Ses divifions n'ont rien de bien remarquable.^
291. L' Artère fous-clavière droite. Dans lesCHÉ-
lo n ié n s , elle forme le ratneau externe de la
branche correfpondante de l'aorte antérieure,
née elle-même de l'aorte poftérieure droite.
.Elle fournit, chez ces Reptiles, à peu près les
mêmes branches que chez les Mammifères:, & fe
continue enfuite pour former l'artère brachiale. •
..Dans le Crocodile, elle naît de l'aorte pofté-
rieure droit1? par un tronc commun avec la carotide
du même côté.
Dans l'Iguane, elle provient ifolément de l'aorte
poftérieure droite.
Dans le Lézard, elle fe détache de cette même
aorte, peu avant fa réunion avec la gauche.
Elle manque chez les O phidiens & les Orvets.
Elans les Batr a cien s , elle fort dé la branche
droite de la bifurcation de l'aorte.
292* L'Artèrefous-clavièregauche. Dans les Ché-
loniens j^elle conftitue le rameau externe de la
branche gauche de l'artère aorte antérieure laquelle
eft fournie par l'aorte poftérieure droite.
Elle offre la même difpofition que la .droite.
Dans les C rocodu.e s , elle naît de l'aorte poftérieure
droite & avÜc la carotide gauche par un
tronc commun, qui refte collé pendant quelque
temps à l'aorte poftérieurè gauche, s'avance obliquement
de ce côté en pariant fous la bronche &
ne fe divife feulement qu'au-delà .de ce canal.
Dans l’Iguane, elle naît, comme la précé*
dente, de 1 aorte poftérieure droite , mais ifolé-
ment de la carotide & beaucoup plus en arrière
qu'elle, à caufe de la fituation avancée du coeur.
Dans les Lézards, elle eft émilè par l'aorte i
poftérieure gauche peu avant fa réunion avec la
droite.
Elle manque dans les O phid iens & les Orvets.
Dans les Ba t r a c ien s , elle fort de la branché
gauche de la bifurcation de l'aorte.
293. L'Artère carotide primitive droite. Dans les
C h é lô n ien s , elle eft repréfentée par le rameau
interne de la branche correfpondante de l'aorte
antérieure. \
Elle s’avance fur les côtés-du cou, cachée par
lesmufcles qui vont à l’hyoïde, & envoie à mefure I
des rameaux à l’oefophage & aux mufcles du voila
g e .
Parvenue à la tête , elle fe diftribue à fes diver- !
fes parties fans s'être antécédemment partagée en !
deux branches principales , comme cela a lieu dans !
les Mammifères. . > |
Dans les C rocodiles, elle naît par untronccom- J
mun avec l'artère fous-clavière droite, (P oye^ n°. $111
Dans l'Iguane, elle eft diftih&e, dès fon ori-
giney de la fous-clavière, & eft fituée beaucoup
plus en avant qu'elle. 0
Dans les Lézards, elle naît de I’anfe antérieure
que forme, fur le côté droit du cou, la branche
moyenne de l'aorte poftérieure droite.
Dans les Ophidiens, confondue avec la gauche
, elle naît de l'aorte droite & fe divife près
de la tête en plufieurs rameaux’ qui fe diftribuent
à fes diverfes parties.
E)ans les Batraciens', la carotide primitive
droite naît delà branche correfpondante de la bifurcation
de l’aorte.
294. L'Artère carotide primitive gauche. Dans les
C hélôniens , où elle naît dé la branche correfpondante
de la bifurcation de l'aorte antérieure,
elle offre abfolument la même difpofition que la
droite.
Dans les C rocodiles, elle provient avec la
fous-clavière correfpondante d'un tronc commun.
(Voyei nq. 292.)
Dans l’Iguane, elle naît de l’aorte droite poftérieure
& féparément de la fous clavière»
Chez les l .ézards, elle fort d'une anfe que forme,
la branche gauche de l’aorte droite au,moment ou
elfe va fe réunir avec l'aorte gauche-.
Dans ies Batr vciens, elle eft produite par la
branche gauche de la bifurcation de l'aorte.
29f • L’Artère carotide externe. D'un volume con-
-fîdérable & proportionné^aux grandes dimenfions
de la face, cette artère, chez les Reptiles, eft
conftamment, comme Tes artères de la moelle
épinière, en rapport inverfe dé calibre avec la carotide
interne, ce qui explique èn eux le développement
inverfe du cerveau, -de la moelle épinière
& des nerfs des lens.
296. L Artere thyroïdienne fupérieure. Elle manque
. par fuite même de I’abfence du corps thyroïde,
dans les S a u r ie n s , les C hélôniens & les
B a tra ciens.
Lés O phidiens. feuls-, parmi les Reptiles, pa-
roiflent en offrir des traces, car on pourroit regarder
comme la reprélentant les •artères qui, dans
Te voifinage de fa nai (Tance* fe détachent de l'aorte
droite pour fe porter à la glande orbiculaire placée *
en avant du coeur (1). . *
297. L'Artère hyoïdienne. On ta re trouve dans
les CHÉLONrâvs, à peu près comme dans les
Mammifères.
298. L'Artère fublinguale. Elle eft dans le même
cas que la précédente.
299. L'Artère ranine. Elle exifte en rudiment
aufli dans les C hélôniens.
300. L Artere pharyngienne inférieure. On la retrouve
pareillement dans le même ordre des Rep-
(0 V?y‘ l ci-ddTus, pag. 85, a*. 289.
304. V Artère labiale. Elle eft d’un volume des
plus petits lorfqü'elle exifte.
334. L'Artère carotide interne; (Voye^ n°. 295.)
35-y* Les Artères cérébrales antérieures. Quoique
d'un petit volume, elles l'emportent manifette-
ment, chez ies Reptiles, en calibre fur les artères
cérébelleufes, ce qui explique l'atrophie évidente
du cervelet à côté d’un accroiffement notable des
hemifphères cérébraux.
3y6. Les Artères cérébelleufes. Elles /ont tellement
déliées, cjue le plus fouvent elles paroiffent
oblitérées.
384. L'Artère thyroïdienne inférieure. Elle manque
dans les C hélôniensj en particulier.
393. L'Artère intercoftale fupérieure. Dans les
O phid iens, près dé la colonne vertébrale, l'aorte
droite produit une branche conlïderable analogue
tout à la fois aux vèrtébràles & aux intercoftales
fupérieures. Marchant le long du rachis, elle lui.
fournit fucceflîvement des rameaux & ne s'y enfonce
entièrement que près de la tête.
394. Les Artères intercoftales. Dans les' C h é lo -
niens , elles font remplacées par plufieurs petites
artères qüi naiflent de l'aorte droite avant fa jonction
avec là gauche & quife rendent à la carapace,
& par cinq ou fix petirs rameaux nés, dé chaque
côté , le long de la colonne vertébrale, du tronc
formé de la jon&ion de ces deux grofies branches.
Dans les Lézards, c’^ft le tronc commun des
deux aortès qui produit fucçeflivement les artères
intercoftales.
Dans les .Oph id ie n s , elles font produites par
l'aorte gauche.
Dans les Ba t r a c ie n s , vu le défaut de côtes,
cesv artères n'exiftent point à proprement parler.
395. L’Artère axillaire. Elle n'offre‘ dans les
C hélôn iens, la plupart des Sauriens & la plupart
des Ba t r a c ie n s , rien de bien, différènt. de ce
qu’elle eft dans les Mammifères. V
On n’en trouve àucune trace dans lès O ph id
ien s, qui font privés de membres, comme nous
le fâvons déjà (1)..
403. L‘Artère humérale. On rte peut en dire que
ce que nous venons de dire de l'artère axillaire.
406 & 4O7. Les Artères radiale 6* cubitale. Elles
font dans le même cas qued’artère humérale. Un
anatomifte diltingué, le do&eur Adolphe Fréd.
Funk, a eu la patience de fuivre les ramifica-
(1) Voye\ çi-dcfTus les Tableaux fyr.opciques des pages 6
ic 7 , ôc le n®. 49. .
tions de leurs arcades palmaires (1) dans la Sala
mandre.
409. Les Artères ccfophagiennes. Dans les C hé-
lo n ie n s , elles naifffent, pour la p’upart, de la ca-
! rotide primitive. La coronaire ftomachique en
fournit aufli une part.
Dans le Lézard ordinaire, parmi les S a u r ie n s ,
il exifte une artère oefophagienne principale, qui
émane du tronc commun des deùx aortes, peu
après fa naiflance.
Les O phidiens font dans lé même cas que les
C h élôn ien s, par rapport aux artères oefopha-
giennes.
413. Le Tronc coeliaque. II n’exifte point dans
les C hélôniens de la même manière que dans les
Mammifères. La coronaire ftomachique, en effet,
fe fépare ifolément de l’aorte gauche.
Dans le Lézard, ce tronc vafculaire n'a point
non plus une exiftence à part.
Les O phidiens offrent la même particularité.
O11 le rencontre dans les Ba t r a c ie n s , au contraire,
èc dans la Salamandre en particulier, où il
eft fort petit & où il donne entr'autres, l’artère
méfentérique (2).
Il fe trouve également dans les Crocodiles.
414. L'Artere coronaire ftomachique. Dans lef
C h é lô n ien s , elle eft repréfentée par la première
des trois branches en lefquellgs, au-delà du cardia
, fe partage l'aorte gauche.
Après avoir donné un rameau à l'oefophage,
elle fe diftribue à l'eftomac.
Dans le Crocodile, elle naît également de
l’aorte gauche.
Dans les Lézards, elle fort du tronc commun
des deux aortes réunies, par un tronc qui lui eft
commun lui-même avec la méfentérique antérieure.
Placée au-devant de celle-ci, outre les rameaux
qu'elle donné à l'eftomac, elle en envoie aufli à
la rate ,-au pancréas & au duodénum.
Dans les O ph id ie n s , elle naît ifolément de
l ’aorte.
Dans la Salamapdre, elle eft repréfentée par
plufieurs petits rameaux qui furgifîerit fucceflive-
meht du tronc même de l’aorte.
41 y. L'Artère hépatique. Dans les C hélôn iens,
elle eft le premier rameau de la fécondé des trois
. grofies branches en lefquelles fe divife l'aorte gau-
; che au-delà du cardia. Elle s’en fépare à droite,
fe recourbe en arrière & en bas, va gagner le
foie, & fe partage en deux ramul’cules vers la bafe
de ce vifeère. .
(1) De Salamandr* terreftris vied, evolutions, formations TraStaxus. Berolini, 1827 , in-fol. pagv. i8.
(a ) An. F r io . F o r k , /. c.