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à la deuxième & à la troifième paires des pattes
ambulatoires.
Ces vaiffeaux fe recourbent enfuite & pénètrent
dans les branchies., pour ramper au milieu
de leur face externe.
J * i fécond & le troilïème fpécialement, après
s’être bifurques chacun de leur côté j fe diftri-
buent chacun auflï à deux paires de pyramides
branchiales.
Leurs parois font minces, rranfparentes & protégées
par une gaîne affez confiftante.
Dans le Homard, l’origine des artères branchiales
eft la même que dans les Brachyures }
mais, au lieu d’occuper la face externe de la
branchie correfpondante à chacune d’elles , elles
font cachées dans l'épaiffeur de l’organe , en dehors
de la veine branchiale.
Elles correfpondent, du refte, aux vingt branchies
qui. exiflent de chaque côté du corps.
Nous n’ avons rien à ajouter à ce que nous avons,
déjà dit de ces vaiffeaux dans les Stomapodes.
284. Les sines branchiales en général. Dans le
Maïa, -& probablement dans les autres Bra-
chyures, leurs radicules font répandues à la fur-
face interne des pyramides branchiales, & leurs
branches correfpondent exactement pour la dif-
pofîtion à celles des artères de leur nom.
Ces branches fe réunifient de chaque côté du
thorax en cinq troncs qui remontent dans les cellules
fupérieures des flancs, où ils font logés dans
une gouttière fuperficidle.
MM. Audouin & M. Edwards ont appelé canaux
branchio-cardiaques ces troncs vafculaires,
dans le trajet defquels on n’aperçoit aucune forte
de valvules.
Le dernier de ces canaux vient de la dernière
branchie & fe réunit au précédent, qui naît de
l’avant-dernière branchie.
Le troilïème, plus large que les autres, rapporte
le fang des deux pyramides branchiales lï-
tuées au-deflus de la première paire de pattes.
JLe fécond appartient aux deux branchies fïtuées
au-delfus des troifièmes pieds-mâchoires.
. 11 reçoit le premier, qui eft le plus grêle de
tous.
Tous les canaux branchio-cardiaques d’un côté
fe réunifient-en un large tronc commun qui va
s^ouvrir fur le côté correfpondant de l’oreillette.
Dans les Macroures, les veines branchiales
offrent la même marche que les artères dont elles
font les analogues.
C ’eft ce que l’on obferve en particulier dans
le Homard, le Palémon & l’Ecreviffe.
Les canaux branchio-cardiaques de ces mêmes
Cruftacés fe comportent comme ceux du Maïa.
Dans les Stomapodes, ces canaux ne font plus
logés dans des cellules : ils partent entre des muf-
cles, contournent obliquement la partie latérale i
aces.
de l’abdomen, gagnent le bord antérieur de Panneau
précédent, & vont fe terminer à la face fu-
périeure du coeur près de la ligne médiane.
288. L'Entrée des freines brachiales dans l'Oreillette.
Dans lés Brachyures, l’orifice par lequel chacun
des troncs communs des canaux branchio-
cardiaques s’ouvre dans le coeur eft garni d’une
valvule qui empêche le retour du fang vers les
branchies. 11 en eft de même dans les Macroures.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
289. Les Artères en général 6* VAorte en particulier.
Les parois des artères des Cruftacés font
compofées de deux tuniques, d’un tiffu fort
ferré.
Les fibres de \*extérieure font longitudinales.
Celles de l'intérieure préfentent une apparence
circulaire.
Toutes les deux, fort minces, adhèrent forcément
l'une à l’autre.
Nous avons déjà dit comment fix troncs artériels
principaux naifloient du coeur dans les Décapodes.
Examinons chacun d’eux fucceflîvemènt > &
commençons par le plus volumineux de tous, le
tronc poftérieur, que MM. Audouin & Edwards
ont nommé artère jlernale | & que nous croyons
pouvoir comparer à Xaorte.
C ’eft lui qui porte le fang néceffaire pour l’entretien
de la vie dans tout l'abdomen & dans les
organes de la locomotion.
Cette artère, dans les Brachyures pour la plupart
, dans le Maïa fpécialement, née tantôt à
droite, tantôt à gauche de la partie poftérieure
& inférieure du coeur, defcend auflïtôt verticalement
entre les deux lobes poftérieurs du fo ie,
fe,recourbe en avant & gagne la face inférieure
du thorax, où elle fuit la ligne moyenne des
fternums réunis , & à la partie antérieure de laquelle
elle fe partage en deux branches qui em-
braffent les côtés de l’oefophage, fourniflcnt des
rameaux aux mâchoires & vont fe perdre aux environs
du ganglion nerveux céphalique.
Il eft certains Brachyures, le Tourteau en particulier
, dans lefquels le tronc de l’aorte ne
parvient à la face inférieure de l’abdomen qu’au
niveau de la troifième paire des pattes.
Dans le Homard & l’Ecrevifle, l’aorte naît de
l'extrémité poftérieure du coeur.
Chez le Palémon, comme dans le Mai(a,elle
provient de la face inférieure de cet organe.
A fon origine, dans les Macroures, .en général
, elle préfente un renflement pyriforme con-
fidérable (1) , & offre la diftribution fuivante.
( i) C ’eft là ce que, dans l’Ecreviflè, Thomas]A/Vllüs
no min oie oreillette.
Cruftacés. 4 6 i
Après avoir fourni la principale artère de Xabdomen
> elle plonge dans le thorax & fe recourbe
en avant pour gagner la région antérieure du
corps, partant à côté du canal digeftif & des organes
de la génération, puis entre les premiers
faifeeaux des organes de l’abdomen, jufqu’ au niveau
de la troifième patte , où elle s’ engage dans
le canal cruftacé du plaftron.
Là , elle eftembraffée par les deux cordons de
communication des ganglions nerveux, & donne
naillance à un vaifleau poftérieur.
Elle fe recourbe enfuite en avant, & fe dirige
vers la tête, en fourniffant des artères aux trois1
paires antérieures des pattes & aux pieds-mâchoires
, fe bifurque pour paffer fur les côtés de*
I’oefophage, & fe termine autour de l’appareil
de l’audition.
Dans les Stomapodes, cette artère, très-courte
& grêle , n’appartient qu’au dernier fegment du
corps.
293. Les Artères antennaires. Analogues en
partie aux carotides primitives, ces artères, dans
les Brachyures, naillent immédiatement de l’extrémité
antérieure du coeur, à droite & à gauche
de l’ophthalmique.
D’un calibre plus fort que celle-ci, d’abord
très-fuperficielles & logées entre les lames to-
menteufes de la membrane qui tapiffe la carapace,
devenant bientôt plus profondes en fe dirigeant
en avant .& en dehors , au-deffus des organes de
la génération, s’engageant entr’eux & le foie,
elles fe terminent par trois branches fur le bord
de la carapace.
Le premïerrameau un peu remarquable qu’ elles
fourniffent aprësleur fortie du coeur fe recourbe
en dehors & en arrière, gagne le bord poftérieur
de la carapace fe perd dans la membrane to-
menteufe de celle-ci.
Viennent enfuite quelques autres branches,
dont la deftination feroit la même , fi elles ne fe
diftribuoient en même temps à l’eftomac & aux
mufcles qui avoifinent ce vifeère.
Une autre , née avant le partage du tronc entre
lés organes de la génération, d’un volume con-
fidérable, fe recourbe en dehors & en arrière.
Chez les femelles, elle jette quelques rameaux
dans les ovaires. *■
Chez les mâles , elle en - diftribue aux tefti-
cules. '
Elle fe perd enfnité ;par une foule de ramuf-
cules anaftomofés en réféau dans la membrane
tomenteufe de la carapace.
Plus lo in ,fau bord antérieur du fo ie , les artères
antennaires donnent un rameau aux mufcles
des mandibules.
Deux de leurs branches terminales fe partagent
entre les tégumens & les mufcles voifins.
La troifième pénètre dans la tige des antennes.
Dans les Macroures, où elles naiffent aurtî
du coeur immédiatement , les artères antennaires
, avant de fe porter en avant &
hors,, defeendent fur les côtés, occupant d abord
la face fupérieure du corps} au-défias du foie &
en dehors des mufcles des mandibules, elles fe
recourbent enfuite en bas & longent la partie latérale
de l’animal, jufqu’auprès de fon extrémité
céphalique.
Leurs rameaux tégumentaires font ici bien moins
gros & bien moins nombreux que dans les Brachyures.
Leurs rameaux ftomachiques n’ offrent rien de
fpéçial.
Vers le bord antérieur de l’eftomac, elles donnent
naiffance aux vaiffeaux des antennes internes,
puis à ceux des antennes externes.
Dans les Stomapodes, ces artères fe dirigent
obliquement en dehors & en avant, paffent fur
les côtes de l’eflomac , & fe perdent enfin dans
les mufcles de la bouche & dans les antennes
externes.
295. La Carotide externe. On ne peut voir fon
analogue que dans quelques-unes des ramifications
antérieures des artères antennaires dans les
Décapodes.
Dans les Limules , véritables gnathopodes,
dont la tête n’eft point diftinéte, il feroit inutile
de chercher à découvrir ce vaifleau.
296-. L’Artère thyroïdienne fupérieure.
lepj. L'Artère hyoïdienne.
298. VArtère fublinguale.
299. L'artère raûine.
JOO, 301, 3O2. L'Artère pharyngienne
& fes branches,
Aucun de
ces vaiffeaux
n’ exifte dans
les Cruftacés.
304. L'Artère labiale.
305. U Artère palatine.
. 306. VArtère tonftllaire.
307. L'Artère majfétérine.
310. L'Artère occipitale.
311. Ij Artère méningée.
31 y. L'Artère ftylo - maficï-
dienne.
310. L'Artère temporale.
323. L Artère alvéolaire.
334. L'Artère carotide interne. Rien ne la repréfente
dans les Cruftacés.
Toutes ces
artères manquent
également.
33 y. L'Artère ophthalmique. Dans les Malacof-
tr3cés décapodes, elle naît immédiatement de