
néral, elles font & plus grandes & plus fortes. '
Elles font environ au nombre de quatorze dans •
la rangée tranfverfale qui occupe la partie moyenne j
du corps, & fi Ton,compte feulement feize foies :
pour chacune des trente-cinq rangées, le nombre
de ces foies fera d’environ 600 pour chacun des :
côtés de l’animal.
Dans les Lombricinées, les appendices locomotrices
ne font jamais compofées que de foies
(impies fans aucune efpèce de cirrhes, de tuber-
cules, de mamelons.
Dans le genre Siphoftome, établi par M. le
Dr. Otto, chaque pied eft biramé & chaque
rame n’eft compofée que d’une feule foie.
Dans celui des Lombrics, les pieds font encore
biramés, mais le nombre des foies varie.
Dans le Lombric hérilfé de l’Amérique fepten-
trionale, les foies font longues & au nombre de
neuf pour chaque anneau, une médio-dorfale,
deux paires latérales & deux paires ventrales.
Celles du Lombric terreftve, qui conftitue le
genre Entérion de M. Savigny, font courtes,
en crochets & au nombre de huit ou de quatre
paires feulement.
Dans le Lombric varié, on n’en compte plus
que trois paires à chaque anneau. Elles font
courtes.
Le Lombric cilié n’ en préfente en tout que
quatre, ou deux paires à chaque anneau.
Enfin, le Lombric des fables, le Lombric menu
& le Lombric vermiculaire, qui forment le genre
C litellio de M. Savigny, en ont feulement deux
à chaque anneau, une de chaque côté.
La Nais littorale ne porte qu’une feule foie
à chaque pied, tandis que la Nais ferpentine en
a trois, la Nais barbue quatre & la Nais vermiculaire
cinq ou fix.
Dans les Thalaflemes, les membres paroiffent
formés de foies rétra&iles, réunies, repréfentant
une paire de c'rochets fous l’extrémité antérieure
du corps, & réparties en demi-cercles aux deux
ou trois derniers fègmens, de manière à former
des cercles plus ou moins complets amour de
l’anus.
Les Hirudinées n’offrent aucune apparence de
membres ou d’appendices propres à remplacer
ç,es parties. Leur corps eft abfolument nu.
90. Le Périofte. Cette membrane n’a d'analogue
dans aucune efpèce d’Annelides.
91, 9z , 93. Les Cartilages. Ils font dans le
même cas.
140. Le Tiffu folide. On ne poffède encore
aucun renfeignement certain fur fa ftruèture intime
Ri fur fa nature chimique. Il paroîc n’être qu’un
compofée de matière cornée & de fubftance calcaire.
Dans tous les cas, il eft rigide &: caftant.
Il forme des tubes dans les acicules & probablement
auffi dans toutes les foies.
S i C T I ON S E C O N D E .
La Myologie.
141. Les Mufcles en général. Ils font communément
remarquables, dans toutes les Annelides,
par leur afpeét fatiné & luifant, &, fpécialement,
par leur développement dans les Annelides féti-
\ je res 3 où ils conftituent une couche charnue fous-
dermoïde, qui fe prolonge dans les appendices
locomotrices elles-mêmes..
Cette mafte mufculaire occupe toute la longueur
du corps, plus épaifle en deffous & fur
les côtés qu’en demis.
Ses fibres conftituantes font eflentiellement
longitudinales, & fe partagent en faifceaux fupé-
rieur, latéraux & inférieur, fans cependant s’ éten-
,dre fans interruption d’un bout de l’animal à
l’autre.
Chacun de ces faifceaux eft féparé en deux
par des lignes ventrale, dorfale & latérales, mais
ne paroît pas être interrompu par des bandelettes
tranverfales.
Dans les Néréides, les deux bandes du faif-
ceau dorfal, réparées l’une de l’autre par le
vaifîeau de ce nom, fe rétréciffent en avant & fe
terminent chacune à un des tentacules de la
'tête.
Dans les Aphrodites, il fe joint à cette, couche
charnue un ordre de mufcles verticaux, qui fe
détachent de la face inférieure du corps près de
la ligne médiane & remontent fe terminer à la
face fupérieure.
Ces mufcles rétréciffent la cavité du corps 8z
l’alongent lui-même quand il a été raccourci par
les mufcles longitudinaux.
Dans les appendices propres à la locomotion
ou à l'exercice de la refpiration & de l'innerva*
tion, on n’a encore trouvé aucun mufcle fpéçial,
en lorte que la couche mufculaire commun®
paroît feule faire partie de leur ftrudlure, en
s’aminciflant beaucoup toutefois, Cependant,
dans la plupart des efpèces, les foies font rétrac*
tiles & peuvent fe cacher dans l’intérieur du
corps, ce qu’expliqueroit le fait énoncé par
M. Meckel de l’exiftence de faifceaux charnus
confacrés proprement à mouvoir çes organes (Q ,
opinion qui paroît allez généralement partagée
de notre temps (2).
Dans les Aphrodites, l’acicule principale de
Chaque failceau de foie eft tirée en-dehors, par
un grand nombre de faifceaux mufculaires, étroits,
( 1 ) Traité général d’Anatomie comparée, P a r i s , 1829 ,
tonv V , pag. 271
( 2 ) Dictionnaire des Sciences naturelles, tora. L V I I ,
pag. 399.
qui
qui fe réunifient, en convergeant, vers fon extrémité
interne.
La fortie de tout le faifceau eft déterminée par
des fibres circulaires qui occupent la bafe de fon
réceptacle tuberculaire.
Celui-ci eft mu, en outre, en arrière & en
avant par deux autres mufcles.
Dans les Annelides non fétiferes, dans les Hiru-
d'.néës , par exemple, le fyftème mufculaire offre
une plus grande complication, fans doute pour
fuppléer au défaut des foies, défaut qui fait que
l ’appareil locomoteur ne confïfte que dans la
partie aCtive.
Non-feulement il enveloppe tout le corps,
mais, de plus, il fe compofe d’ un certain nombre
couches fuperpofées, conftamment molles &
blanchâtres.
. — -j*. v,.. iuiiuui ut ictumiunic
dans la Sangfue officinale.
La couche extérieure, formée de fibres obliques,
eft diviféé en deux portions qui, affeCtant
une direction oppofée, s’entre-crôifent & fe' recouvrent
en partie, en s’avançant fur les côtés
beaucoup au-delà de la ligne médiane.
Au-deflous, on trouve une couche charnue
a fibres tranfverfales & fouvent ifolées, furtout
au milieu du corps : elle n’eft bien diftindte
qu’au dos.
Celle-ci repofe à fon tour fur une couche
profonde, dont les fibres font longitudinales &
dont la mafte eft beaucoup plus forte que celle
des deux précédentes & furtout de la moyenne,
la plus mince des trois.
Dans chacune de ces couches, il devient difficile
de diftinguer les mufcles les uns des autres,
tant qu’on s’en tient aux appareils deftinés aux
mouvemens généraux dans les Hirudinées, & cela
malgré les fa vans travaux de MM. Thomas (1)
Se Spix ( 1 ) , qui pourtant n’ont ni l ’un ni l’autre,
comme M, Meckel (3), féparé la couche moyenne
des couches interne & externe.
Mais, outre ces organes de locomotion générale
, les Hirudinées ont aux extrémités antérieure
& poftérieure du corps, des ventoufes, des appareils
de fuccion, à l’ aide defquels elles peuvent
fe fixer & prendre un point d’appui momentanément.
Ces ventoufes ont l’apparence de cupules
difcoïdesj elles font capables de dilatation & de
contraction, & font en conféquence tantôt
plates, tantôt plus ou moins concaves.
(1) Mémoire pour fervir à l’Hifioire naturelle des Sang-
fu e s , Paris , 1806, in-8®.
(2) Darfiellang des gefamnten innem Kaperbaus, &c.
( Mémoires de l’Académie de Munich, 181 a - 1813. )
(3) L . c . , pag. 3a.
Syft, Anat. Tome IK.
Un étranglement plus ou moins brufque, une
forte de collet les féparé du refte du corps.
Dans la ventoufe anale, plus grande & plus
fubitement féparée du corps que l’antérieure,
la couche mufculaire fuperficielle eft compofée
de fibres circulaires, qui font la continuation
des couches obliques. Une couche moyenne,
également charnue, eft moins prononcée, tient
à la couche longitudinale du corps & fe divife,
à fa périphérie terminale, en tendons diftinCts
qui s’infèrent au bord de la ventoufe. Un troi-
fième plan, plus profond, eft encore plus mince.
Dans la ventoufe antérieure ou orale, les
fibres longitudinales, qui font très-fortes, s’étendent
jufqu’à l’extrémité de la trompe, ainfi que
les fibres tranfverfales ou celles du plan le plus
fuperficiel.
Les Planaires peuvent changer la forme de leur
corps, & le déplacer à volonté. Elfes peuvent,
au befoin, s’ alonger, fe raccourcir, fe renfler,
s’aplatir , fe pliffer , fe contourner, & cependant
elles n’ont aucune apparence d’un fyftème mufculaire.
150. Les Mufcles de la Région buccale ( i) ,
193. Le Diaphragme. Il manque entièrement.
zoo. Les Mufcles de C Anus (2).
11$. Les Phénomènes de la Contraction mufculaire.
La plupart des Annelides changent de lieu par
le mouvement fucceflîf de chacun des anneaux
qui compofent leur corps & que hériflènt ordinairement,
comme nous l’avons dit, des faifceaux de
foies ou d’acicules. Prefque toutes ne fe meuvent
que fort lentement.
Les Hirudinées avancent en s’accrochant au
fol par les yentoufes qui occupent les extrémités
de leur corps.
Ce mode de locomotion, prefque entièrement
particulier aux Sangfues, a quelque reflemblance
avec celui des Chenilles qu’on a nommées ar-
penteufes, parce qu’il n’y a jamais que les deux
extrémités du corps qui touchent le fol, l'une
après l’autre.
Quand une Sangfue en repos, & alors elle eft
conftamment fixée par fa ventoufe poftérieure,
veut changer de place, elle contracte tout ou
partie de fon corps, & alonge ainfi celui ci par
le refferrement tranfverfal des anneaux qui le compofent
, par le rétréciflement de fa couche mufculaire
tranfverfe. Elle peut donc, dès-lors, fe
fixer à un point plus ou moins éloigné, au moyen
de la ventoufe antérieure, ce qui lui permet de
détacher la poftérieure , enfuite de quoi elle raccourcit
fon corps par la contraction des faifceaux
(1 ) Toyer au n°. 141 °
(a) Ibidem.
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