
JQ 2 Mollufques•
génération & dont l'importance doit être afîez
grande.
Cet organe eft celui dont nous avons déjà quelquefois
fîgnalé l'exiftence fous le non» de vejjie a
long col, & que Swammerdam appeloit le réfervoir
de là pourpre, croyant que c’étoit là que, chez les
Murex, les Anciens ail oient recueillir cette cé-
leore matière colorante. •
Son conduit excréteur communique ordinairement
avec le canal propre du tefticule, ainlî que
cela fe voit furtout bien dans la Teftâcelle de
France.
Dans le Colimaçon, elle renferme quelquefois
une matière concrète d'un gris-rougeâtre, & parfois
feulement un liquide. 11 en eft de même dans les Limaces.
Dans le Doris folea de la mer des Indes, elle
paroit recevoir la terminaifon de l'ovidutte, &
fon canal communique avec une autre petite véfi-
çule accelfoire.
Dans les Bullées, on retrouve encore cette vé-
ncule acceffoire & une autre plus petite qui fe
déchargé dans l'ovidu&e.
Chez la Scyllée, la véficule accelfoire eft
oblongue & repliée fur elle-même, puis elle fe
joint au canal commun de la véficule principale &
de l'oviduéte.
Il paroît en être de même dans les Aplyfîes.
Dans les Théthys, il exifte aufli deux véficuîes.
Le conduit de la principale s'ouvre daçs le col
de la prétendue matrice.
L'autre , petite, longue & étroite, occupe la
bafe de la verge. |
Elle s ouvre à côté de l'entrée du canal fper- '
matique. r
Toutes les Acérés ont une velfie globuleufe
avec un long col mince, & une autre bourfe cylindrique
qui aboutit près de la vulve.
Dans la Parmacelle , le conduit de la poche,
dite de la pourpre,• > s'infère dans l'extrémité ur-
céolée du tefticule, à côté de deux appendices
coniques & coecales.
Chez les Lymnées , il fe termine à la vulve.
Il en eft de même dans le Planorbe corné.
Dans la Janthine & la Phafianelle, fa difpofition
eft peu connue.
Toutes ces parties, du refte, manquent dans
les Acéphales.
1171. Le Veru moneanum. Rien ne fauroit lui
être comparé chez les. Mollufques.
1177* L ^ '4e, (À V Aucun Mollufque n'en
préfente de veftige.
1178 & 1179. Le Spçrme. Dans le Poulpe &
dans la Seiche, cette humeur eft blanche comme
de la crème, & , au premier attouchement, elle
flue comme Ja laitance des poiffons. Saconfiftance
augmente à mefure qu'on l'obferye à un point
plus rapproché de la terminaifon des voies fémi-
nales.
Elle fourmille d'une multitude de corpufcules
élaftiques qui ont été ci-devant décrits.
Il en eft de même dans les Calmars.
Plufieuis obfervateurs prétendent avoir vu dans
les organes génitaux des Colimaçons , des Limaces
, des Anodontes, de véritables animalcules
microfcopiques.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1187, h 88,1189, 1190, 1191. 1192, 1193,
1 194 ? 1 19T & 1 196. Le Mont de Vénus, la Vulve3
les Grandes-L'ev/es , la Fourchette , la Fojfe navicu-
laire , le Clitoris , les Nymphes. Toutes ces parties
manquent dans les Mollufques.
On obferve feulement dans les individus femelles
de quelques efpèces de Gaftéropodes à
fexes féparés , un veftige de vulve en dedans du
bord de la cavité pulmonaire.
Dans beaucoup de Gaftéropodes hermaphrodites,
tels que le Colimaçon, les organes des
deux fexes ont une ilfue commune.
Dans d'autres, comme l’Aplyfîe, l'ilfue des uns
eft plus ou moins éloignée de celle des autres}
mais cela ne fuffit pas encore pour conftituer une
vulve.
1213. Le Vagin. Dans ces dernières efpèces,
la petite vulve dont il vient d’être quefiion conduit
dans un gros canal, à parois épaiffes & glan-
duleufes. Logé au côté droit de la cavité refpi-
ratoire, entre le corps & le reétum, ce canal fait
fuite àl'oviduète, fournit probablement un enduit
aux oeufs, & peut, jufqu'à un certain point,
être confidéré comme l ’analogue du vagin des
animaux vertébrés.
C'eftce que l'on obferve, entr'autres, dans le
grand Buccin & dans le Murex Tritonis.
1221. Les Parties génitales internes, en général.
Elles confident principalement en un ovaire & en
un oviduéte.
Chez les Céphalopodes , elles occupent tout le
fond de la bourfe , dans une poche péritonéale
qui leur eft réfervée , à Ja même place que pour
les organes mâles.
1222. VOvaire en général. Dans le Poulpe femelle
, il eft reprëfenté par un fac affez confidé-
rable & à parois épaiffes. Les grappes des oeufs
font fixées par des pédicules à l'endroit de celles-
ci par lequel les vailfeaux pénètrent dans fon intérieur,
Lorfqu’elles fe détachent, ces grappes traversent
“n large orifice & s’introduifent dans un
canal court, qui ne tarde point à fe partager en
deux oviduóles.
Il ne tient, d'ail'eurs, que par les vailfeaux à I
la capfule membraneufe qui l'enveloppe & qui eft J
fimpfe, tandis que dans la Seiche elle eft divifée
en deux loges par une cloifon.
Quand il n’eft point développé, l'ovaire ref-
femble à l’arbre le plus élégamment ramifié. Il en
eft de même dans la plupart des Céphalopodes.
Les oeufs y grofliftent inégalement, & , au bout
d’un certain temps, on les y trouve preffés les
uns contre les autres & anguleux.
Comme celui du Poulpe , l'ovaire du Calmar
fagitté donne nailfance à deux oviduétes.
Celui de la Seiche & du Calmar commun n'en
produit qu'un feul.
Dans ie Clio borealis, l’ovaire, placé à un des
coins de la maffe vifcérale, n’eft point recouvert
par le foie. 11 communique avec le tefticule par un
oviduéte mince & court.
Dans l’Hyale, l'ovaire remplit la plus grande
partie'du côté droit, & communique par l’ovi-
du&e avec le canal déférent.
Il en eft de même dans le Pneumoderme.
Chez lesTritonies, l’ovaire eft uni au foie, par
des vailfeaux & de la cellulofité, en une malfe
ovale , dans l'épailfeur de laquelle eft caché l’ef-
tomac & qui remplit toute la partie poftérieure du
corps.
Il eft compofé de myriades de petits oeufs.
('ques» 393
Les Bullées, fouace rapport » relfembîent à
l'Aplyfîe & à l'Onchidie.
Dans la Limace & dans le Colimaçon , l'ovaire
eft fitué, vers la partie poftérieure du corps, entre
les lobes du foie & les inteftins.
Il repréfente une grappe très-compliquée, dont
chaque grain eft un oeuf & dont les pédicelles font
autant de petits tubes qui fe réunifient les uns aux
autrès pour conftituer l’oviduéte.
Chez les Doris, cet organe eft nLhé dans
l ’épailïeur du foie.
Dans la Scyllée , il eft fitué au côté droit de
cette glande & achevé de remplir avec elle tout
l’arrière du corps.
Sa figure eft ici globuleufe.
L'ovaire des Théthys (1) eft enfermé entre les
lobes du foie, mais fans offrir rien de particulier.
Dans la Phyllidie & le Pleurobranche, il eft peu
connu.
Dans les Aplyfîes, l'ovaire occupe, avec le
tefticule, le côté du corps oppofé à ia verge , en
forte qu'avant leur émiffion les oeufs & le fperme
ont un contaét nécelfaire.
Il repréfente, au refte, une maffe ovale qui occupe
L’ovaire de la Teftâcelle de France ( Teftacella
haliotoidea3 Drap.) eft enveloppé dans la maffe
hépatique du côté gauche.
Il en eft de même chez la Parmacelle.
Dans les Lymnées, l’ovaire, enchâfie dans le
dernier lobe du foie , eft logé vers le fommet de
la coquille.
tout le fond poftérieur de l’abdomen & qui,
Dans la Vivipare d’eau douce , cet organe eft
peu apparent 5 fitué à côté de la portion de matrice
dans l’état ordinaire, eft blanchâtre.
L'ovidudte en naît par plusieurs racines, comme
le canal de Sténon provient des lobules de la
parotide chez l’Homme.
L'Onchidie eft à peu près dans le même cas
que l’Aplyfîe. L’ovaire eft, dans ce Mollulque ,
caché , avec le tefticule , fous les autres vifeères,
& divifé en deux lobes partagés en granulations
qui ne contiennent chacune qu'un oeuf & qui
envoient toutes une radicule à l'oviduète.
(>i) Bohatfch l’a pris pour'lc tefticule de ces Mollufques.
Syfi. Anat. Tome IV.
qui eft au-delà de la cavité branchiale , il eft
blanchâtre & a un afpeét glanduleux.
Dans le grand Buccin, il occupe, avec le foie,
tout le fond de la fpire & la plus grande partie de
fes tours.
Dans l’Haliotide , il eft caché en partie dans
l'épaiffeur du foie.
Celui de la Fiflurelle eft placé au-deffous de
cette glande.
Celui de la Patelle occupe la même pofition ,
mais tout-à-fait à gauche. Dans les individus qui
ne font point prêts à pondre, il ne remplit que la
moitié de la largeur du difque. Mais lorfque les
oeufs ont grofti & ne doivent point tarder à être
pondus, il devient plus gros que la maffe du foie
& des vifeères, qu’il recouvre entièrement quand
on regarde l’animal par deffous.
Dans l'Ofcabrion , il eft conique , ohlong, in-
cifé fur fes bords en lobes irréguliers & arrondis}
fa texture eft celle d'une grappe de petits lobules,
où les oeufs fe développent à l'époque de la fécondation.
Dans les Acéphales teftacés, qui font tous hermaphrodites
& fe fécondent eux-mêmes fans^ac-
couplement, l'ovaire eft étendu des deux côtés
fur le corps, immédiatement fous la peau, d’où il
pénètre entre les tendons des mufcles, & quelquefois
entre les deux membranes du manteau.
Sa groffeur & fa couleur varient, chez eux,
félon que l’animal eft examiné dans une période
plus ou moins avancée de la geftation.
A une certaine époque, il fe remplit d’une liqueur
laiteufe , que l’on a parfois confidérée
comme étant le fperme.
Lorfque les oeufs font avancés, ils paflent dans
les vides que laiffenc entr’elles les deux lames vasculaires
qui compofent chacun des quatre feuillets
des branchies & les gonflent quelquefois d’une
manière extraordinaire»
L'ovaire des Acéphales nus & celui des Lin-
gules ne font qu'imparfaitement connus.
Cependant, il paroît que dans le Salpa crifiau
P dd