
ment d’une mouche , d’un coufîn , d'une tipule,
dont elle prétend faire fa proie & qu’elle faifit
fnbrtement au bond. Elle ne craint pas d’ailleurs
de fauter perpendiculairement au mur qu’elle par-
c mit 3 parce qu’elle s’y trouve toujours attachée
au moyen d’un fil de foie qu’elle dévide en avançant,
&: avec lequel elle fe fufpend en l’air pour
remonter au point d’où elle eft defcendue.
Elle court, du refte, avec agilité.
Les Scorpions courent très-vite en redreffant
fur le dos leur queue en forme d’ arc, & la dirigeant
en tous fens comme une arme offenfive &
défenfîve.
Les Chéliferes courent très-vite & fouvent à
reculons ou de côté, comme les crabes.
Les Faucheurs courent également avec beaucoup
de vivacité.
Les Oribates de La treille marchent lentement
fur les pierres, les arbres & i a mouffe.
On connoît peu les mouvemens des divers Sarcoptes
qui habitent les puftules de la gale. <
Les Smarides & les Ixodes s’attachent avec
une grande ténacité aux chiens, aux boeufs, aux
cerfs, aux chevaux, à d’autres quadrupèdes &
même aux tortues.
z i 6. U Irritabilité. Elle eft fort grande dans la
plupart des Arachnides. Tout le monde a eu oc-
cafion de voir les pattes de ces animaux fe mouvoir
après avoir été détachées du corps.
F O N C T IO N SE CO N D E .
La Circulation.
227. La Circulation en général. Les Arachnides
pulmonaires ont un coeur avec des vaiffeaux bien
diftinéts & répandus dans toutes les parties du
corps.
Les Arachnides trachéennes ne préfentent point
d’organes de circulation ou n’en offrent que de
fort imparfaits.
Les unes & les autres paffent l’hiver dans l’en-
gourdififement.
S e c t i o n p r e m i è r e .
228. Le Péricarde en général. Il n’ eft point encore
connu.
234. Le Coeur en général. Il n’ eft formé que
d’un feul ventricule & d’une oreillette, dans les
familles où il exifte.
23 j. Sa Situation. Ce vifcère eft placé dans la
ligne moyenne du dos, dans la région-abdominale.
236. Sa y orme. C*eft celle d’un vaiffeau plus
ou moins alongé.
2f9» VOreillette gauche. Elle eft la feule qui
exifte, & elle conliitue. comme dans les Cruf-
tacés (r) , une gaine analogue à un péricarde &
dans laquelle le ventricule flotte librement.
261. Sa Struiïure. Les parois de ce fac paroif-
fent formées de deux tuniques.
L’ extérieure , fibreufe , adhère fortement au
teft.
L * intérieure eft plus denfe, plus liffe, à fibres
tranfverfales.
Leur union eft des plus intimes.
261. Ses Fai'fceaux charnus. Ils n’ont point encore
été aperçus.
263. La Valvule d’EuJlachi. Elle manque«
264. Le Trou ovale & fa Valvule. Ils font dans
le même cas,
26y. Les Orifices auriculo-ventriculaires. Ils pa-
roiffent dirpofés comme dans les Cruftacés.
266. Le Ventricule gauche ou aortique. Il eft le
feul qui exifte & fe trouve fufpendu dans l’oreillette
par des ligamens fpéciaux.
Son contour eft feftonné dans l’ Epéire foyeufe,
267. Son Etendue. Elle varie beaucoup fuivanr
les efpèces.
268 , 269. Sa Struâure. Les parois de cette cavité
femblent formées de trois tuniques, dont la
plus extérieure eft compofée de fibres mufculaires
longitudinales, rangées par faifceaux écartés &
pafiant librement fur les ouvertures âurilulo-
ventriculaires.
La tunique moyenne, denfe, eft fibreufe
tranfverfalement.
C ’eft elle qur forme les valvules.
La tunique interne eft forte , charnue, à fibres
groffes, irrégulièrement tranfverfales, & conf-
titue un certain nombre de colonnes mufculaires
diftinctes.
270. Ses Valvules• On en obferve une double à
chacun des orifices auriculo-ventriculaires, qui
paroiffent être au nombre de plufieurs paires.
274. La Cloifon inter-ventriculaire. Elle manque.
276. Les Mouvemens du Coeur. On les aperçoit
bien au travers, des tégumens communs dans la
Lycofe tarentule & dans quelques autres efpèces.
S e c t i o n s e c o n d e .
277. Les Artères pulmonaires. Leur difpofition
paroît être la même que dans les Cruftacés à
peu près.
(r) Foy ei page 458 de ce volume.
284. Les Veines pulmonaires. Elles font dans le
même cas.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
289. VAorte en général. Ses parois paroiffent
formées de deux tuniques fort minces & d’un
tiffu très-ferré.
Ses diverfes branches n’ ont point encore été
exactement fuivies.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
4f2. Les Veines en général. On les connoît auffi
peu que les artères. - H ■ $|
S e c t i o n c i n q u i è m e .
488. La Veine-porte. Elle n’eft point connue.
S e c t i o n s i x i è m e .
f i O. Les Vaijfeaux lymphatiques. Ils font inconnus
également.
S e c t i o n s e p t i è m e .
yy2, Le Sang en général. Sa température
eft froide.
Son apparence eft celle d’une lymphe plus ou
moins vifqueufe & tranfparente.
On n’a point encore apprécié les différences
qu’il peut préfenter dans les veines & dans les
artères.
F O N C T IO N T R O IS IÈM E . ;
La Senfibilité 6? l'Innervation.
556". Les Organes de VInnervation en général.
Le fyftème nerveux des Arachnides éloigne notablement
les animaux de cette claffe des Cruftacés
& des InfeCtes.
S i, en effet, l’on en excepte les Scorpions ,
qui ont quelques ganglions de plus que les autres
efpèces, le nombre des renflemens des deux cordons
médullaires eft de trois au plus.
Ces cordons, au refte, font, comme dans
tous les animaux articulés , placés le long de la
ligne médiane du ventre, fous le canal alimentaire,
à l’exception de la première paire de ganglions
, qui eft fituée au-deffus. 11^ s’étendent
de la tête à la partie poftérieure de l ’abdomen.
Les Arachnides jouiffent, pour la plupart ,
évidemment des fens de la vifion, de l’audition
( i ) , de l ’olfaCtion & de la taCtion.
. (1 ) L ’anccdore de l’Araignée de Péliffon eft trop univer-
feilement connue pour que nous la rapportions ici.
S e c t i o n p r e m i è r e .
ƒ57. Le Cerveau en général. Il eft repréfenté
Vaguement par la première paire des ganglions
principaux du céphalothorax, la feule qui foit
fituée au-deffus du canal alimentaire.
C ’eft de là que partent deux cordons médullaires
qui, femblables à ceux des Cruftacés &
ides autres Animaux articulés, embraffent l’oefo-
phage & font l’origine des cordons rachidiens,
ilefquels forment, par leur réunion dans le céphalothorax
& ainfi que chez les Cruftacés, une
fécondé paire de ganglions qui font fous oefopha-
giens, & plus convexes en deffous qu’en deffus-
C’eft de ce point que partent en rayonnant
tous les nerfs de la région céphalo-thoracique.
En conféquence, cette fécondé paire de ganglions
fe trouve placée au centre du cercle formé
par le rayonnement des pattes, furtout dans les
Aranéides, où la difpofition dont il s'agit eft plus
marquée que dans les Scorpions.
«B. Son Poids. Il eft impoffible de l’apprécier.
Il en eft: de même pour ce qui concerne :
359. Les Dimenfions de fies diverfes Parties.
y6o. La Dure-mère. Elle eft inconnue ou n’exifte
point, de même, par conséquent, que :
j y 61. La Faulx du Cerveau }
i 562. La Tente du Cervelet ;
I y 63. La F aulx du Cervelet.
565. L'Arachnoïde. Elle paroît également manquer
, ainfi que :
y66, 567. La Pie-mère & fes Prolongemens.
y68. Les Hémifphères du Cerveau. Us n’ exiftent
point, non plus que :
y 67. Ses Lobes ;
570. La Scijfure de Sylviusj
yj 1. Les Circonvolutions y
y 72. Le Corps calleux /
y 7 3. Le Centre ovale ;
y74. Le Septum lucidum y
y7y. La Voûte a trois piliers ,•
y7Ô. Le Corps bordé j
y77» La Corne d'Ammon ;
578. Les Corps flriés ;
y 79. Les Couches optiques y
580. La Lame cornée ;
y BI .L e T'reniafemi- circulons y
y8i. Les Ventricules latéraux >