
deux antennes au moins, très peu plus longues
que la tête, menues » filiformes, compofées de
très petits;article?. ;
Au-deffous d'elles , font deux tubercules céra-
toïdes,, qui paroiffent en être tout Amplement des
appendices , mais plus grands & autrement conformés
dans les mâles que^dans les femelles.
Chez, quelques-unes dp celles-ci, les deux
autres antennes manquent ou s’oblitèrent.
Dans le mâle du Chirocépbale diaphane de
Bénédiót Prevod (1), elles fe changent en de fin-
guliers tentacules j appendices, dentés, mollaffes,
probofcidiformes,, pouvant fe. rouler en fpirale,
& que ce favanta défignes;fous le nom de doigts
des mains.
Les. Etilim.ènes de Latreille offrent quatre, antennes
courtes, prefque filiformes, dont deux plus
petites & prefque fembia.ble.sà des palpes, placées
à l'extrémité antérieure de la tête.
Dans les Apus on ne compte que deux antennes.
Très-courtes, filiformes St compofées de deux
articles prefqu'égaux „elles, font inférées dechaque
côté des mandibules.
Chez les Limules, dans la. concavité même du
bouclier, au-deffus d'un.petit labre: caréné, font
inférées deux petites antennes, en forme de petites
ferres didaflyles 8e coudées au milieu de leur
longueur.
Les antennes, d.es Argules, dans la tribu des
Caligides, au nombre de quatre,font très-petites,
prefque cylindriques, placées en avant.
Les fupérieures, plus courtes 8t formées de
trois articles , on t, a leur bafe, un fort crochet
édenté : 8c courbé. . è
Les inférieuresçmt quatre articles, dont le premier
eft armé d'une petite dent.
Dans les Dicheleftions d'Hermann le fi!s,lef-
quels appartiennent à la famille des Siphonof-
tomes, il exifte quatre antennes courtes, dont
les latérales, filiformes, font compofées de fept
articles, 8c dont les intermédiaires, avancées en
manière de petits bras, offrent quatre articles,
dont le dernier a la figure d'une pince didaâyle.
6. Les Os pariétaux. Ils n'ont de repréfentant
dans aucun Cruftacé.
■ 7. L’Occipital. Il eft dans le même cas.
8. Les Temporaux. ( Voye[ ci-aprèsnos. 83a &
fuivars.)
ç). Le Sphénoïde. L’abfence d'un véritable encéphale
explique fuffifamment l'abfence de cet os 8t
des précédons chez les. Cruftacés , en fuppofant
même qu'ils fe trouvent confondus dans le teû
général.
( 1) Mémoire far le Chirocéphale , imprimé à la, fuite de
VHiftoire des Monocles de Louis. Jurine..
10. UEtkmoïde. La même chofe lui eft applicable.
,11. Les Os de la Façe en général. Ils ne font nullement
diftinds dans les Cruftacés.
Dans la plupart des Décapodes macroures cependant,
le teft fe termine communément au mi-
ieu du front par une pointe enfiforme plus ou
moins prolongée, en manière de bec ou de mu-
feau pointu.
Çette difpofition s’oblerve furtout dans les
Homards, les Ecreviffes & autres genres voilins.
Dans laGàlathée rugueufe, on obferve au même
lieu trois longues épines dirigées en- avant.
Dans la Galathée ftriée^ il exifte un bec, comme
dans les Homards, mais ce bec porte quatre dents
jde chaque côté St une au bout.
Ainfi voilà, fous ce rapport, deux difpofitions
différentes dans un même genre.
La même partie , dans le Homard ordinaire
(Cancer gammarus, Linn.)» porte, à fa bafe , une
jdpuble dent, & offre trois autres dents de chaque
;CÔté.
i Dans l’Ecreviffe de nos ruifleaux, on obferye
jde même une double dent à la bafe du bec , mais
il n'en exifte qu'une feule fur chacun de fes côtés,
i Celui de là Caramote ( PaUmon fulcatus3 Olivier)
eft comprimé" & porte onze dents à fa
tranche fupérieure St une à l’inférieure.
Celui du Pénée à trois filions de M. Leach ,
qui n’ eft peut-être qu’une variété dë la Caramote,
eft armé do deux dents» inférieurement.
Dans les Crangons, il eft fort court.
Dans le Proceffa comeftible de M. Leach, qui
eft le Nika edulis de M. Rifto, ce bec , plus long,
eft accompagné à droite St à gauche de deux
pointes aiguës de moindres dimenfîons.
Dans les Gnathophylles, les Hippolytes, les
Autonomées, les Alphées., les Pontoniesi^le bec
dont il s’agit eft généralement remarquable par fa
brièveté*
Dans le PaUmon ferratus , que l’on fert.fi communément
fur, le.s tables les plus diftinguées à
Paris & à Londres, il dépafle en longueur le pédoncule
des antennes mitoyennes , fe relève à fon
extrémité, eft armé de.fept à huit dents en defïiis,
la pointe non comprife , & en porte cinq infé*-
rieurement.
Celui de la Salîcoque eft moins long , prefque
droit, échancré au oout, St armé de fept à huit
dents en dëffüs St de trois en deffous.
On retrouve un bec analogue à celui que nous
venons de décrire dans la plupart des Schizo-
podes, comme les Myfis , les Cryptopes, lés Mul-
cions. Dans les Squilles $ ce bec femble remplacé par
Cruftacés. 4 27
Or, ces vertèbres font une petite plaque triangulaire, à fommet tourné ainfi claflees dans l’efprit
en avant, pi écédant le bouclier cruftacé, St fitüée
au-deffus de. l’ articulation qui porte les antennes
mitoyennes & les yeux.
Il en eft de même dans les Gonedaftyles & les ;
Coronis.
Dans les Erichthes St les Alimes, le bec , d’apparence
xiphoï ie ou épineufe , fe prolonge beaucoup
antérieurement au-deffus du fupport des
antennes mitoyennes & des yeux.
Les Limules n’offrent rien de femblable, non
plus que les derniers genres des Entomoftracés.
12. Les Os maxillaires fupérieurs. Aucune pièce
folide des Cruftacés n?en. tient lieu.
13. Les Os indfifs. Ils font dans le même cas,
de même que :
14. Les Os de la Pommette ;
15. Les Os du Palais , St
16. Les Os unguis.
17. Les Os propres du Neç/On eri pourroit dire
autant de ceux-ci que des préçéHens;, car l'efpëce
de bec dont il a été qdeftion ci-dëfllis (r) n'e
femble nullement propre à les rèpréfenter.:
18. Les Cornets inférieurs. On ne trouve ici aucune
trace de ces os.
î$). Le Vorner. Il eft dans le même cas.
s 20.’ La Mâchoire. ( Voye^ ci-après n°. 943.),
21-, 22, 2-3 St 24. Lei Dent,s incifives , can.ines ,
petites &. griffe? .mptafas. Aucun cruftacé n'a la
bouche armée de ces oftéides , fi remarquables
dans"tant d animaux vertébrés.’
30i 31, 3â;:.3‘3, 34 & 3JLe
Tronc en général, fes. Pièces fqli des. D'après
l'çpitHëte : iriêftiérd'invertébrés, '. par laquelle on
défigne lés’ ahimiüx de la grânde famille à laquelle
appartiennent le^ Cruftacés, il devient évident
que chez ceux-■ cl jl n’ y a' point dec yéfiVa'bles.:
vertébrés offeirfë^ôü cartilagniëurè^, tëllésiqu'qn
en obferve chez les Mammifères, les Ôifeâux, lès
Reptiles & les Pôiffôns , St ië n'âi ptoint èricérë,
je f'avoue â ma horirë i pu Hiftiriguër'ëh eux les
trente *fëpt vértè-br^ que M. Robineau -Def-
voidy; (i)- St quelques ‘autrésj -zb6tioftiiftës rpô-
dèrhësry'bnt détôiâVelfPpl^t^!ÿeiat-;ên:é la-
voie1 ihgén-ieufe d'ùfiê : in d li Si d h‘-r a i fo r/n ë ë q üè’
par fuite d'une intuition Tigfdùreüfémënt {bru-
tatrice.
( i ) ffto ÿ c f ri». ï i l l''.1'
■ ;|a) -ît; r. ; pag. 78. "'
de la nouvelle Ecole :
a. Une vertèbre coccygienne......... »................ I
b. Six vertèbres dorfales. .............................. 6
c. Six vertèbres fenforiales (1) ................... 6
d. Sept vertèbres buccales................... i . . . . 7
e. Cinq vertèbres pofl-buccales....................... y
f . Cinq vertèbres de locomotion.................. $
g. Cinq vertèbies abdominales....................... y
h. Une vertebre natatoire.............................. I
i. Une vertèbre anale.................................... I
T o ta l................... 37
En fuivantla même théorie , les trois vertèbres
fenforiales poftérieures (2) conftituent le teft ou la
carapace, doht nous allons nous occuper pref-
qu'immédiatement; les cinq vertèbres poft-buc-
cal.es font plus ou moins propres à la préhenfion
St portent les branchies, ainfi que le font les cinq
vertèbres de la locomotion, tandis que les vertèbres
abdominales donnent naiftànce â un organe
propre à la natation , furtout chez lés Macroures,
où il eft complété par les vertèbres
dorfales & coccygienne.
Mais, communément, il eft difficile de diftin-
guer les pièces qui compofent ces vertèbres ; elles
font exactement foudées enfemble le plus fouvent.
Néanmoins, fur de jeunes individus de la Gala-
thea l&vis, M. Robineau-Defvoidy afliire avoir pu
compter les vingt-fept pièces élémentaires des trois
vertèbres fenforiales du teft, qui, dit-il, fé dif-
tinguent encore jufqu’à nn certain point fur ies
! Scyllares.
Quoi qu'il en foit, la carapace ou le teft, qu'il
nous faut étudier d’abord, don,t le type femble
i furtout nous être préfenté.par les Malacoftràcés
i décapodes, & qui fou-yent eit confondue avec la
jtête, conftitue un yafte, bouclier , .fréquemment
|d’une feule pièce, qui, chèz tes Brachyurës en
; particulier , recouvre'tout le corps, & dont les
j formes varient fingulièrement fuivant les genrés-
? où on examine cette, partie. ■.
! Elle eft folidement fixée^par deux points de fon
, milieu a des.appendices des pièces inferieures du
thorax, qui la foutiennent comme des piliers,
: tandis qu'en devant & ep,bas elle eft articulée
avec <diVeiife^ pièces aè la bouché, & avec Us
'premiers fegmens de. la facè’infétiéiire du corps.
Latéralémèiît, il n'y a plus’d'articulation entre
la caràpâcë'ôé lé r'efte^dü teft : il exifte entre ces
(^ Noiis ayoris déjà en pairie, .fignolé celles-ci lorfque
nous avons parlé de là têce en général.
1 (2) Nous croyons .i^^t ile .de rappeler-ici que ; les trois
vertèbres féhforialés kntéi’ieures forment la tête.
Hhh 2