
partie extérieure plus molle, & d’utl axe intérieur
plus dur. Cette aifpofition eft furtout très-apparente
dans les Gorgones verruqueufe & vermou-
La couche extérieure eft brune, cornée, com-
pofée elle-même de pluiîeurs lames concentriques
fuperpofées.
L'axe folide eft blanc, lifte, cylindrique.
Dans la Pennatula grifea, la furface extérieure du
polypier eft une couche mince d’un blanc-jaunâtre,
au-deffous^ de laquelle on en trouve une grife un
peu plus épaiffe^ & beaucoup plus dure, qui en
recouvre elle-même une autre de la couleur & de
la confiftance de la première, mais enveloppant
un axe cylindrique , mince , dur.
Dans les Aftéries ou Etoiles de mer, le corps
eft recouvert d'un tiffu fibreux très-ferré, dont
les mailles font remplies par des granulations de
fubftance calcaire, de forme & de figure variables
, conftamment très-rapprochées les unes des
autres.
Chez V Ajleria aurantiaca, ainfi que l'a noté
M. Meckel, ces pièces oftiformes, très-nombreu-
fes pour chaque rayon, fe fuccèdent de la bafe
au (ommet de celui c i , & fe répétant exaélement
quant à la pofition & à la forme, ne difièrent que
par le volume, qui diminue infenfiblement à me-
fure qu'on avance vers l'extrémité. Elles fe cor-
reijjondent parfaitement d’un côté à l'autre du
rayon auquel elles appartiennent, & font lâchement
unies les unes aux autres, de manière à ce
que leur enfemble conftitue, pour ce même rayon,
une gouttiète à la face inférieure, au-deffus dé
laquelle eft la cavité vifcérale.
La pièce la plus remarquable de cet appareil eft
placée près de 1 axe du rayon. Elle a la figure d'un"
carre long, dont les grands côtés font perpendiculaires
à cet axe & fe dirigent vers le bord i t é rai.
D'abord, plus haute qu'épaifte, elle diminue
enfuite d épaiflèur a mefure qu'on l'éloigne de
l’ axe. Sa face interne, large & rugueufe, eft tournée
vers la pièce correlpondante, & lui eft unie
en huit par des fibres mufculaires rouges, molles ,
tranfverfes, & en bas par des troufteaux ligamenteux,
roides, courts & nacres- Du milieu de fa
face antérieure s'élève une faillie triangulaire di-
rtgée en devant : une apophyfe plus considérable
naît de fa face poflérieure ; celle-ci fe porte en
arrière.
Entre les moitiés internes de deux de ces pièces
du même côté, il exifte une lacune confidé-
rable pour la partie moyenne de la véficule du
pied. Au lieu de leur jonétion elles font, d'ailleurs,
couchées fur le vaifl'eau & le cordon
nerveux du rayon.
De chaque côté de cette pièce principale il en
exifte quatre autres d'une moindre taille, & dont
une eft hériflée d'une multitude d’ afpérités fqua-
miformes, qui deviennent, vers le bord poflérieur,
des piquans moufles, alongés, mobiles, au nom-
bre de cinq, difpofés fur une férié fimple, & qui
repofenc, pour les deux premiers du moins, au
moyen de têtes arrondies, fur des tubercules
concaves de la pièce latérale inférieure.
Ceile-ci, fur fa face libre, eft recouverte d’une
grande quantité de piquans mobiles, attachés au
refte du fquelette par des capfules ligamenteufes
a fibres lâches.
On z. calculé , du refte, que chaque rayon de
I Afterie dont il s'agit ici contient de 640 à 700'
pièces folides, ifolées, ce qui, pour l'enfemble
du corps, porte le nombre de celles-ci à 3200
ou 35-00.
Le fquelette des Ophiures ne différé de celui
des Aftéries que par fa plus grande fimplicité.
Chacun des rayons coniques & fi longs de 1*0 -
phzura lacertofa , par exemple, eft recouvert dans
toute fon étendue de plaques dures, étroitement
reunies entre elles.
Les Ourfiris font entièrement enveloppés d’un
teft calcaire plus ou moins arrondi, dont la fur-
face eft garnie de tubercules difpofés d’une manière
très régulière, & fur lefquels font articulées
des épines de figures & de dimenfions très-variables
, fans nulle cavité intérieure.
Ce teft, pour la fortie des pieds, eft percé
de fériés très-régulières de trous qui , parallèles
& fymétriques, ont été comparés à des allées de
jardin, & que, pour cette raifon, les naturaliftes
ont nommés ambulacres.
Chacune des pièces qui entrent dans la compo-
fition de ce teft, convexe en dehors, concave en
dedans, préfentent fur. fes bords des dentelures
& des engrenures à l'aide defqueltes elle eft très-
fondement articulée avec les pièces voifines, à
peu près comme les os du crâne le font entre eux
chez l’homme ; mais ici il n’y a point parité da,ns
les futures, car l’engrenage des plaques des Our-
fins a lieu par des dents toutes de même longueur
fimples, droites & tranchantes.
II en eft de la plupart des Echinides comme
des Ourfins, furtout dans les efpèces fphéroïJes.
Les Cidarites fe diftinguent néanmoins par le*
volume extraordinaire & le moindre nombre de
leurs épines principales, lefquelles, en outre
font Apportées par des tubercules perforés & logeant
un ligament, ou peut-être, félon l’opinion
de M. de Lamarck, un mufcle.
! Dans les Echinides alongées & aplaties le teft
P’eft pas bien diftin&emcnt compofé de pièces
ifolées, & les ambulacres font incomplets, ou
plutôt interrompus d’efpace en efpace.
Chez les Spatangues, les ambulacres n’exiftent
complètement que fur une partie de la face fupé-
rienre du corps , & manquent dans une étendue
confi.dérable de fa face inférieure.
Dans les Clypéaftres , il n’exifte aucune apparence
d’ambulaeres inférieurs.
Le fquelette des Holothuries ne confîfte qu’en
un anneau mince, étroit, formé de dix pièces
calcaires, molles, unies entre elles par une membrane
fibreufe, lâche, & fituées à la tête.
C ’eft là ce que J. B. Bohadfch a regardé comme
des dents (1) , tandis que M. Cuvier en fait un
appareil deftiné uniquement à fervir de points
d’attache aux mufcles & aux tentacules (2) , &
que, d’accord avec lui, MM. Tiedemann (3) &
Meckel (4) l’appellent un rudiment de fquelette,
ce qui me paroît tout-à-fait la vérité.
3. La Tête en général. Elle eft conftamment plus
ou moins diftinéte dans les Insectes 3 & , fuivant
notre collègue M. Audouin , compofée de plu-
fieurs anneaux foudés enfemble.
Dans les Diptères elle eft arrondie, & dans
les Hémiptères , elle eft très-petite & étranglée
en arrière, mais de même non divifée en deux
cavités.
Il n’en eft point de même dans le plus grand
nombre des Radiaires , furtout dans les Acépha-
locyftes, où la tête n’eft nullement apparente.
4. Le Crâne en général. On appelle ainfi , dans
les I nsectes en général, la partie poftérieure de
la tête, qui eft fouvent arrondie , mais qui, pref-
que toujours, eft plus petite que la partie antérieure
ou que la face, réfultant de la réunion des
organes,'de la maftication furtout.
C ’eft fur le crâne que font impTantés les yeux
& les antennes ; c’eft lui aufti qui renferme les
ganglions antérieurs du fyftème nerveux central,
& le pharynx.
Il eft ouvert en avant & en arrière, & repréfente
un anneau complet formé de plufieurs lames,
& articulé arthrodialement avec le premier anneau
du thorax.
Son ouverture poftérieure eft propoitionnément
confidérable dans les Lépidoptères.
Elle eft petite, au contraire , dans les Hyménoptères.
De fa face inférieure & interne s’élèvent communément
d’avant en arrière deux apophyfes,
line de chaque côté, lefquelles s’unifient quelquefois
entre elles de manière à divifer la cavité crânienne
en deux portions , une fupérieure plus ample
, & renfermant conftamment l’oefophage,, &
une inférieure plus petite, au moins ordinairement
5 c’eft ce qu’on voit dans les Névroptères ,
plufieurs Orthoptères.
Chez les Diptères cette divifion n’a point lieu,
mais les faces poftérieure & inférieure du crâne
(1) De quibufdam Animalibus mariais vel- nondàm vel
minus notis Liber, Drefdæ, * 7 6 1 , in-4° . , tom. V , pag. 27.
(2) Leçons citées, tom. I I I , pag. 336.
(3) Uber den B au der Rcehrenholothurïe,. 8cc., 1816, ƒ• (24) #L|.f c|. , tom. I I , pag. 33.
offrent quelques apophyfes de plus que dans les
autres ordres.
Le crâne de certains Géotrupes porte, en bas
& en arrière, une faillie qui répond à une concavité
de la pièce intérieure de la poitrine.
La région antérieure de la face inférieure de la
tête des Méloës , des Blaps „.des Tachypes, des
Carabes, offre deux faillies peu élevées, féparées
entièrement ou unies par une membrane intermédiaire
& formant une gouttière.
Dans les Lucanes & le Dytiscus marginatus, ces
deux faillies fe joignent dans la ligne médiane 8c
forment un canal courts elles font lurmontées d'un
anneau qui embraffe 1 origine du cordon nerveux
central.
Dans la Larvé du grand Cerf-volant, le crâne ,
arrondi, eft aplati d'avant en arrière, & eft ouvert
dans prefque toute l'étendue de la face pof-
terieure pour le paffage de l’oefophage, les cordons
nerveux médullaires partant de la cavité du
ciane par une échancrure fpéciale pratiquée fur
le contour de cette grande ouverture o'ccipitale.
Ces échancrures font bornées par deux faillies
dont la réunion forme un a ayant le fommet
tourne en haut.
Le crâne des Jules & des Scolopendres eft
formé de plaques fupérieures & inférieures.
i l . La Face en général. Elle confifte fpéciale-
ment dans l’appareil buccal chez les Insectes , qui
n'offrent ni cavités olfailives, ni labyrinthe au-
dirif, & où cependant tes entomotomiftes ont
diftingue un chaperon ou épifiome, qui fert d’infer-
tion au labre ou lèvrefupérieure, une face proprement
dite, un front 8c des joues.
10. Les Mâchoires en général. Dans les Insectes
broxeurs, & fpécialement dans les Coléoptères,
qui ont une bouche mieux organifée que tous les
autres, & qui peuvent triturer leurs alimens,
on diftingue quatre mâchoires difpofées, les unes
devant les. autres , par paires latérales , & qui fe
meuvent par. cor.féquent en travers. Leur confiftance
eft ècailleufe.
La paire antérieure porte le nom de mandibules.
La poftérieure a confervé celui de mâchoires
proprement dites.
La pièce qui les recouvre en avant eft dite labre.
Celle qui les recouvre en arrière eft U livre
poftérieure ou inférieure.
Les palpes ou antcnnules font des filamens attaches
aux mâchoires ou à la lèvre inférieure &
qui femblent en dépendre.
A celle-ci adhère habituellement la langue ou
languette ( ligulu ).
J Les variétés de formes de tous ces organes font
innombrables, comme on peut s'en convaincre en
lifant les traités fpéciaux d'entomologie. Nous ne
fautions toutes les fignaler ici; rappelons-en feulement
quelques-unes des plus faillantes.