
ranellesj font lamelleux, contournés en fpirale &
munis d'un feul rang de barbés.
Les Spirorbes ont fix branchies pinnées, ré-
tra&iles, difpofées en rayons à l ’extrémité antérieure.
Dans les Sabulaires , les branchies font grandes
& épicéphaliques.
Celles des Amp hi tri tes fpécialement, au nombre
de deux, flabelliformes, à rayons difpofés
en difque ou en entonnoir , font formées par une
multitude de arrhes pourvus à leur côté interne
de deux rangs de barbes & portées fur un pédi-
dicule lamelleux, au-deffus, fur les côtés ou
au-delîous de la bouche, où elles conftituent un
double panache, dont les parties font tantôt
très-diftihttes, & tantôt réunies ou connues.
Dans l’Amphitrite pinceau, elles s’épanouiffent
en queue de paon & paroiffent panachées de
blanc & de rouge.
Dans l’Amphitrite de Spallanzani & dans l’Amphitrite
volutifere, les branchies font inégales,
peétinées d’un feul côté & contournées en fpirale,
l’une enveloppant l’autre.
Dans les Sabellaires, Jes Peétinaires & les
Térébelles, les branchies, ramifiées à la manière
des arbriffeaux, occupant les côtés des anneaux
céphaliques.
Leur teinte eft ici d’un rouge de (ang extrêmement
vif.
Les Térébelles coquillière & Médufe en ont
trois paires} la Térébelie chevelue en a deux,
& la Térébelie papilleufe n’en a qu’une.
Celles des Fabricies, implantées à la partie
antérieure de la tête, fe diipofent hors du tube
en une fleur radiée.
Celles des Spios de Gmelin, au nombre de
deux & tentaculaires, font capillacées, non di
vifées, filiformes, tin peu comprimées, de la
longueur du corps, & inférées en avant de deux
ïudimens d'yeux.
Celles des Polydores font plus longues que
le corps.
Les Arénicoles portent, fur les treize derniers
anneaux thoraciques, des branchies ramifiées &
arbufculaires.
Les Amphinomes portent, à tous les anneaux,
des branchies complètes, arborefcentes ou en
houppes, grandes, compliquées, pinnatifides ou
plus aivifées encore.
Celles de la Chloé chevelue font pourpres,
tripinnatifides.
Dans les Euphrofines, elles font formées par
fept arbufciiles en férié tranfverfalement étendue
de la bafe des rames dorfales à celle des rames
ventrales.
Dans les Arifténies, elles font pe&inées 8r
fuprà dorfales.
Chez les Aphrodites, quoique externes, elles
font communément cachées fous deux rangées
d’écailles dorfales, caduques, quelquefois enveloppées
elles-mêmes fous une lorte de feutre,
qui les contient & les couvre.
Elles peuvent auffi ne- point exifter ou être
remplacées par les cirrhes & les fquames.
Dans les Palmyres, elles font peu vifibles &
alternent de deux en deux anneaux jufqu’au
vingt-cinquième.
Dans les Néréidées , les branchies ne font
jamais arborefcentes. Elles font petites & confident
en une ou plufieurs languettes qui font
parties des rames, & qui font comprifes entre
les deux cirrhes, par lelquels même elles font
fuppléées quelquefois.
Celles des Glycères font, pour chaque mamelon
pédiforme, compolées de deux languettes
charnues, finement annelées & réunies par leur
bafe.
Dans les Héfiones, elles ne font point Taillantes.
Elles paroiffent phylloïdes dans les Phyllo-
docés.
Elles font filiformes & peétinées d’un côté dans
les Léodices.
Elles font implantées fur les deux derniers
anneaux céphaliques feulement dans les Cirrha-
tules, où elles confident en une multitude de
cirrhes filiformes, très-longs, fafciculés, dirigés
en avant.
Les branchies des Sabelles font placées, en
forme de bourrelets, le long des anneaux inférieurs
des fegmens, excepté les permiers qui en
font dépurvus.
9x7. Les Plevres. Il eft prefqu’inutile de dire
que ces membranes n’exiftent point dans les Annelides.
931. Le Thymus. Il manque pareillement, ainfi
que :
93y. Le Diaphragme.
94?. La Voix. Elle n’exifte dans aucune efpèce
d’ Annelides.
F O N C T IO N C IN Q U IÈM E .
La Digejiion.
S e c t i o n p r e m i è r e .
943. La Bouche. Cette partie des voies digeC-
tivcs varie beaucoup dans la clafte des Annelides.
Elle peut, effectivement, être terminale, fub-
terminale, inférieure, orbiculaire, fimple, labiée,
probofcidiforme, &c.
Dans les Lombrics & les autres genres de la
famille des Lombricinées, pour la plupart) elle
eft
eft ouverte à l’extrémité antérieure du corps &
paroît dépourvue de tout organe de maftication :
ce n’eft qu’un fimple orifice, qui, pour ainfi
dire, ne diffère point de l’anus.
Ces animaux ne peuvent donc uniquement qu’a-
Vaier leur nourriture fans la mâcher : c’eft en
effet ce qui arrive.'
Celle du Lombric terreftre eft nue, büabiée,
fubterminale, à lèvre fupérieure plus grande,
avancée, à lèvre inférieure canaliculée en def-
fous.
Dans les Thalaffèmes, elle eft nue, charnue,
contraCtile, un peu grande, en forme d’oreille
d’âne ou de cuil'eron, & elle termine une forte
de cou, quoique ouverte à la racine poftérieure
de la lèvre.
La bouche des Cirrhatules eft au-deffous de
l’extrémité antérieure du corps, & eft accompagnée
d’une opercule arrondie.
Celle des Tubifex eft abfolument terminale,
de même que celle des Naïles, des Sternafpes &
des Spios.
L’extrémité antérieure du corps des Sangfues
•eft creufée d’une cavité plus ou moins confidé-
rable & figurant fouvent une forte de ventoufe,
au fond de laquelle exifte un repli labial, com-
pofé de trois lobes peu diftinCts, affez étroits,
deux latéraux & un ventral, laiffant entre eux
un efpace triangulaire dont le fommet eft en
deffus.-
C’ eft dans cet efpace que faillent plus ou moins
les tubercules odontoïdes.
Cette bouche, du refte, eft nue & dilatable.
Dans la Branchiobdelle de Rudolphi, quoique
moins grande que la ventoufe anale, elle
eft bien diftinCte. Elle manque de dents.
Dans la Pifcicola Pifcium de M. de Lapiarck,
elle eft moitié moins large que la ventoufe poftérieure,
& eft complètement privée de dents
& de mâchoires.
La bouche de la Trochétie verdâtre eft affez
grande, tranfverfe, bordée par deux lèvres, dont
la fupérieure, obtufe * déborde de beaucoup l’inférieure
5 elle paroît en outre dépourvue de ventoufe
proprement dite, & reffemble affez à la
bouche des Lombrics.
Elle ne piéfente aucup indice de tubercules
dentifères, mais elle eft fillonnée de trois profondes
cannelures, qui fe prolongent dans toute
la longueur de l’oefophage, une en bas & deux
en haut.
Celle des Pontobdelles de M. Leach manque
auffi de tubercules odontophores, que l’on retrouve
dans les Pfeudobdelles de M. de Blain-
ville, & en particulier dans la Sangfue de cheval
de M. Huzard fils. Elle eft, d’ailleurs, grande
& garnie fur fon contour de trois petits mamelons.
Syji. Anat. Tome IV.
Dans la Sangfue de l’Hippogloffe, dont
M. Ocken a fait le genre Phylliné, la ventoufe
orale a l’apparence d’une petite tête triangulaire.
La bouche dés Erpobdëllès, qui correfpondent
aux Néphalis de M. Savigny & au genre Helluo
de M. Ocken, eft très-grande, mais fans ventoufe
& fans dents diftinétes.
Celle des Iatrobdelles ou Sangfues médicinales,
eft fort petite, bilabiée, munie de trois
mamelons épais, folides, comprimés, odontophores.
Dans la Paléobdelle du N il, elle eft petite &
pourvue de trois tubercules lenticulaires, inermes.
Dans les Gloffobdelles (1) dépourvue de ventoufe
, elle a l’apparence d’un grand pore donnant
iffue à une trompe rétraétile, armée d’ un
anneau corné, en forme de tarrière.
Dans les Nitzchies, elle eft inférieure & non
terminale. 11 en eft de même dans les Planaires,
où elle eft plus ou moins reculée fous l’abdomen
, mais dans les Proftomes de M. Dugès, elle
redevient terminale.
Dans TAxine de M. Ocken, elle porte deux
tubercules.
Celle du Lobilabrum oftrearium de M. de Blain-
ville eft auffi terminale, fort grande, ouverte
entre deux lèvres horizontales, l'-uné & l’autre
bilobées, mais la fupérieure beaucoup plus profondément
que l'inférieure.
Dans Je Piano,cère de-Gaimard, la bouche eft
inférieure & fort reculée} elle donne iffue à
une forte de trompe élargie en difque lobé à
fa circonférence.
Celle du Phénicure théthydicole de Rudolphi,
qui vit parafite fur les Théthyes, eft terminale,
ovale, tranfverfe, percée dans une’forte de membrane
diaphragmatique.
Celle des Aphrodites eft inèrme, ainfi que
celle des Hermiones.
Celle des Eumolpes de M. Ocken eft inférieure
& conftamment armée de deux paires de
dents, réunies en mâchoires.
La-bouche de la Phyllodoce maxillofa de M. Ran-
; zani eft à l’extrémité d’ une maffe probofcidiforme
exfertile, très-groffe, armée de puiffantes
dents réunies en mâchoires & pourvues d’un barbillon
cirrheux à l’angle de chacune (2).
Celle de la Palmyre aurifère, pourvue auffi
d’une maffe exfertile , n’a ni barbillons ni papilles
à fon orifice.
Elle eft armée de dents cartjlagineufes.
L’orifice de la trompe des Halithées eft couronné
de tentacules diviles, fubrameux, en houppe.
( 1) Les Gloffobdellcs réfondent, en pa rtie , aux genrçs
Helluo de M. Ocken, Èrpobdelle de MM. de Lamarck 8c de
Blainv ilfe, Glojfiphonia de M . Johnfon, 8c Çlepfene de
M M . Savigny 6c Moquin-Tandon.
(a) R a n z a n i , Man. , Dec. i .
Aaa a