
1009. Le Sac gafirlque. Sa nature eft inconnue.
S e c t i o n s e p t i è m e .
IOI2. Le Canal inteftinal en général. Sa diftinc-
tion en gros inteftin & en inteftin grêle n’eft point
admiflible ici le plus habituellement.
Dans les Aranéides cependant, le reétum forme
une poche très-volumineufe propre à le faire reconnoitre
d'avec l’inteftin.grêle , & afiez aua-
logue à celle que l’on obfeive dans les Nèpes
& les Dytifques.
Le canal inteftinal de ce même groupe d’Arachnides
eft en général droit.
Sa furface, dit Swammerdam (1), eft parcourue
par une foule de ramifications vaiculaires blanchâtres.
1022. Le Cæcum, Il n’eft point diftinft.
1023. La Valvule iléo-coecalet Elle manque également,
de même que :
1024. U Appendice vermiforme.
1026. Le Reflum (2).
1027. U Anus 3 fa Pojltion. Cette ouverture eft
placée au-deftiis de l’orifice des parties génitales.
Elle eft ordinairement percée au centre d'une
dépreflïon plus ou moins manifefte.
1028. Ses Mufcles, Ils n’ont point été décrits
jufqu’ à préfent.
S e c t i o n h u i t i è m e ,
103c. Le Péritoine, Cette membrane ne parole
point exifter chez les Arachnides.
1032. Le grand. Epiploon. Il manque également,
ainfi que ;
1038. Le petit Epiploon ;
1040. Le Méfentère /
1044. Le Méfocolon , & ;
104J. Le Méfore^um,
S e c t i o n n e u v i è m e ,
1046. Le Foie en général. Dans les Aranéides
fileufes , il occupe une grande partie de la capacité
abdominale & eft immédiatement enveloppé
par les régumens (3).
1047. Sa Forme, fes Divifions , fes Lobes. Pans
les Aranéides, cette glande eft partagée en deux
(V) tfbi fuprâ.
(2) ,Voyc% ci-defliis , n°, 1012.
(3) L éon Dufocr, Ànn. des Sc. phyf., rona. V I ,
lobes égaux par une ligne enfoncée qui occupe
le milieu de fa face fupérieure & qui loge le
coeur.
! Sa figure varie, d’ailleurs, comme celle de
l’abdomen , fuivant les efpèces.
C'eft ainfi que dans l’Epéire foyeufe fon contour
eft feftonné.
Dans les Epéires & dans la Lycofe tarentule,
la fur face du foie eft recouverte d’un enduit
blanc & fendillé en aréoles.
Le foie des Scorpions eft compofé de lobules
pyramidaux & fafciculés, difpofés par grappes au
nombre de quatre paires.
Celui des Araignées , formé de petites granulations
, eft d’une confiftance pulpeufe.
Au refte, dans celles-ci, comme dans les Scorpions,
fon parenchyme eft traverfé par des mufcles
filiformes, plus ou*moins nombreux, qui
vont s’attacher à la région dorfale de l’abdomen
& dont les infertions déterminent fouvent en ce
lieu des dépreflions ombiliquées.
10 ƒ 3. Les Conduits biliaires. Dans les Scorpions,
ils fe réunifient en quatre troncs', qui verfent la
bile dans quatre points différens du canal di-
geftif.
Dans les Aranéides , les conduits excréteurs
particuliers des granulations fe réunifient en pinceurs
canaux hépatiques^ qui fe déchargent également
dans les voies alimentaires.
10 S La Véficule du Fiel. Elle manque, ainfi
que :
1062. Le Conduit cyfiique, & :
1064. Le Couduit cholédoque.
S e c t i o n d i x i è m e .
IC68. La Rate en général. Oh Bè trouve, dan«
les Arachnides, aucun veftige de cet organe/
S e c t i o n o n z i è m e *
1076; Le Pancréas en général. Dans plufîeurs
Arachnides, dans l’ Epéire diadème fpécialement,
l'eftomac , le jabot & le commencement de l’in-
teftin , en avant d’es canaux hépatiques, font enveloppés
d’une foule de courts cæcums, qui
me paroifient, ainsi qu’à M. Strâus, remplacer
le pancréas, mais que M. Rengger regarde comme
les ablorbans du chyle (1)
S e c t i o n d o u z i è m e .
1083. Les VaiJfeaux laftés. Ils font encore inconnus.
1
(1) Phyfiologijthe unterfuchunger liber die ihierifche Hauf-
haltung der fnfekten, Tubingen, 1817.
FONCTION
F O N C T IO N S IX IEM E .
Les Sécrétions.
S e c t i o n p r e m i è r e .
1090. Les Glandes en général. Dans les Arachnides
pulmonaires, on trouve, en raifon même
de l’exiftence d’un appareil circulatoire, des
glandes plus ou moins-analogues à celles que
l’on rencontre dans les animaux vertébrés.
Dans les Arachnides trachéennes,au contraire,
où le fang ne circule point dans des vaiffeaux,
chacune des glandes fe montre ifolément fous
la forme -de longs filamens diftribués dans une
mafle fpongieufe où le fluide nourricier pénètre
fans aucune difficulté & comme par imbibition-
S e c t i o n s e c o n d e .
1094. Les Capfules furrénales. Elles manquent
abfolument.
u o i . Les Reins, lis font dans le même cas,
ainfi que :
1113. Les Uretères, & :
1 1 16. La VeJJie urinaire.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
1129. Les Glandes 6’ les Sécrétions fpéciales.
Dans les Arachnides pulmonaires de la famille j
des fileufes, on trouve conftamment, à l'abdomen
& au-deflous de l’anus , quatre à fix mamelons,
charnus au bout, cylindriques ou coniques,
articulés, à dernier article fouvent rentré,
très-rapprochés les uns des autres^ & percés à
leur extrémité d’une infinité de petits trous pour
le paflage de fils foyeux d’une extrême ténuité
& dont la matière eft fournie par des réfervoirs
intérieurs.
Ces mamelons font donc des filières, mais
quelques naturaliftes penfent que les deux qui
font fitués au milieu des quatre extérieurs ne
fourniffent point de foie.
Depuis long-temps déjà cet appareil de fé-
crétion a été décrit avec beaucoup d’exaétitude
par le foigneux Réaumur ( i) ,p a r le président
François-Xavier Bon, de Montpellier ( ? ) , par
l ’académicien Guillaume Homberg (5), & par
une foule d’autres zoologiftes.
* ( 1 ) Mèm. de VAcad. royale-des Sciences, années 1 7 10 ,
1713 & 1720.
(2) Mémoires de la Société de Montpellier, tom. I ,
pag. 123.
(3) Mém. de l'Acad. royale des Sciences, année 1707,
pag. 339.
Syfi. Anat. Tome IV.
C ’eft dans deux petits réfervoirs, de la figure
d’une larme de verre, que la matière de ces
fils foyeux fubit une première élaboration. Ils
font obliquement places, dans l’abdomen, à la
bafe de fix conduits entéroïdes , groupés les uns
à côté des autres, flexueux, aboutifiant aux
mamelons en s’aminciflant beaucoup, ne devenant
bien apparens qu’après un féjour de quel'
que temps dans l ’alkohol ou dans l’eau bouillante,
& recevant chacun des petits prolongemens
qui, en fe croifant, en fe mêlant les uns dans
les autres, en s’anaftomofant, comme le difent
les-anatomiftes , forment un réfeau, un lacis
vafculaire compliqué (1).
En fortant des pores filiferes, la foie des Araignées
eft d’une ténuité telle que les procédés
les plus parfaits de nos arts mécaniques ne fau-
roient l’imiter, & que rien ne peut la rémplacer
dans la conftruétion des micromètres, par exemple.
Chacun de fes brins pourtant*n’eft fouvent lui-
même que l’affemblage de huit à dix autres intimement
collés & confondus à la fortie même de
l’organe.
Dans le premier moment, les fils de foie dont
il s’agit font gluans , ce n’ eft qu’au bout de
quelques inftans qu’ils fe deflecnent & biffent
évaporer l’humidité qui les amollit.
C’eft avec le produit de cette fingulière fé-
crétion que beaucoup d’efpèces d’Araignées fé-,
dentaires conftruifent les pièges dans lesquels elles
doivent arrêter leur proie , ourdiflent des toiles
d’un tifîu plus ou moins ferré, dont les formes
& les pofitions varient fuivant les habitudes propres
à chacune d’elles.
A peine l’infeéte deftiné à fournir à la nourriture
des animaux qui nous occupent fe trouve-
t-il embarrafîè dans ces réfeaux, que l’Araignée,
qui le guette , accourt avec célérité, le pique
de fon dard empoifonné, & le garotte, l’enlace
en dévidant autour de fon corps des fils de foie,
qui l’enveloppent & forment une couche fous
laquelle il eft dérobé aux regards.
Entrons à ce fujet dans quelques détails.
La plupart des Mygales n’ont que quatre filières,
dont les deux latérales , fituées un peu au-deflus
des deux moyennes, font plus longues de trois
articles , fans compter l’élévation qui forme leur
pédoncule.
Elles fe fabriquent des tubes foyeux qui leur
fervent d^habitation & qu’elles cachent, foit dans
des terriers qu’ elles favent fe creufer, foit entre
des feuilles, foit enfin fous des pierres ou des
écorces d’arbres.
La Mygale aviculaire fe conftruit une cellule
de la forme d’un tube rétréci en pointe à fon
(1) T revira.»os, /. tf.
Xx x