
unes dans les autres ou ramifiées irrégulièrement.
1^7. La Valvule d*Euftacki. Elle manque.
248. Le Trou ovale & fa Valvule. Ils n’exiftent
point non plus : on en fent facilement la rai-
l'on, puifqu il n’exifte qu’une feule oreillette &
que , par conféquent, la cloifon inter-auriculaire
manque.
2yi. L'Orifice auriculo-ventriculaire. Dans le
cas où 1 oreillette eft fituée en avant du ventricule,
cet orifice eft à la bafe du coeur.
Lorfque, au contraire, elle recouvre & déborde
le ventricule, il eft percé au milieu de fa face
fupérieure.
2-5 i *55* Le Ventricule y fa Forme, fort Etendue.
Il préfente une figure très-variée fuivant les 1
efpècesj globuleux, par exemple, dans l’Emiffole,
il ell triangulaire dans la Rouffette tétraédrique ,
dans le Maquereau , aplati dans la Carpe , &c.
Lorfqu’il eft tétraédrique , ce qui eft le cas le
plus prdinaire, celles de fes quatre faces qui eft
antérieure répond très-fouvent à l’oreillette,
dont elle reçoit l’embouchure, & tient en même
temps au bulbe artériel.
2y4. Ses Parois. Elles font en général très-
épaifles & mufculeufe$.
D après A. M. Valfalva, Morgagni a cjéçrit
deux glandes noires qui, chez l*Efturgeon, font
logées dans ^ l’épaiffeur de ces parois & verfenç
dans fa cavité une humeur d’une teinte foncée (1).
2S 5‘ $es Faifceaux charnus. Plus pu moins forts,
plus ou moins détachés, fe croifant en differens
l'ens, ils interceptent entr’eux des finus arrondis ,
dans lefquels en font de plus petits.
2 ƒ 6. Les Valvules auriculorventriculaires. L?en-
trée de P oreillette dans le ventricule eft généralement
bordée de deux valyules femi-lunaires
dont les angles tiennent aux parois de ce dernier.
Quelquefois ces valvules, de figure tétraédrique,
font au nombre de quatre.
Tpi eft le cas du foilfon lune , Orthagçrifçu?
mola (2).
D'autres fois, & cela fe yoit fyrtout dans les
Squales , elles forment un voile unique, extrêmement
délicat, dont le bord libre tient par
plulïeurs points aux mêmes parois.
Dans la Carpe, on oblêrye deux de cps valvules
(j).
1 57) 2(8. L Origine de l* Artère pulmonaire ; fes
VAvales. L’entrée de cette artère ell conftanîment
(1) Êpifi. anat. X K , n°. a.
(a) C uvier , Lefans citcef , cpnj. IV, pag. 227.. 3)Duveh.iey, fibi fuprd.
pratiquée en avant, à droite ou en deflous de
1 embouchure de l’oreillette. Elle-même commence
par un renflement qu’on peut appeler fon bulbe ou
Ton pédicule, & que quelques auteurs ont pris
pour une oreillette (1) ou pour un ventricule (2).
La figure de ce pédicule varie beaucoup ; dans
le Saumon, la Truite , la Carpe, la Perche, le
Barbeau, la Tanche, le Meunier, if eft pyriforme j
dans 1 Efturgeoii, il devient ovoïde j dans la Raie,
le Humantin , le Pèlerin, la Rouffette, la Mou-
rine, il femble cylindrique.
Dans la Carpe, il eft uni au ventricule par
plufieurs faillies & enfoncemens qui fe pénètrent
réciproquement de part & d'autre & femblent
établir en ce point, comme l’a dit Duverney (3).,
! une forte d’articulation.
Sa ftruéture participe de celle du coeur & de
l’artère tout à la fois.
Lorfqu’il eft pyriforme , fes parois internes font
garnies de fortes colonnes dirigées d’avant en
arrière & rendant fa cavité anfraétueufe.
11 eft, d’ailleurs, tapiffé en dedans par une
membrane nue qui fe prolonge du ventricule
dans l’artère pulmonaire.
Cette membrane forme, vers l’entrée du pédi-r
cule, des valvules femi-lunaires ou paraboliques,
dont le bord libre regarde l'artère,
Çaqs le Requin, la Rouffette, l’Ange de mer,
l’Aiguillat, l’Emiftple, jl exifte fix de ces valyules
fur deux rangs, trois à l’entrée, & trois à la fortie
du pédicule,
Dans l’Efturgeon, on en compte également
deux rangs, mais le premier eft çompofé de quatre
valvules, & le feçond d? cinq.
Dans la Raie, la Torpillé, 1§ Paftenague, la
Mourinp > Pn trouve jufqu’ à quatre rangs de ces
valvules.
Les Morues , les Merlans, les Merluches, les
Saumons, les rruites,les Corégones, les Carpes,
les Barbeaux, offrent feulement deux valvules, à
1 entree du pédjcule & n’en préfçnteqt point à fa
fortie-
A l’extérieur, celui-ci eft fouvent recouvert de
fibres charnues, qui forment une couche plus ou
moins epaiffe, àc fe prolongent fur le tube do
l'artère elle-même.
Tel eft le cas de la Raie, de l’Ange de mer , de
I’Emiffole, de la Rouffette j de l’Efturgeon, de la
Truite, &cç.
2 ƒ 9. U Oreillette gauche. Elle n’exifte point.
266. Le Ventricule gauche. Il manque également,
comme on l’a dit depuis long-temps au fujet du
f i ) Claude Perrault, OEuvres diverjts de phyjique &
de mécanique , Lcyde , 1721 , in-4°. , pag. 4^9 i pi. XII*, fig. 3 , A: — Gering , L eeuwenhoeck. , l, c,
(2) Quxfiion. peripatetic., pag. 179.
(3) Loç. çitf
Renard
Renard de mer ( i ) , de l’Efpadon (2) & de la
Torpille. (.3).
276. Les Mouvemens du Coeur. Ils font peu
rapides , peu rapprochés les uns des autres. Dans
l’Anguille, par exemple, ils ne fe renouvellent
<^ue trente fois par minute, & dans la Carpe ils ne
s élèvent pas au-delà de trente-fîx dans le même
efpace de temps, ce qui réduit leur nombre à peu
près a moitié^ de ce qu'il eft chez l’homme, & ce
qui le met infiniment au-deffous de celui que
préfentent les Oifeaux, furtout dans les petites
efpèces, où, comme nous l’avons dit (4), les
pulfations des artères font fi multipliées qu’ elles fe
confondent les unes avec les autreis.
S e c t i o n s e co nd e .
277. U Artère pulmonaire en général. Née du
pédicule artériel que nous avons décrit naguère
(y), elle en eft à proprement parler la
continuation. ■"
Elle eft le feul tronc vafculaire que produife le
coeur, par conféquent.
Dans L% Raie, la Paftenague, la Mourine , elle
s’avance fous le cartilage qui réunit les extrémités
inférieures des arcs branchiaux. Peu après, elle
fournit deux groffes branches, une de chaque côté,
quife portent obliquement en dehors & fedivifent
en trois rameaux , qui fe diftribuent aux trois
dernieres branchies (6) > puis elle continue à
marcher d’arrière en ayant jufqu’au niveau de la
première branchie, où elle fe partage en deux
autres artères qui vont, en divergeant, fe diftri-
buer à cette branchie, près de laquelle elles fe
bifurquent, lui donnant un rameau & en fournif-
fant un autre à la précédente.
. Cette artère offre la même difpofition, la même
diftribution dans les autres Poiflons.
Il exifte feulement ici cette différence, qu’au
lieu de fournir fucceflivement cinq branches, de
chaque côté, l’artère pulmonaire n’en fournit que
quatre , nombre égal communément à celui des
branchies.
Les artères pulmonaires s’introduifent donc
par leur partie inférieure dans ces derniers
organes.
283. Ses Subdivifions 0 Ramifications* Chaque
branche de l ’artere pulmonaire, telle que nous,
venons de l’indiquer, fe gliffe , par l ’extrémité
inférieure des arcs des branchies, entre leur
furface convexe & la bafe des paires de lames de
(1) Mémoires pour fervir à VHifi. des Animaux. (2) Bartholin , L c.
(3) G rew, Mujaum, pag. 3<).
(4) tome (II > pagc 58i dccct ouvrage.
(5) Voyej ci-deffus , n6. 257 , pag. 21G.
(tj) Voye^ ci-après, n°. 916.
Syjl. Anat. Tome IV.
• rr
'IjJ OÏÏS •
celles-ci, puis elle rampe fur le milieu de cette
furface, en s’élevant toujours, jufqu’ à l’extrémité
oppoféè. Elle fournit à mefure un rameau à chacune
de ces paires de lames & diminue en même
temps de diamètre. Ce rameau s'élève le long de
la ligne, de réunion des deux lames 8c fe divife.
.bientôt en deux branches, dont chacune fuit leur
bord interne & chemine jufqu’ à leur fommet. il
en naît un grand nombre de ramufcules qui s’épa-
nouiffent fur les deux furfaces de ces lames,
devie'nnent extrêmement fins, en fe fous-divifanc
encore, & -forment enfin les premières racines de
Y artère du corps, qu’on doit aflimiler à l ’aorte, ou
au moins aux veines pulmonaires.
Tous ces vaiffeaux font tapiffés par un prolongement
de la membrane qui revêt l’intérieur de La
bouche, & qui devient de plus en plus fine &
ténue.: .
284. Les Veines pulmonaires en général. Toutes
les racines de la veine pulmonaire, dont nous
venons de fignaler l’origine, fe raffemblent dans
un rameau qui règne le long du bord extérne de
chaque lame & qui fe rend, avec fes congénères ,
à une branche commune qui fuit la convexité des
arcs branchiaux & croît en diamètre à mefure
qu’ elle s’ élève, pour fe dégager, enfin, de deffous
la partie fupérieure des branchies & donner naif-
fance à l’ artère du corps.
288. Leur Entrée dans V Oreillette gauche ( 1 ).
S e c t ion tr o i s i è m e .
289. VArtère aorte en général. Elle ne naît point
du coeur, comme dans les Mammifères , les
Oifeaux & les Reptiles 3 elle eft formée par la
réunion des radicules des veines pulmonaires,’
fuccèdant elles-mêmes aux ramufcules des artères
du même nom.
Pour la conftituer, chacune des branchies,
dans la Raie, donne un rameau qui contourne
d’avant en arrière l’extrémité fupérieure de fon arc
cartilagineux, où il eft reçu dans un demi-canal,
qui fe continue avec les vertèbres. Les cinq
artères , de chaque côté, ne tardent point à n’ en
plus former que trois, qui fe raHemblent fous le
rachis en un feul tronc, lequel repréfente véritablement
l’aorte des animaux fupérieurs.
Avant de fe réunir pouf conftituer l’aorte, les
artères branchiales fourniffent des branches importantes
au cou, à la tête, au coeur 5 la'première
de ces racines en envoie de fort remarquables
dans le cerveau & la moelle épinière, & qui,
nées, de chaque côté, par un feul.tronc, pour-
roient paffer pour repréfènter les carotides communes.
E e
f i ) Voyei ci-deffus , n*. 259.