
caifle, fe terminent dans l'analogue du mufcle
dïgafirique.
696. Leur Dlfiribution fur la Face. Ces nerfs
n'ont qu'un petit nombre de rameaux 3 qu'il eft
difficile de pourfuivie par la difleélion.
697. Les Nerfs glojfo-phary noie ns , en général. Ils
neparoiflent rien offrir de particulier dans la plupart
des Reptiles : ce que je puis attefter pour la
Grenouille & la Chélonée franche, en particulier.
Ils manquent entièrement dans les Batraciens
& les Ophidiens. Ils paroiffent ne point exiiter
non plus dans le Caméléon.
Dans les lortues* ils fortent du crâne par le
meme trou que les pneumo-gaftriques, & après
s'être anaftomofés avec des filets du fyftème ganglionnaire,
dans le canal même , s’analiomofent
auffi avec eux. ' Ayant contourné la première :
corne de l'hyoïde, ils fe divïfent en deux rameaux,
dont l'interne, plus petit, va au pharynx,
tandis que Yexterne fe diftribue au mufcle hyo-
maxillaire correfpondant, & s'unit, dans fon
trajet, au rameau lingual du nerf pneumo-gaftrique
, par quatre ou cinq filets fort courts.
Il en eft de même dans-les Lézards.
7OI. Les Nerfs vagues , pneumo-gajlrzques, moyens
fympaihiaues, ou de la huitième Paire, en général. Ils
offrent peu de chofe de remarquable 5 beaucoup
plus petits que dans les Poiffons & furtout que
dans les Mammifères & les Oifeaux, ils fe diltri-
buent à la langue, à l'oefophage, au coeur, au
poumon & à i'eftomaç, en formant fur chacun de
ces organes un plexus généralement affez compliqué.
ils font comme atrophiés, & cela fe conçoit en
raifon de la toibleffe du fyftème de la refpiration.
Aucune particularité de l’organifation des Reptiles
ne paroît plus confiante que celle-ci.
. 701. Leur Origine. Elle a lieu plus en avant que
chez les Mammifères & les Oifeaux ; ce qui eft
très-vifible chez les Grenouilles , les Vipères &
les Chéloniens.
703 • Leur P afflige par le Trou déchiré pofiérieur
oufes analogues. La fortie de ces nerfs hors du
crâne n a pas toujours lieu par une ouverture
unique, & , au moment où elle s'effectue, le nerf
pneumo-gaftrique, de chaque côté, s'entre-croife
avec les nerfs lingual & gloffo-pharyngien, dont
il fe fépate en fui te.
704, 707,706, 707, 708, 709, 7 10 ,71 1 8c 712.
Leur Dijirioution. Nous avons déjà indiqué les
divers organes & vifcères auxquels ils diiltibuent.
des rameaux.
Qu il nous foit permis de confîgner ici les faits
fuivans :
i°. Les branches pulmonaires des nerfs dont
nous parlons ici, font, chez les Reptiles, les
plus rudimentaires de toutes.
i°. Dans le Trigonocéphale fer-de-lance des
A ntiles , dans les Crotales, dans la plupart des
autres Ophidiens, dans le Caméléon, dans le
Lézard vert, le rameau le plus remarquable des
nerfs pneumo-gaftriques , féparé du tronc après
fa fortie du a âne , fe rend à la langue. J Un anatomilfe moderne l’a difféqué dans les
Crotale^ en paiticulier.
Sa difpofition, chez ces Reptiles, eft la fui-
vante :
^ Le trône , dirige d abord obliquement en arriéré
& en bas, contourne d'abord les mu (clés
fprnaux , puis l'oefophage, jufqu'à l'angle du-Ie-
vier coudé, que repréfente chaque branche de la
mâchoire inférieure, où il fe partage en trois
branches, dont les deux pol'lérïetires vont à l'ef-
tomac & aux poumons, tandis que l'antérieure
jette un gros rameau dans les mufcles rétratteurs
de la langue, fournit quelques filets à ceux de
la glotte, en donne plus loin aux protrateurs de la
langue, & s’enfonce enfin dans le tifîu charnu
des deux languettes terminales de cetJ organe,
jufqu à ce que, vers le trou mentonnier, elle
s’anaftomole avec le nerf maxillaire inférieur , en
envoyant , conjointement avec elle , trois ou
quatre ramufcules à la lurface des deux languettes
terminales.
3°. U après cela, le nerf pneumo-gaftrique eft
le IM qui, dans ces Reptjles, fe diftribue aux
mufcles de la langue & de la glotte.
4°. En outre, les nerfs de la furface de la
langue, feul organe.de tatfion dans les Ophidiens,
proviennent d’une anaftomofe ipéciale propre à
ces animaux. r
ç°. Dans les Lézards, la diffribation des trois
oranches pulmonaire oefophagienne & linguale
du nerfpneumo-gaftrique, eft à peu près la même
que dans les Serpens.
6°. Chez eux, feulement, le volume de la
branche linguale, toujours la plus greffe, dépend
du volume & furtout de la mobilité de la langue.
Auffi, chez le Caméléon, ce volume eft proportionneraient
énorme.
•Dans ce dernier Reptile , le nerf pneumo-gaf-
trique contourne la paroi externe du tambour de
roreille, en s’anaflomofant avec un filet du fyf-
tème ganglionnaire, reçoit un filet récurrent de
la poitrine entre l’ange de la mâchoire & le
fommet de la corne antérieure de l'hyoïde , fuit
le bord de cette corne , reçoit deux ou trois
petits filets du gloffo-pharyngien, fe réfléchit en
haut, pénétré entre les deux couches des mufcles
cérato hyoïdiens, fe tord en une. fpirale à tours
rapprochés, le place fuperficiellement à la baie
de la langue , encre la membrane muqueufe 8c la
game fibreülè à rélèaux annulaires, glifle le long
du manche de l ’organe, atteint la bafe de fon
fommet glandiforme & renflé , devient refliiigile
& s'épanouit dans le tiffu caverneux de fa cupule
I terminale. ■
Dans
Dans les Lézards, beaucoup plus petit 8c non
tordu en fpirale, le tronc du nerf pneumo-gal-
trique ne reçoit point fl anaftomofe récurrente de
Ja poitrine.
7 14 , 714,716 8c 7 J 7. Les Nerfs accejfoires de
Willis. On n’a point encore fufEfamment conftaté
leurexiftence chez les Reptiles, ft ce n’eft dans
les Tortues, où M. Bojanus les a fignalés comme
ayant de nombreuies racines, fur un étage élevé
du cordon fupétieur de la moelle.
718, 719, 710, 711 & 7 i l . Les Nerfs hypo-
glojfes. Ils font développés, en général, en raifon
directe du volume de la cinquième paire.
Ils paroiffent manquer dans les Ophidiens &
les Batraciens, de même que dans le Lézard vert
& le Caméléon.
Dans la Tortue terreftre, où ils ont été diffe-
qués avec un foin tout particulier par M. Bojanus,
ils viennent par trois filets du milieu de la
largeur du cordon inférieur de la moelle, un peu
au-devant du premier nerf cervical, fortent du
crâne par un trou du bafilaire, qui débouche dans
le canal de la jugulaire, s'y contournent entre
les nerfs pneumo-gaftrique & acceffoire de Willis,
& s'en dégagent derrière la grande corne de
l’hyoïde.
Leur principal rameau fe réfléchit en arriéré,
accompagne le nerf pneumo-gaftrique jufqu’à la
cinquième vertèbre & fe termine dans les mufcles
cervicaux, en même temps que le nerf récurrent
venu de la poitrine, & avec lequel, le long du
cou, il forme une ligne nerveufè.
Le diamètre de ce nerf, apprécié en fractions
de mètre, eft, félon M. Serres, le fuivant, dans
quelques efpèces de Reptiles qui ont été foumifes
à fon inveftigation.
Tortue couï......................... ................ 0,0007y
Chélonée franche............ ............... ... OjÇoo-75
Crocodile du Nil
à deux arêtesj
0,00050
Caïman ordinaire}
----- à lunettes 3 ................................° ,0° 53
Monitor }
Lézard vert f
0,0003|
----- gris ^ C .. ..............
Caméléon vulgaire}
Orvet.................................................... 0,00025
Couleuvre à collier? ... ..................... 0,00033
Afpic des Anciens j ' "
Grenouillé............................................. 0,00040
728. Les Nerfs fpinaux en général. Le nombre
fle ces nerfs n’eft point déterminés il varie, pour
ainfi, dire , avec les efpèces. On n’en trouve que
fept, par exemple, flans les Crapauds, 8c certains
Setpens en ont plus d’une centaine.
Leurs origines font très-diftindtes coîlatéraie-
ment les unes des autres, & le petit nombre des
Syjl, Anat. Tome i r .
racines fle chacun d’eux conftitue un faifceati
parallèle jufqu’au trou de fortie.
On ne compte en effet jamais plus de quatre
ou cinq de ces racines. Dans la Tortue feulement,
le nombre des filets de l’origine inférieure eft
conftamment plus grand que celui de la fupé-
rieure, en forte que li celle-ci en a deux ou trois,
l'autre en offre quatre ou cinq.
La diftance dhine paire de ces nerfs à l’autre
eft, en général, d’autant plus grande que chaque
paire de nerfs a moins de calibre, 8c réciproquement.
... -
Dans la Tortue, entr’autres, les nerfs dorfaux
font trois fois plus écartés l’ un de l’autre à leur
origine, que ceux des membres antérieurs ou
poftérieurs (1). *L .
La direélion de tous ces n'ëïfs, depuis la moelle
jufqu’au trou de fortie, eft à peu près verticale
dans tous les Reptiles, & ce n’eft qu’au-delà de
ce trou qu’a lieu leur divifion en deux branches,
l’une dorfale, l’ autre abdominale.
Dans les Tortues, c’eft fur le ganglion inter-
1 vertébral que fe fait l’anaftomofe du grand fympa-
thique.
Dans les Ophidiens, les nerfs fpinaux n’ont
qu’un feul ordre d’origines, & ces origines font
inférieures ou abdominales. En outre, l’infertion
de chaque nerf fe fait par une feule racine, à
chaque rangée, comme chez les Poiffons, 8c les
ganglions paroiffent manquer.
.729. Les Nerfs cervicaux en particulier. Les Tortues
ont huit paires de nerfs cervicaux, quife distribuent
à peu près comme dans les Mammifères.
Les trois dernières de ces paires contribuent
à la formation du plexus brachial.
Dans le Lézard vert, on compte quatre paires
de ces nerfs cervicaux, mais les deux dernières
feules entrent dans la cômpofttion du plexus.
Dans les Grenouilles 8c les Crapauds, qui manquent
décotes, on ne fauroit véritablement diftin-
guer les nerfs cervicaux des autres nerfs fpinaux.
Deux paires feulement de ces nerfs concourent
à la formation du plexus.
730. Le Nerf diaphragmatique. Il manque dans
tous les Reptiles, à moins qu’on ne veuille lui
aflimiler les paires cervicales qui fe perdent dans
les mufcles de la gorge chez ceux de ces animaux
qui font privés de côtes, comme les Anoures en
général.
734. Le Plexus brachial en général. Dans la
Tortue, ce plexus eft formé par quatre paires,de
nerfs , les trois dernières cervicales 8c la premier®
dorfale. Parmi les cervicales, la cinquième fe
porte en arrière des quatre autres, qu’ elle croife 1
(1) On remarque dans les Oifeaux une difpofiiion en-
lièremenc analogue.
O