durs, élaftiques, cornés, d’ apparence non fi-
breufe.
Il réfui te de là que fréquemment ces tendons
s’articulent ayçc la pièce cruftacée qu'il font def-
tinés à mquvoir, comme un os le feroit avec un
autre os.
Les rendons des mufcles de la grande ferre
du Homard, par exemple, font unis au teft par de
véritables ligamens.
142. Lés Mufcles du Crâne. Rien ne les repréfente
dans les Cruftacés, puifqu’il n’y a ni crâne,,
ni véritable encéphale.
144. Les Mufcles de ta Région frontale. Ils font
dans le même cas, ainfi que :
I4f* Les Mufcles de la Région palpébrale,*
14G. .Les Mufcles de la Région maxillaire fupérieure;
&
147. Les Mufcles de la Région nafale.
148 j 149* Tes Mufcles des Mâchoires. Nous en
parlerons à I’occafion de la defcription de celles-
ci (1).
150. Les Mufcles des Lèvres. Les Cruftacés,
privés de lèvres, n’avoient befoin d’aucun muf-
cle dans la région qu’elles font deftinées à occuper.
152. Les Mufcles' de VOreille. Nous n’avons
rien de plus à en dire que des précédens.
1 -Le Majfeter. 11 eft ici fans analogue, ainfi
que :
15p. Le Temporal;
IJ7. Le Peaucier;
iy8. Les Mufcles ftémaux ;
IJ9* Tes Mufcles (tyloidiens ;
162. Les Mufcles hyo-gloffes y
163. Les Mufcles hyoïdiens ;
164. Les Mufcles hyo-laryngiens ;
16J. Les Mufcles laryngiens
166. Les Mufcles pharyngiens. Ils ne font que
fort imparfaitement connus. J’ai cependant distingué
dans les Etrilles & dans les Squilles un
large plan de fibres charnues tranfverfales, qui
me paroît être un conftri&eur du pharynx, .&
quelques autres faifceaux mufculaires qui def-
cendent du bord frontal de la carapace & qu’il
feroit poflible de. confidérer comme des protracteurs
de cette portion des voies digeftives.
4 0 T ’oyez ci-après n®*. 943 & fuivans.
167'. Les Mufcles oefophagiens. Leur defcription
doit fepréfenter naturellement plus bas (i).
168. Les Mufcles du Voile du Palais» Ils manquent
complètement, ainfi que :
172. Les Mufcles de la Région pterygo - maxillaire
y
173. Les Mufcles de /’ Orbite ;
178. Les Mufcles de VOreille interne ;
185. Les Mufcles du Cordon fpermatique ;
186. Les Mufcles du Dos & des Lombes,y
189. Les Mufcles des Côtes y
195. Le Diaphragme ;
1 . Les Mufcles Pfoas.
196,, *97» *98, 199’ Tes LÆufcles des Organes
de la Génération. Il en fera queftion plus loin (2).
2GO. Les Mufcles de l'Anus (5).
101. Les Mufcles de la Queue. Comme pour
plufîeurs autres parties importantes de l’économie
des Cruftacés, nous prendrons ici pour type de
notre defcription, l’Ecreviffe ou le Homard.
Dans ces Macroures, les mufcles de la queue ,
circonferits de toutes parts par les fegmens de
celle-ci, font partagés en deux mafles longitudinales
que fépare l’une de l’autre la fin du canal
digeflif.
L’une de ces maffes eft dorfale (4).
L’autre eft ventrale (ƒ)• -
La première, plus mince, eft moins compliquée
que la fécondé.
Elle offre trois ordres de fibres.
Les unes forment, à droite & à gauche, un
mufcle qui s’attache dans la partie dorfale du
corfelet vers fon quart poftérieur, & qui fe
dirige enfuite obliquement da devant en arrière
& de dedans en dehors vers les parties latérales
du premier fegmens de la queue, où il fe
termine.
Ce mufcle, en agiflant, ifolément d’un feul
côté , porte la queue à droite ou à gauche.
S’il agit fimultanément avec fon congénère,
il la maintient droite ou la redreffe quand elle eft
fléchie.
Les fibres charnues dorfales du fécond ordre,
de même que celles du troifième, régnent fur
toute la longueur du dos de la queue, en deux
lignes parallèles contiguës. Nées des parties laté-
(0 Voye^ ci-après n°*. 988 & fuîvans.
(2) Voye^ ci-après ri0*, io 55 & u8(j.
(3) Voye\ n°*. 1027 & fuivans.
(4) A'oyfj Planche LX ter, fig. 1 , a , a.
(5j Ibidem, d, d, d, c, c , c,
raies & fupérieure de la cloifon du corfelet,
fur laquelle s’appliquent les branchies, elles fe
terminent à plufieurs points féparés.
Vers le premier fegment de la queue, à la
fuite d’une légère interfeélion aponévrotique,.
quelques-unes d’entre elles fe raffemblent en un
petit trouffeau qui fe contourne pour fe fixer à
ce premier anneau.
Une femblable difpofition fe fait remarquer à
chacun des anneaux fuivans..
Il réfulte, en conféquence, de là que la bande
mufculaire interne de la mufle a l’afpeéfc -d’une
corde tordue.
La bande externe eft, au contraire , compofée
de fibres diftinèles, parallèles & longitudinales.
La maffe ventrale de ces mufcles caudaux^eft
beaucoup plus épaifle & plus compliquée que la
dorfale.
* En haut y elle prend naiffance dans l’intérieur
du thorax, au-deffus du grillage cruftacé’ qui
renferme les mufcles des hanches, & ne tarde
pointa fe partager^ en deux mufcles, l ’un droit,
l’autre gauche, qui conftituent chacun trois larges
digitations.
En paflant fur le premier fegment de l’abdomen ,
les fibres longitudinales de'ces mufcles plongent
fous d'autres qui font contournées & qui les
embraffent.,
Enfuite, fur toute la longueur de la queue , lé
refte de ces mufcles eft ainfi compofé de deux
fériés de fibres convexes & courbées parallèlement
les unes à côté.des autres , & féparées, de
droite & de gauche, par une gouttière où fe
trouve logé le canal inteftinalv •’
En bas, cette même maffe ventrale préfente
trois ordres de fibres bien marquées.
Les premières conftituent des digitations qui
s’infèrent fur les grillages cruftacés du thorax (1).
Les fécondés, qui continuent les premières,
s’étendent de la ligne moyenne jufque fur les
parties latérales du fegment, dans l’angle qu». ré-
fulte de la réunion de leurs portions doifale &
abdominale (2).
Depuis le premier jufqh’au fixième de ces fegmens,
on compté, par angle, deux forts trouf-
feaux de fibres.
Les fibres du troifième ordre (3) forment des
troufleaux impairs & tranfverfaux , qui décrivent
des arcs dont la convexité eft poftérieure, qui
correfpondent à l’interfe&ion de chacun des anneaux
, & qui paroiflènt former autant de poulies
(1) Figu-rc citée, b , b.
(2) Ibidem, c , c , c , c.
(3) Ibidem , d , d , d , d.
dérivatives pour les fibres obliquas [dont il a été
queftion. • J
Coupé longitudinalement dans fa partie
moyenne, le mufcle ventral de la queue de
l’Ecreviffe & du Homard reflemble à une corde
dont les (pires feroient peu obliques. Les fibres
ui correfpondent aux troufleaux jraufverfes font
iftinétes & plus étroites.
Comme l’a fort bien remarqué M. Cuvier, il
réfulte de cette fingulière complication, qu’ifolé
de toutes fes adhérences le mufcle dont il s'agit
reflemble à une treffe fort ferrée dont chacun des
fils, au lieu d’agir dans la direction longitudinale-,
fe meut obliquement dans le canal formé parles
fibres voifines.
203 , 204, 20ƒ, 206. Les Mufcles des Pattes.
Chacune des articulations des pattes chez les
Cruftacés offre deux mufcles , un extenfeur, & un
fléchijfeur.
Dans l’Ecrevifle, que nous prenons encore ici
pour exemple-y. Y extenfeur de la hanche eft fitué
dans l’intérieur du corfelet, fur la pièce cornée
qui foutient les branchies, & un peu en devant
de la hanche, qu’il tire en avant.
Le fléchijfeur correfpondant eft fixé à la même
pièce cornée , mais en arrière & de façon à produire
le mouvement oppofé au précédent.
\J extenfeur de la cuijfe eft plus fort que le flé-
chiffeur. Attaché à la partie-antérieure de la cavité
de la hanche , il s’infère d’autre part à l’éminence
fupérieure de l’articulation de la cuiffe.
On doit, au refte, le confidérer plutôt comme
abaiffeur que comme extenfeur.
Le fléchijfeur3 ou mieux le releveur de la cuijfe ,
plus court que le précédent, occupe la partie
poftérieure de la cavité de la cuiffe, & s’infère à
l’éminence inférieure de l’articulition.
L‘extenfeur de la jambe eft logé dans l ’intérieur
de la cuiffe, dont il occupe toute la largeur, &
il s’infère au bord externe de l’articulation de
’ la jambe.
Le fléchijfeur de la jambe eft moins fort que fon
extenfeur, fous lequel il eft couché. Il fe termine
au bord interne de l’articulation.
L'extenfeur du tarfe ou du carpe s’attache à tout
le bord fupérieur de la jambe en dedans de celle-
ci , & s’infère à l’éminence la plus élevée de l’articulation
de la pièce fuivante:
Attaché aufli dans^ la cavité de la jambe , le fléchijfeur
corrëfpondant s’implante à l ’éminence la
plus baffe de l’articulation.
La pince à aufli fes mufcles deftinés à mettre le
pouce en mouvement.
L’un eft Y extenfeur du pouce ; il eft fort petit &
occupe la partie fupérieure de la cavité de la
main.