
38 2 Mollufques.
1014. Sa Membrane externe. Rien de particulier
ne la diilingue.
ioî y. Ses Fibres charnues. On ne les a point encore
reconnues.
1016. Sa Membrane interne. ( Voye£ n°. IOI1.)
Une particulaiité notable de cette membrane
dans plulîeurs Acéphales, eft l'exiftence d’un organe
, remarqué depuis long-temps déjà par
Willis (1) & par Svvammerdam (2), entr’autres,
& nommé par Poli (3) ftylçt cryjlallin.
Cet organe e fi, en effet, une forte de ftylet
gélatineux, cartilagineux, tranfparent, pointu,
formé de lames emboîtées les unes dans les
autres & enfermé dans une gaîne collée à la face
interné du commencement de l ’inteftin, & percée
tout près de l’eftomaç, de manière à ne laifler
pénétrer que la pointe de l'organe dans la cavité
de celui-ci.
Sur cette pointe eft articulée une mafle de même
nature & qivifée elle-même ei^ quelques éminences
coniques qui occupent l’entrée de l’ef-
çcmac.
On ignore les ufages d’un femblable appareil.
1017. Ses Glandçs. (Voye^ n°. 1012.)
1018. Ses Valvules connivences. Rien ne les repréfente
ici.
1019. Ses Vaijfeaux. Il ne méritent point d’être
décrits à part.
102p. Ses Nerfs. Ils font dans le ipême cas.
io i i . Le Gros inteftin. Il n’eft nullement diftipét
de l’intéftin grêle,
1022. Le Cæcum. Il manque conftamment.
1023. La Valvuleiléo-coeçale.Les Mollufques en
font également privés.
1024. U Appendice vermiforme. Il manque abfo-
lument dans les animaux de la clalle que nous
examinons actuellement.
102y. Le Colon & fes Bandes charnues. Rien ne
permet de reconnoître cette portion du canal di-
geftif.
1026. Le Reclum. Il fe confond avec le refte du
conduit alimentaire. (Voy. d’ailleurs aun°. 1014.)
1027. U Anus. La pofition de cette ouverture
varie beaucoup dans les Mollufques.
Dans les Doris, l’anus perce le corps en arrière
& en deflus.
Dans l’Onchidie, il eft ouvert en deflous & en
arrière.
(1 ) D e Anima. Brutorum, cap. I I I .
(a) Bibiia Ncaurtt.
(3) L . c .
Dans la Limace, le Colimaçon, l’ApIylre, la
Bullée , il occupe le côté droit.
Dans la Patelle, on le voit fur la tête.
On le trouve au-devant du cou dans les Seiches.
Dans le Clio, fa place eft fur le côté de la
même région.
Dans les Acéphales, en général, il eft oppofé
à la bouche,
’ 1028 & 1029.-Ses Mufcles 9 fon SphinHer. Ils
n’ont point encore été étudiés convenablement.
S e c t i o n h u i t i è m e .
1030 & 1031. Le Péritoine, Cette membrane n’ a
point une exiftence fpéçiale dans lés Mollufques,
car rien ne démontre encore que la tunique
externe des vifcères foit de nature féreufe.
1032. 1 ,e Grand Epiploon. Il manque dans les
Mollufques.
1038. Le Petit Epiploon. 1\ n’exifte point non
plus dans ces animaux.
1040. Le Méfentere. Il ne fe trouve que foible-
ment repréfenté par quelques replis membraneux
qui, dans certaines efpèces , fixent les circonvolutions
des inteftins aux lobes du foie.
1044 & 104y. Le Méfocolon, le MéforeHum. Il
eft impoflible de retrouver dans les Mollufques
ces liens membraneux.
S e c t i o n n e u v i è m e »
1046. Le Foie en général, fa Pçftion. Tous les
Mollufques ont un foie, qui, généralement, eft
d'un volume çonfidérable.
Dans les Céphalopodes, il eft fitué du côté du
dos vers la tête, rempliflant en partie l’intervalle
fitué derrière l’entonnojr & defcendant en partie
dans l’abdomen.
Dans les Gaftéropodes, fes lobes font entrelacés
avec les circonvolutions de l’inteftin , qu’ils
enveloppent & dont ils font enveloppés.
Celui des Acéphales entoure l’eftomac comme
une forte de croûte collée à fa furface. 11 en eft de même dans les Patelles, les Clios
& lesPneumodermes.
Chez les Brachiopodes, le foie eft diftinél &
entrelacé avec les circonvolutions de l’inteftin &
même avec les mufcles.
Dans les Théthys, il occupe la moitié pofté-
rieure de l’abdomen.
1047. Sa Forme, fes Vivifions , fes Probes, Dans
le Poulpe, il a la figure de couleur orangée &
aplati antérieurement.
Il eft enveloppé par une tunique membraneufe,
qui lui eft commune avec la bourfe du noir.
Mûllüjques.
jfl offre une légère fiffure longitudinale & , dans
fon milieu, une cavité exaélement remplie par
cette bourfe.
Sa fubftance eft molle & de nature fpongîeufe.
Il eft divifé en deux lobes , entre lefquels paffe
le tronc de l’aorte , qui jette dans chacun d’eux
une branche vohimineufe.
Dans la Seiche , cès deux lobes font terminés-
en pointe à leur angle inférieur externe & pa-
roiflent beaucoup plus diftinéls que dans le Poulpe.
I c i, d’ailleurs, la bolufe;, du noir neft point
enchâffée dans le foie.
Sous ce dernier rapport, il en eft de même du
Calmar.
Dans le Clio..boréales , le foie eft compofé de
plulîeurs lobes & lobules qui enveloppent intime-,
ment l’eftomac & une grande portion du canal
inteftinal.
II en eft de même dansTHyale.
Dans les Tritoniës, comparativement à celui
de beaucoup d'autres Mollufques, le foie eft
pétïc.8 '
Sa couleur eft d’un gris brun & fa fubftance pa-
renchymateufe & molle.
Dans les Doris, le foie , d’ une grofleur confi-
dérable, fe parcage longitudinalement en deux
lobes.
Sa fubftance eft grenue/
Dans la Scyllée, les lobes du foie représentent
fix globules prefque féparés.
Dans les Théthys ,. ce vifeère forme une mafle
ovale divifée .en beaucoup de lobes.
Dans l’Àpïylïe, ce vifeère eft d’un brùn-ver-
dâtre très-foncé & d’une apparence grenue.'
Il fe divifé'en une multitude de lobules , réunis
en trois maffes principales & perdus dans les replis
de l’inteftin.
Le foie du Colimaçon eft énorme.
Il eft divifé en quatre grands lobes, partagés
chacun en plufieurs petits^& en une infinité de*
lobules.
Celui de la Limace offre cinqlobes', à la furface
defquels les vaifleaux fanguins, d’un beau blanc
laiteux, forment une broderie des plus élégantes.
Dans ces deux Mollufques, fon parenchyme eft ;
d'ailleurs d’un brun foncé.
Dans iaTeftacelledeFrance, leforeeft partagé
en deux maffes entièrement réparées l’une de
l’autre & compofées chacune de plusieurs lobes.
L’Onchidie offre trois foies- diftrnéts & ayant |
chacun leur canal excréteur en propre.
C ’eft le feul animal connu qui foit dans ce cas.
L’exiftence fimultanée de trois foies diftinéts
dans l'Onchidie, ne fauroit être révoquée en
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doute (r ), car chacune de ces trois glandes pré-
fente la même couleur, la même confiftance, le
même tiffu , la même divifion en lobes & lobules,
la même diflribution dans les vaiffeaux fanguins
& les conduits excréteurs qui lui apparriennent,
les mêmes caractères dans l’humeur qu’elle fécrète.-
Ellesne diffèrent guère que par lescirconftances
accelfoires du volume, de la figure & de là
pofition.
La plus gr.ande des trois: eft à droite & au milieu
de la longueur du corps.
; .Elle embrafle la plus;grande partie de l'inreftin.
La fécondé eft fituée à l’arrière du corps, fur la
gauche.
La troifième-, ou la plus petite, eft logée immédiatement
derrière le géfier.’
Dans les Lymnées, le foie eft d’un brun clair ;
plus grenu qùe^Celui du Colimaçon ; il remplit,
comme chez celui-ci, la plus grande partie des
tours de la coquille.
Celui du planorbe corné eft plus pâle, plus
. blanchâtre.
Celui de la Janthine n’ eft point divifé par les 1 circonvolutions des- inteftins.
CelUf delà Pha'fiâhelle remplir une grande partie
; de la fpire de la coquille.
Il en eli de même dans le grand Buccin, j
Le foie de l’Ofcabrion eft allez volumineux*
Ses lobes font fort nombreux & fes lobules
, très-détachés les uns des autres, en forte que,
comme le dit M. Cuvier, il repréfente plutôt des
aibufciiles qu’ une glande conglomérée.
; ., H le logé dans, tous les intervalles , dans tous
les plis de 1 ellomac & des inteftins.
to f). Les Conduits hépatiques. Dans les Céphalopodes,
ils font au nombre de deux, un pour
chaque, lobe du foie..
Après s’êtré rapprochés, ils pénètrent enfemble
dans le fécond ellomac, vers le milieu de fa longueur.
Dans l’Aplyfie , la bile eft verfée, près du pylore,,
dans le dernier - ellomac, par plufieurs
orifices,
La bile coule dans le premier ellomac, chez
l’Onchidie, par deux canaux ifolés ; un troifième
conduit une portion de cette humeur vers le fond
du géfier.
Dans les. Doris & les Phyllidies, leftomac eft
percé de plufieurs pores biliaires. •
Le foie des Doiiseft, en outre, remarquable
parce qu’il naît de fa fubftance un conduit excréteur
fpécial, qui s'ouvre au-dehors du corps à
côté de l'anus.
(1) On rencontre ici plu&urs fo ie s , comme cher k s Cé tacés,
on obf-rve plufieurs rates .comme dans les Oifeaux
on trouve glus d’un pancréas.