
Chez les Ophidiens, il eft irrégulier & fitué à
droite de l’origine du canal inteftinal.
Dans la Grenouille, également irrégulier, il fe
trouve logé dans l’arc qui forme, en avant, le col
deTeftomac.
Celui de la Salamandre eft placé dans la première
courbure de l’inteftin.
IO79. Le Conduit pancréatique. Il eft fimple ou
double fuivant les efpèces.
Chez le Crocodile du Nil, on en trouve deux
qui s’infèrent dans I’intefiin après les canaux biliaires
(1).
Dans la Salamandre terreftre , il n’y en a qu’un
dont l’infertion précède celle des conduits de la
bile (2).
On a diflequé en outre ce conduit dans la Tortue
(3), dans le Caméléon (4), dans la Grenouille
(y), dans la Couleuvre (6).
S e c t io n d o u z ièm e .
1085. Les Vai (féaux chylifères. (P'by^ci-defius
h°5. 5 ïo & fuivans. )
F O N C T IO N S IX IÈM E .
Les Sécrétions.
S e c t io n se co nd e .
IO94. Les Cap fuies rénales en général, leur Pofition
, leur Forme. Elles paroiflent exifter dans les
S a u r ie n s , lès C héloniens & les O ph id ie n s ,
mais elles font 4 une exceflive petitefle & totalement
réparées des reins.
. Dans les C héloniens , en particulier, elles tiennent
aux veines émulgentes.
Dans les O phidiens & les S auriens , elles font
nichées dans le repli du péritoine, qui réunit les
ovaires & les oviduétés.
Les organes que l’on a généralement pris pour
ces capfules dans les Ba t r a c ie n s , iont des corps
frangés qui tiennent en apparence aux tefticules
dans les mâles, & aux ovaires chez les femelles,
ce qui fait que Roëfel & Swammerdam les ont
décrits tous limultanément.
Ces organes font compofés d’un pédicule, qui
fe joint plus fpécialement à la Veine émuigente de
ion côté, & de deux, trois, quatre, fept franges
& plus, dont la groffeur varie beaucoup fuivant
l’ âge & la faifon.
(1) C u v ier, l. c. — Hasselquist, l. e. j Mémoires
pourfervir, Scc.
■ (2) Cu v ier , ùbi modo.
(3) Caldbsi , /. c. — Mémoires pour fervir, &ç.
(4) V allisnieri, ubi fuprà. ‘
(5j Jacobæus , /. c. — W1RSUÉ6.
(a) Blaes , L e . , pag. 333.
Ils font proportionnément plus développés dans
les Têtards.
Ils paroiflent affez minces & grêles dans des
Grenouilles femelles & adultes qui n’ont point
encore pondu leurs oeufs, en forte qu’on ne fau-
roit admettre avec RoèTel qu’ils croiflent avec
l’appareil-de la génération.
Dans cet état, dit le baron Cuvier, on voit
clairement dans l’axe de chaque frange, un petit
cæcum fimple & rempli de fang veineux.
Les cæcums de toutes les franges fe réunifient,
au refte, dans le pédicule en un tronc commun,
qui fe jette dans la plus grofle veine émuigente
de fon côté.
Chacun d’eux eft comme plongé dans un petit
cylindre de graifie, qui femble avoir tranfludé de
fes parois & formé avec lui toute la maffe de la
frange. Or, comme la fécrétion de la graifie peut
beaucoup varier, il en réfulte de grandes différences
dans le volume de ces franges, & , chofe
remarquable , celles-ci ont paru plus volumineu-
fes avant qu'après l’engourdifîement.
IIOI. Les Reins en général, leur P o fit ion , leur
Forme. Les reins des Reptiles fe diflinguent de
ceux des Mammifères & refîemblent à ceux des
Oifeaux & des Poiflbns, par l’impoflibilité où l’on
eft d'y reconnoître deux fubftances ifolées & par
le défaut de calices ou de baflinet.
Leur fituation , leur forme, leur grandeur relatives
varient dans les différens ordres.
Dans les C h é lo n ien s , Jes reins.font courts,
ovoïdes, très-reculés dans la cavité coraco-abdo-
minaie.
Ils font partagés en lobules, qui fe réunifient
au centre, mais qui font diftingués fur les deux
furfaces par des filions plus ou moins profonds, &
qui féparent, du côté inférieur, des circonvolutions
analogues à celles du cerveau, ce qui a été
noté par tous les anatomiftes depuis Redi (1) ,
Marco Aurelio-Severini.(2), Rondelet (5), Cal-
defi (4), & ce qui étoit déjà connu d’Ariftote ( y)..
Les reins dé» Sauriens, également enfoncés
dans la cavité abdominale, ontla figure d’un ovale
plus ou moins alongé & font aplatis.
Parmi les Reptiles de cette divifion, les Crocodiles
ont, comme les Tortues , les reins très-tabulés,
au moins à un certain âge, car dans un
jeune individu examiné par M. Cuvier , cette dif-
pofition ne fe remarquoit point.il feioitfingulier,
comme le remarque ce favant profefieur, que cette
différence fut confiante & abfoiument inverfe de
ce que nous connoifibns dans l’homme.
( 0 L. c.
(2) Zootom., pag. 3'.j i .
(3) Ubi fuprà.
(4) L . c. , pag. 52 , rab. IV, fig. 2.
(y) Iltgi ïu à v Irfoçieis, B.
DanS les Lézards:, les reins font èollés dans.le
baflin fous le factum, & s'enfoncent même jufque;
fous'la.'queue. Ils font placés à la même hauteur
& recouverts par le péritoine à leur face inférieure
feulement. ,
Ils font autant reculés , mais ils s’avancent plus
loin dans les Salamandres. ^ 1
Dans les Anoures 3 ils font plus avarices en totalité
& très-rapprochés l’un de l’autre.
Dans les unes comme dans les autres, ils font
de niveau comme dans les Lézards.
: Mais dans les O ph id ien s , le droit eft beaucoup
plus avancé que le gauche, & ils ne font aflujettis
de chaque côté de la colonne vertébrale, que par
un prolongement du péritoine,, qui les enveloppe
M les fufpend fans les y coller. En cela Vallif-
nieri (i; ), Blaës (1 ), Tyfon (3), Vefling: (4), font j
d'accord avec les Modernes.
Dans la plupart des Sauriens , du refte, ils font
fans lobes ou peu divifés, comme on peut le voir
dans le Caméléon (y) St dans le Lézard (6).
Ils n'offrent aucune divifion dans les Ba tr a ciens.
- ' ' ....... ' '
Dans les O phidiens , ils font formes d un grand
nombre de lobes- féparés qui paroiflent comme
enchaînés l'un devant l'autre.,
n o z . Le Péritoine par rapport aux Reins. (K oy.
n°. IIOI.)
1107. Leur Struüure intérieure. Quelques au
teurs ont indiqué des glandes dans le parenchyme
du rein chez la Tortue (7) , la Vipère (8) St le
Lézard (9
I l 10. Leurs Papilles. Elles n’exiftent point,
u n . Les Calices. Us manquent également.
rein, en recevant, àmefure,les branches de chaque
portion, puis il continue , d’avant en arrière ,
Ton chemin , qui eft plus ou moins long fuivant la
pofition avancée ou reculée des reins..
' Dans les C héloniens , il fe termine dans l’urèthre
, d'où l'Urine reflue dans la veffie.
Chez les Crocodiles, courts, gros St àjaarois
très-épaiffes, les uretères percent^ la voûte du
cloaque à une affez grande diftance l’un de l'autre.
Dans les O p h id ie n s , les principales ramifications
des canaux urinaires aboutiflent fucceflive-
ment, en fortant de chaque lobe, à un tronc commun
, qui fuit le- bord interne du rein & forme
l ’uret.ère. •: ,, r" '
Parvenus au-deffus du cloaque,,chacun d’eux fe
dilate en une petiteveflle déformé ovale, avant
de s’y terminer pat un orifice féparé.
I i l 6. La Vejfte en général,fa Pofition, f i Forme.
L'exiftence de ce réfervoir membraneux eft très-
variable chez, les Reptiles.
Les C héloniens (1) & les B atraciens ont une
veflie.
Parmi les Sauriens, on la rencontre dans les
Iguanes, les Tupinambis, les Caméléons, les Dragons,
les-Scellions, tandis qu’elle manque dans
les Crocodiles, les Geckos, les Agames, les Lézards.
Les O phidiens n’en poffèdent point, ce que
l’ on conçoit facilement d’après la manière dont fe
terminent les uretères (2).
1110. Sa Cavité. Elle eft extrêmement vafte
dans les C héloniens , où, d’ailleurs, fes patois
font minces St peu mufculeufes.
Dans tous les Reptiles elle reçoit l ’urine par
fon col ou par un commencement d'urèthre.
1112. Le Baffinet. Il eft dans le même cas.
1 1 13 St 1114. L3 Uretère en général. Il commence.,
"dans la fubftance du rein par une foule de petites
racines très-déliées, pémcelliformes, répandues,
dans toutes les parties de l'organe, & raffembléës
fucceflivement en rameaux & en branches.
Le canal qui réfulte de leûr jonction, femble
de l’a même nature que dans les Mammifères.
Il commence par la réunion des branches du
lobe antérieur, & fe porte en arrière le long de
la face inférieure & un peu interne de chaque
(1) Opera, I I I , pag. 353.
(2) Anatome Animal. , pag. 332.
(3) Philofoph. Tranfaftions, a°. 144*
(4) B p if t. , pag.
(5) P echlin , Obferv. , pag. 304.
(6) V allisnieri , ubi fuprà , pag. 297.
(7) M alpighi , Op. poj'th. , de Renibùs, pag. 89.
(8) V esling, l .ic .f - t a 1 'jp w W v ' x
(9) Halls « , EUm. Phyfiol. Corp. humant, tome V U ,
11 21. Son Fond. Dans les Chéloniens, il eft
divifé en deux cornes plus ou moins marquées.
Dans les Grenouilles, il eft également divifé ,
ce qui n’a point lieu pour les autres reptiles.
1122. Son Col. Il s’ ouvre prefqu’immédiate-
ment dans le cloaque.
S e c t io n t r o i s iè m e .
1129. Les Glandes & les Sécrétions particulières
a certains Reptiles. Sows la peau, de chaque côté
de la mâchons inférieure , chez le Crocodile, on
trouve, vers le milieu de la longueur de l’o s , urie
glande du volume & de la figure d’un petit gland,
d’un tifiu homogène blanchâtre & enveloppée par
une capfule mufculo-tendineufe.
(1) Mémoires pour fervir, &c. , C aluest , /. e . , pag. S3.
— Cu v ier, ubi inf à.
{2) C uvier , Leçons citées, tome V. — Blaes, ubi fuprà,
pag. 333.