
perpendiculairement, doit avoir un empalement,
un corps qui le reçoit, et qui en forme le pied.
Les monumens , les maisons, ont des soubasse-
mens qui leur servent en quelque sorte de plin^
the. Les colonnes ont des bases et des piédestaux,
les piédestaux et les bases ont des plinthes.
La plinthe3 dans le langage technique ou
didactique de l’architecture, est aussi ce que les
Italiens appelen» zoccolo 3 et qu’on nomme en
français socley elle représente eu quelque sorte la
semelle de l’ensemble qui s’élève dessus. C’est
sur elle que posent les moulures dont se compose
la base.
On appelle :
Plinthe arrondie3 »elle dont le plan est circu-,
luire, ainsi que le tore. Telle est celle que Vitruve
donne au Toscan. 11 y a plus d’un exemple de
plinthe circulaire, et on comprend qu’il peut y
avoir aussi plus d’une raison de la faire ainsi ,
selon les endroits où il peut être expédient de
supprimer les angles quelquefois incommodes d’un
plateau quadranguluire.
Plinthe de Jigure. Plinthe qui n’est qu’une
base plate, ronde on carrée, pour porter une
statué.
Plinthe de mur, Moultire plate et haute, qui,
dans les murs.de face, marque les planchers, et
sert à porter l’égout d’un chaperon de mur de
clôture, et le larmier d’une souche de cheminée.
Plinthe ravalée y celle qui a une petite table
refouillée, quelqueiois avec des orne mens, comme
postes, guillocbis, enlcelas, éïcT II y a de ces
plinthes a beaucoup de palais de Rome, enlr’am-,
très au palais Farnèse,
PLOMB, s. m. Métal d’un blanc bleuâtre, mou.
de sa nature, et le plus pesant après l’or.
Le plomb est brillant lorsqu’il est fraîchement
coupé, mais il devient d’un gris mat lorsqu’il a.
été quelque temps exposé à l’air. Il se fond aisément;
il est ductile, malléable , flexible, et dès-
lors susceptible de se prêter à toutes sortes de
. formes.
Le plomb a dans les bâtimens un très-grand
nombre d’emplois. Il sert sous toutes sortes
d’épaisseurs, pour les enfaîtemens des combles et
des lucarnes, pour les noquets, les revêtemens
des lucarnes et • oeils-de-boeuf, et de beaucoup
d’autres ouvrages de charpente. On en fait Ie$
chenaux, bavettes, descentes, canons ou gouttières,
arêtiers, amortissemens. 11 forme, par la
facilité des soudures, les superficies les' plus
étendues, et on en couvre les terrasses.
Le plomb sert, dans l’hydraulique , à faire les
conduits et les tuyaux, à revêtir l’intérieur des
réservoirs et conserves d’eau.
On façonne le plomb de deux manières. La
première consiste à le couler sur le sable, mais
avec ce procédé ou ne peut jamais être certain
de donner à ces.tables une épaisseur parfaitement
I L’autre manière est de le- laminer; Jç
J plomb ainsi réduit en table, acquiert la pluj
grande égalité d’épaisseur.
Les plus grandes tables de plomb laminé, ont 4 pieds 8 pouces de large, sur 3o pieds de lono-
ce qui, dans l’emploi qu’on en fait, épargne
beaucoup de soudures.
Les différentes manières de façonner le plomb
et les nonibréux usages auxquels on l’emploie , lui
ont fait donner diverses déno mi na lions.
On dit :
Plomb blanchi. C’ est celui qui est éi.amé ou
coloré avec de l’étain, comme le fer-blanc.
Plomb d’ ejifciîtemejxt, est un bout de table de
plomb, qui surmonte le faîte d’un comble cou-
vert d’ardoise. Il doit avoir une ligne d’épaisseur
au moins, et une ligné et demie au plus, sur 18
à 24 pouces de large.
Plomb coulé sur toile 3 est celui qui, est coulé
en table très-mince sur une toile dé coutil.
Plomb en culot 3 est le vieux plomb, refendu,
qupn laisse refroidir dans la cuillère, d’o.à fui
vient cette dénomination.
Plomb en saumon ou navette. C’est le plomb
neuf tel qu’il vient des mines, en masses d’envi-
M 2 pieds-de long, qui pèsent depuis 120 jusqu’à.
30a livres.
Plomb de revêtement 3 celui qui est façonné en
table d’;une ligne d’épaisseur, et dont on couvre
la charpente des dômes, des lanternes, des lucarnes,
des oeils-de-boeuf.
Plomb de vitres. On nomme ainsi le plomb
qui est façonné par petites bandes, dans une
lingolière, et qu’on fait ensuite passer par le
lire-plomb 3 d’où il sprt en verge à deux rainures.
11 sert aux vitriers, pour contenir les vitres
de diffé rentes formes , qui, principalement dans
les grands vitraux des anciennes églises ,, composent
les panneaux de leurs compa'rtimçus.
P LOM B -D’OUVRIER. C’est le nom qu’on
donne à un petit cylindre, d’un métal quelconque,
percé suivant son ax e, à travers lequel on
passe une ficelle, ou cordelette, pour le tenir
suspendu. On y joint une petite plaqué, que l’on
appelle chas3 du même métal, et dé même diamètre
que le cylindre, et percé dans son centre,
par où passe aussi cette ficelle. Tous les ouvriers
qui sont obligés de poser leur ouvrage perpendi*
culairemeut a l’horizon , se servent à ’çét effet du
plomb qu’on vient de décrire. Toutefois le plomb
des charpentiers n’a point de chas. Il est plat et
en forme de rose à jour.
' On nomme plomb-cel instrument, parce qu’il,
est fait ordinairement de ce métal ,■ plutôt que d.e
tout autre.
PLOMBEE, s. f. On donne quelquefois ce nom
à une ligne qui est à-plomb.
PLOMBER, v. act. C’est poser lè plomb sur la
face d’un mur, ou d’un lambris, pour juger de sa
position, soit verticale, soit inclinée.
P lom b e r . ( Jardinage. ) On dit plomber un
arbre. C’est, après qu’il est planté d’alignement,
cl comblé jusqu’au niveau du terrain, peser du
pied sur la 4erre qu’on a jetée autour de sa
fiouche, pour l’affermir dans sa position.
PLOMBERIE, s. f . , est, ou l’art d’employer
le plomb, de le fondre, de le travailler, ou le
lieu dans lequel ce métal se travaille.
PLOMBIER,-s. m. Nom qu’on donne à celui
qui emploie le plomb, le coule, le façonne et le
met en oeuvre.
PLUMEE, s. f . , est l’action de dresser les
bords du parement d’une pierre , avec la règle et
le marteau, pour la dégauchir. On dit fa ir e une
plumée.
PLUTEUS. Vitruve appelle ainsi une espèce
de petit mur d’appui, ou de balustrade, qu’on
plaçoit en avant des portiques des temples et
eutre les colonnes. Ces petites défenses d’enceinte
se faisoient, à ce qu’ilparoît, en bois ou enmenui-
■ sérié, si on peut le conjecturer d’après une des
peintures d’architecture arabesque, pl. 41 des
Peintures d*Herculanum 3 où il semble qàe le
pluteus qu’on y voit, offre une porte d’entrée
mobile.
.PNIX. On appeloit ainsi, à Athènes, le Heu
où les citoyens s’assembloient pour choisir leurs
magistrats. Il éloit situé près de l ’Acropole, sur
|la pente d’une colline , presqu’en face de l’Aréopage.
Sa disposition éloit fort simple. Le devant
jconsistoit en un mur qui formoil la courbe d’un
j ovale, et du côté opposé, le p nix étpit taillé
; dans le. roc, de sorte que les trois côtés, ou murs
naturels, s’unissoient en angle obtus. Dans lés
plus anciens temps , le p nix étoit sans ornemens.
l’ar la suite on lè décora de statues , et l’on s’en
servit en place d’Odéon.
PODIUM. Çe mot signifie généralement un
[piédestal continu, et en particulier, la saillie du
j. petit mur qui entouroit l ’arêne de l’amphithéâtre,
qrnformoit une espèce de galerie ou d’allée , et
[ffttt j à partir de l’orchestre, ressembloit à un
piédestal continu, à cause de la plinthe, et de
|1 espèce de corniche dont il étoit Orné.
Dans l’amphithâtre et dans le cirque, on don-
iïXQl} le nom de podium à une certaine place
qui avoit assez de largeur .pour contenir plusieurs
| rangées de sièges placés les uns derrière les au-
|trèSi C était là que se plaçoient les premiers sénsteùrs,
et Tes principaux magistrats , sur leurs
chaises curules.
POECILE, du mot grec poikilos. Ce fut, à
Athènes, le nom d’un portique célèbre, qui ne
I fut ainsi appelé,-que depuis qu’il eut été orné des
peintures de Polygnote et de Micoii; car le ttiot
grec exprime l’idée de variété de couleurs et
d’orueméns. A ce portique on avoit suspendu
les boucliers que les Athéniens avoient pris à
ceux de S cio et à leurs auxiliaires. O11 y voyait
aussi ceux qu’on avait enlevés aux Spartiates.
Le pçecile d’Athènes rie fut pas le seul portique
ainsi nommé. A Sparte il y en avoit un décoré
de même ; et un portique ainsi ofné et
■ appelé du même nom , éloit à ülympie, dans le
bois sacré de l’Altis.
POELE, s. m. Les Romains connoissoieiit de*
sortes de poêles pour échauffer leurs chambres
et les autres apparlemens de leurs maisons.
C’étoient des fourneaux bâtis Sous terre, dans
la longueur des gros murs, ayant des tuyaux qui
répondoieril à chaque étage, et aux chambres
qu’on vouloit échauffer. Voyez Hypocauste et
C h e m in é e .
C’est encore ainsi que, dans les pays du Nord ,
se pratiquent les poêlés des grandes maisons.
Un seul foyer souterrain distribue la chaleur dans
toutes les parties du bâtiment. De pareils poêles
doivent être bâtis et distribués , en vue des communications
des tuyaux de chaleur.
Plus ordinairement, dans les pays moins froids,
le poêle est un fourneau de terre cuite ou de
métal, monté à demeure dans une pièce, ou
placé de manière à être mobile, sur des pieds
de fer, qui l’isolent, par en bas, du plancher où
du sol au-dessus duquel il s’élève, ayant vers sa
partie supérieure, un tuyau par lequel s’échappe
la fumée dn feu qu’on y fait.
Il y a des poêles construits de façon que la
bouche par laquelle on introduit le bois , est dans
la pièce voisine, c’est-à-dire', que le poêle peut
échauff er les de-ux pièces à la fois. Cela a lieu en
bâtissant le poêle contre une cloison que l’on
perce. Du reste , toutes sortes de diversités de
construction ont lieu à cet égard, soit pour la distribution
des bouches de chaleur , soit pour la
conduite delà fumée , ou , pour mieux dire , du
tuyau par où elle s’échappe.
On peut en dire autant des- formes et de la décoration
des poêles. Il s’en fait en forme de piédestaux
, sur mon tés de colonnes qui renferment
le tuyau; d’autres s’élèvent sous la forme d’obélisques.
Le fer fondu, ou la terre cuite ou émaillée
qu’on emploie en carreaux à leur fabrication , reçoivent
aussi des ornemens de tout genre, qu’ il
est inutile de décrire.
POINÇON, m., ou AIGUILLE, s. f. On