d’eau et de refend, des perles, des chapelets ,
des oves, des coquilles, des rais de coeur, etc.
O r k em e n s e n c r e u x . Ce sont ceux ou qui consistent
dans de simples traits gravés et ne présentent
que des contours, ou qui sont, quoique de
relief, pratiqués dans l ’épaisseur de la matière
sans la déborder, comme le sont beaucoup des
signes hiéroglyphiques de ÜEgypte.
Orkemens m a r in s . On peut appeler ainsi ceux
qu’on applique à certains édifices hydrauliques ,
tels que grottes , fontaines , réservoirs d’eau, etc.
Us représentent ordinairement tous objets qui se
rapportent à Peaucomme coquillages , poissons,
joncs marins , roseaux , glaçons ou lapidifications
, etc.
ORTHOGRAPHIE , sub. f. C!est le mot grec
devenu latin , puis français , quoiqu’on ne l ’emploie
plus dans la langue de l’a r t, pour exprimer
ce que l’on entend aujourd’hui par élévation géo-
métiale. Ce mot signifie dessin, droit. Vilrüve
lui oppose le mot scénographie , qui veut dire
élévation en perspective.
ORTHOSTATA. Mot'grec employépar Vitruve,
et qui signifie chez cet auteur, au sens simple,
qui se tient droit on debout. L ’architecte romain
nonne ce nom , dans la construction des murs
formés par du remplissage , aux paremens extérieurement
dressés d’à -p lom b , ou à des chaînes
de muraille. On peut le dire encore d’un piédroit.
O T R IC O L I . Les fouilles de l ’ancienne villei
tfOcriculum , commencées l’an 17 7b , furent continuées
avec activité par ordre de Pie VI. On y
découvrit une infinité d’édifices encore assez bien
conservés. _ t -
Celte ville éloit ornée de temples , de. palais
publics et particuliers , de thermes, de bains , de
conserves d’eau $ il y avoit des places avec des
portiques , des camps pour le« soldais, des places
entourées de murs , un théâtre, un amphithéâtre ,
des aqueducs, des puits , et une infinité d’habitations.
Les roules étoient ornées de sépulcres et
de mausolées, particulièrement la voie Flami-
nienne, qui conduisoit à Rome en passant le Tibre
sur le pont d’Auguste.
Les thermes sont construits en briques $ l’entrée
principale correspond oit à un grand espace qui
s’étendoifc jusqu’au Tibre , et pouyo.it être orné
d’arbres, de statues et de fontaines. L’atrium est
voûté ; il a la forme d’un carré long, et conduit
à une grande salle octogone de cinquante - trois
palmes de diiynètre. Il y a quatre niches dans les
•angles : dans une de ces niches il y avoit un bain
revêtu de marbre cipolin $ dans le fond étoit une
• mosaïque et un conduit de plomb qui servoit à
•vider l’eau $ au milieu de la niche éloit un antre
conduit par lequel venoit l’eau pour remplir
le bain.
Dans le pavé de la salle étoit une belle mosaïque
formée de pierres naturelles de diverses
couleurs, divisée par comparlimens. ornés de
méandres de diverses formes , avec des festons
de fruits et de fleurs, des masques , des vases , et
dans les grands compartimens, des figures grandes
comme nature , représentant des divinités , avec
des monstres marins qui sembloient se jouer dans
l ’eau 5 dans d’autres compartimens on voyoit encore
d’autres figures représentant divers combats
de soldats avec des centaures. Au milieu est un
sujet entouré de méandres et de rinceaux.
Le pape Pie VI ordonna à Giuseppe Panini de
faire lever cette belle mosaïque, et au mois de
juin 1780 elle fut transportée à Rome pour être
restaurée et placée dans le pavé de la nouvelle
rotonde que le pape venoit de faire ériger à son
musée du Vatican , où on la voit maintenant. Panini
, pendant son séjour à Otricoli, dessina et
mesura les antiquités de cette v ille , qu’il se pro-
posoil de publier. Ou trouve plusieurs de ses plans
dans l’ouvrage de Gualtani.
Dans deux des niches dont nous avons parlé,
et qui étoient dans la grande salle octogone, on
a trouvé deux piédestaux en travertin , avec ces
inscriptions :
Sur l’un :
:. L. F . FAL. IVLIANO
PATRONO. MUNICIPI
IRAENEVS. LIB.
Sur l ’autre :
L. 1VLI0. L. P . PALAT
LVCILIANO
PATRONO. MVNICI
P I. IRAENEVS
LIB.
Dans le bourg du territoire d'Otricoli, sur la
voie Romaine , il y avoit un cippe qui a été transporté
depuis au musée du Vatican. Il y a une inscription
qai indique celui qui fit construire ces
thermes
IVLIAE. LVCILIAE
L. IV LII IVLIANI FIL
PATRONO MVNICIPI
CVIVS PATER
THERMAS OCRIC.OLA ,
NAS A SOLO EXTRV.CTAS
SVA PEGVNIA DONAV1T
DECVR. AVG. P -I.F E C
_LD. D. D.
Les mosaïques des niches , en arabesques et
feuillages , furent transportées à Rome, ainsi que
divers fragmens de statues.
Après cette.grande salle octogone , il y en avoit
une autre 'qui servoit pour les bains* Les murs
.étoient recouverts en marbre attaché avec des
crampons de bronze 5 autour étoient des bassins
pour l’usage des bains : cette salle étoit vraisemblablement
l’étuve.
Près de cette salle étoit une grande cour entourée
de portiques , ayant des bancs des quajre
côtés , et un pavé de mosaïque en marbre blanc
et noir, représentant l’histoire d Ulysse attache
au mât du vaisseau, les syrènes et autres monstres
marins : ces mosaïques sont dans la grancle
salle ronde du Vatican , autour de la mosaïque
dont nous avons parlé plus haut.
On a retrouvé aussi le calidanum, avec les
fourneaux , les conduits pour' l’eau et la furfiée.
Enfin , une infinité de pièces , de portiques ornés
de mosaïques , de marbres et de statues , compo-
soient ces magnifiques thermes. Près des thermes
on a trouvé uue fabrique entourée de murs , et
isolée dans les jardins : au milieu étoit une tête
de Méduse en mosaïque 5 dans les angles étoient
quatre têtes représentant les quatre vents princi-
paux , avec leurs noms , Eurus , Boreas, Zepby-
rus, Oriens. La tête de Méduse est celle quon a :
placée au milieu de la mosaïque du Vatican.
Sur un des côtés de ces thermes est une voie
qui prend une direction en ligne droite vers la
yoie. Flaminienne qui conduit à Rome.
On trouve encore une conserve d’eau de forme
ovale , de laquelle se distribuoienl les eaux par
des conduits de plomb coulé, du diamètre de
quatre onces, sur lesquels on lisoit de distance en
distance cette inscription :
L. ATTIVS. PRIMITIVVS. FE.
Pr.ès des thermes est un haut mur forme de grandes
pierres carrées, qui s’élè ve au-dessus du sol ,des
thermes , et semble avoir servi de subslruction à
un magnifique palais découvert en partie l’an
1783. On a trouvé plusieurs pièces peintes , avec
des tableaux et des payés de marbre consumés
par le feu.
Dans la partie la plus élevée d'Otricoli on a
retrouvé le Forum , soutenu par des murs et des
voûtes souterraines. Ce Forum avoit quatre portiques
:autour de la placé, couverts d’un toit soutenu
par des colonnes , avec des barres et des.^
chapiteaux-de travertin d’ordre ionique. Sous les
portiques étoit une mosaïque blanche et noire 5
le pavé de la cour étoit recouvert en brèche.
Près des thermes on trouve encore une grande
fabrique qui étoit vraisemblablement un camp ou
logement pour les soldats : il étoit divisé dans le
milieu de la hauteur par des planchers, et for-
moit vingt-deux divisions séparées par des murs
et couvertes par des voûtes. Au rez-de-chaussée
dévoient être les écuries pour les chevaux : à
chaque division sont autant de chambres séparées
à la partie postérieure , et communiquant par une
porte attenante. On a trouvé un bain qui seinble-
roit avoir été destiné pour l’usage dés soldats.
Près du camp on trouve le théâtre tourné vers
le midi , construit en pierre , entouré de portiques.
La scène avoit un portique , et paroît avoir
été richement décorée. On a retrouvé diverses
colonnes de marbre jaune antique e td e cipolino ,
des corniches très-bien sculptées , des frises avec
des bas-reliefs , et divers fragmens de statues ,
dont trois collossales, des bas-reliefs , des orne-
mens , etc. 11 y avoit un escalier de travertin qui
conduisoit du plan inférieur au plan supérieur des
portiques et au camp des soldats.
On retrouve encore des restes d’une grande
fabrique, qui étoit le collège'où l ’on élevoit la
jeunesse, ainsi-que l’indique une inscription qui
est sur un cippe de travertin retrouvé dans ces
Fuines :
L. IVLIO. FAR N AV.
CVRIKO. PATRONO
CIVITATIS. ET. COLLEGI.
ÏVVENVM. M. E. ET. CO
LLEGI. DÈNDROFORVM
OMNIBVS. HONORIBVS
CIVITATIS.’ SV Ai
FVNCTO. 1VVENES..SVI
, A-SIA N TI S SI MO •
L. D. X>. P.
Dans cet endroit on a trouvé beaucoup de bas-
reliefs et de statues qui ont été portés à Rome ,
l’année .1776, dans le musée du Vatican.
On a retrouvé les restes d’un temple à quatre
colonnes, du diamètre de cinq palmes, avec bases
et chapiteaux d’ordre corinthien. Le piédestal
• de la statue et des fraprmens indiquent qu’elle
éloit de bronze. Le pavé étoit en mosaïque. Tout
annonce que ce temple a été endommagé par le
! fen.
Dans un autre temple périplère on a trouvé ,
dans les années 1780 et 1781, vingt-quatre statues
qui étoient vraisemblablement placées sur un piédestal
dans la niche circulaire qui étoit dans le
fond. La quantité de charbon, de cendres et de
clous de fe r , indiquent que ce temple éloit couvert
en bois.
L ’amphithéâtre, de forme ovale, est encore assez
bien conservé ; il est adossé à une petite montagne,
et la moitié est taillée dans le tuf.
On a retrouvé une infinité de fragmens ët de
statues dans la ville à?Otricoli y ils ont été transportés
à Rome. Parmi les statues qui étoient dans
le théâtre , il y en a uue d’une femme assise ,
qu’on peut croire être Lucia-Lucilia , fille de Li-
vius-Julianus, qui jouissoit des dignités municipales
, ayant été décurion d’Auguste , et ayant
fait construire les thermes d’Ocriculum à ses Irais.
Le peuple , par reconnoissance, lui dédia celle
statue , en la plaçant dans le lien le plus apparent
du théâtre., ; (H uïo t. )
OURLET, s. m. On a vu au mot O rle , le même
qu'ourlet, que c ’est le nom d’un filet sous l’ove
du chapiteau.
Ourlet se d it, dans le bâtiment, de plus d’un
objet. On appelle ainsi ;