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figure en pied qui tient un cheval par la bride.
Quoique mutilé , ce bas-relief se recommande par
une fort belle sculpture. Le bas-relief de l’autre
sépulcre manque , mais on en voit le dessin dans
le recueil des Sepolcri antichi par Pietro Sanli
Bartoli , pl. 48- On y avoit représenté deux
ligures en pied , l’une d’un homme, l’autre d’un
enfant, près d’une table sur laquelle est une espèce
de cercle, avec un oiseau dans le milieu;
sous la table est une figure ou de chien, ou de
chèvre, ce qu’on ne sauroit distinguer. Ces deux
restes d’antiquité sont aujourd’hui assez défigurés
dans leur ensemble, par les masses de construction
dont on les a surmontés. Toutefois faut-il s’en
plaindre? Peut-être, en effet, ont-ils du leur-
conservation précisément à ce qui a semblé les
rendre utiles , en les faisant servir de support à la
bâtisse nouvelle. L’inutilité matérielle de ces sortes
d’objets d’a rt, fut pendant trop long-temps la
cause de leur destruction.
Les seuls monumens de l’ancien Tibury dont on
retrouve des restes dans la ville actuelle de Tivoli,
qui lui a succédé , sont :
Un temple qu’on dit avoir été d’Hercule, et
qui s’élevoit à l’endroit aujourd’hui occupé par
l’église cathédrale de Saint-Laurent, comme l’ont
fait reconnoître les découvertes auxquelles ont j
donné lieu les fouilles opérées sur ce terrain. Der- i
rière le choeur de l’église, il existe un reste de j
la cella de l’ancien temple. C’est un grand cul de :
four bâti en reticulatumsemblable à celui de la !
villa de Mécène. La courbe de cette partie de l’é- :
difice, prouve que la cella avoit à peu près quatre- |
vingt-quatre palmes de diamètre.
2°. Le temple dit jadis de la Sibylle, appelé/
aujourd’hui de Vesla , monument circulaire très- :
connu , et mesuré nombre de fois par les architectes.
Il s’élève précisément au-dessus de la cataracte
de l’Anio , et il est peu de positions aussi
remarquables par la variété des aspects. Aussi
y a-t-il peu de monumens qui aient plus exercé le
talent des peintres et des architectes. Il consistait
en un seul rang de colonnes autour d’un mur intérieur.
Cette colonnade portoit sur un soubassement
ayant en hauteur les deux tiers de celle de la
colonne. Elle se composoit de dix-huit colonnes
Corinthiennes, cannelées, avec une base attique
sans plinthe. Il ne reste plus que dix de ces colonnes
, dont sept sont isolées, les trois autres sont
engagées dans un mur de construction moderne.
On y observe un renflement, c’est-à-dire que le
diamètre au-dessous du chapiteau est moindre que
celui de la colonne , mesurée au tiers de sa hauteur
, à partir d’en bas. Le chapiteau dans sa
hauteur a un peu moins du diamètre de la colonne.
Ses feuilles sont celles de l’acanthe, plutôt que de
l’olivier. L’ordre est couronné d’un entablement
qui a de hauteur les deux onzièmes de là colonne.
Sa frise est ornée de bucrânes, de festons , de
fruits et de patères,' symboles de sacrifices. On
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lit sur l’architrave un reste d’inscription, qu’on» I
tenté de restituer. Les colonnes, ainsi que tous le»
ornemens, sont en pierre travertine; mais plQs I
d’un vestige démontre que le tout fut jadis revêtu
de stuc, comme cela se voit également à Rome au I
temple delà Fortune virile. On montoit au temple
par un escalier dont on reconnoît enoore les ves-1
tiges. Le portique circulaire, formé par les colonnes
et le mur de la cella , a de largeur deux
diamètres de colonne. Son plafond est tort simple j
et n’est orné que de deux rangs de petits caissons I
avec rosaces. La cella est construite en réticulaire J
incertain.L’intérieur, outre l’ouverture de la porte
étoit éclairé par deux fenêtres , dont les chambranles
affectent la forme pyramidale. Le pavement
ou le sol de l’intérieur est plus élevé que celui
du portique. On y montoit par deux degrés
dont les traces existent encore. Dans l’intérieur
on voit nue niche très-peu profonde , et qui ne se
trouve point en face de la porte. On croit que
c’est un ouvragé des bas siècles, lorsque le temple
fut converti en église chrétienne. Cette nouvelle
destination trouve un témoignage dans certains
restes d’enduils, qui ont conservé des traces de
peinture appartenant à des sujets chrétiens.
5 °. Non loin du temple de Yesla , il en subsiste
un autre quadrilatère , en tout semblable à celui
qui, à Rome, avoisine le temple de Ves ta, et qn’011
appelle de la Fortune virile. Ce temple étoit prostyle
, tétrastyle et pseudopériplère, c’est-à-dire
n’ayant quatre colonnes qu’à un seul de ses fronts,,
et celles des flancs étant engagées dans le mur de
la cella des deux tiers de leur diamètre. Ses colonnes
sont de l’ordre ionique , avec la base à nique'sans
plinthe. Elles posent sur un soubassement
général de pierres travertines compactes
, lorsque le mur de la cella est d’un travertin
poreux qu’on appelle cipolacëio. Aujourd’hui
ce temple a perdu toute sa partie supérieure,
moins un chapiteau assez dégradé dans sa partie
postérieure. Une seule colonne de front est restée,
c’est celle de l’angle à gàiVclre. Le côté droit de
l’édifice est engagé dans des bâtisses modernes.
: On montoit au temple par un escalier composé de
sept gradins , aujourd’hui là plupart enterrés.
Dans la vigne d’un particulier on voit un édifice
circulaire , vulgairement appelé tempio délia
Tosse, dénomination dénude de preuves et de
toute autorité, et d’autant plus arbitraire, que
très-probablement cet édifice ne fut pas un temple.
Beaucoup de particularités et de considérations
tendent à prouver que ce fut plutôt un
sépulcre, et sa construction l’annonce pour etre
des bas temps. La maçonnerie se compose de petits
tufs quadrangulaives, mêlés avec des briques
et beaucoup de ciment. L’intérieur a encore des
restes de peintures chrétiennes. Il est à croire qua
une certaine époque on fit de ce monument uDe
petite église ou une chapelle rurale.
Une des ruines les plus considérables de 1 ancien
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T'bur après les vastes débris de la villa Àdrianct,
t celle de la villa de Mécène. Il est difficile de
s’en faire maintenant une juste içlée, tant ses masses
ont subi de dégradations. Pirro Ligorio , qui
vit ce grand reste-de construction beaucoup plus
intègre, en fit une description abrégée qüi peut
donner quelqu’idée de sa forme ancienne.
A l’extrémité de la colline qui regarde la Campagne
de Rome, s’élevôit cette magnifique maison
de campagne sur de tres-hautes substruc-
tions, qui rétablissoient le niveau dans son plan,'
comme on le voit encore du côté qui regarde l’A-
nio. Son élévation se composoit de deux ordonnances
ou deux étages, l’inférieur orné d’un ordre
dorique. L’ordre de l’étage supérieur étoit ioni- ;
que. Il reste encore des parties du premier;
le second est entièrement détruit. C’est à ce dernier
que doit avoir appartenu la colonne qui, bien
que déplacée aujourd’hui, existe toujours sur les
ruines près de la roule. Cet ordre supérieur ne.
régnoit pas dans toute lay circonférence du bâtiment,
mais seulement dans le corps du milieu ,
où étoit •l’habitation du maître. C’est cette partie
qu’on voit encore dominer maintenant la masse
des ruines, malgré tous les objets qui en masquent
l’aspect. |
La maison de campagne de Méeene , par la
grande étendue de ses masses, interceptait la
voie Tiburtine , ce qui obligea de pratiquer un
chemin couvert, qui subsiste encore sous le nom de
Porta oscura. Une inscription transportée au Muséum
Vaticanum , nous apprend que ce chemin
couvert avoit été pratiqué et construit par Lucius
Octavius Vitulus et Gains Rustius Fiavius.
quatuorvirs, de l’avis du sénat.
Ce chemin couvert l’é toit par une voûte-, percée
à. son sommet de fenêtres qui y introduisoient
verticalement la lumière. Deux de ces couvertures
existent encore , et l’on voit 1 indication d une
troisième. Toute cette construction, n’étoit autre
chose qu’une partie formant le rez-de-chaussée;-
La position de l’édifiée, avoit obligé de bâtir un
grand nombre de corridors les uns sur les a u tr ès ..
11 y avoit des pentes pratiquées en avant, et qui
conduisoient à une réunion de degrés qui formoient
une sorte de théâtre. Rien ne seroitr plus difficile
que.de donner, par le discours, une idée précise
d’un édifice dont les ruines incohérentes, sont devenues
une matière, de conjectures, que le laps
des aunées rend de plus en plus incertaines.
Aujourd’hui les restés de la magnifique villa de
Mécènesont devenus des usines pour une fonderie
de fer. C’est à cet effet qu’on a détourné une
partie des eaux de l’Anio , qui, s échappant sous
les voûtes antiques, y forment des-chutes et des
cascades dont l’effet rend ce lieu extrêmement
pittoresque. De là les eaux vont se précipiter dans
la vallée où coule l’Anio, et forment, en tombant
de là, montagne, ce qu’on appelle les petites
case aie lie s i
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En quittant la villa de Mécène, on trouve un
reste de mur antique-, construit de peperino en
grandes pierres carrées, à l’instar des murs de
Lanuvium et d’autres villes de l’ancien Latiutm
TIERCER , v. act. C’est réduire au tiers.^ On
dit que le pureau des tuiles ou des ardoises dune
couverture sera tiercé à l’ordinaire, cest-à-dire
que les deux tiers en seront recouverts ; en sorte
que si c’est de la tuile au grand moule, qui a
douze à treize pouces de longueur, on lui donnera
quatre de pureau ou d’échantillon.
TÏERCERONS, s. m. pl. Ce sont, dans les
voûtes gothiques., des arcs qui naissent des angles
et qui vont se joindre aux liernes..
TÏERCINE. Voyez Pièce de tu ile ..
TIERS-POINT-; s. m. C’est le point de section
• qui est au sommet d’un triangle équilatéral. Les-
ouvriers le nomment ainsi, parce qu’il est le troisième
point, après les deux qui sont à la base.
T ier s - po t e au , s. m. Pièce de bois de sciage,,
de trois sur cinq pouces et demi de grosseur, faite
d’un poteau de cinq et sept pouces refendu. Cette
pièce sert pour les cloisons légères et celles qui;
portent à faux.
TIGE, s-. L Où a quelquefois donné ce nom , à
ce qu’on appelle généralement aujourdhui le fut
d’une colonne. Mais on le donne avec beaucoup plus
de propriété, à la partie montante d’un.candélabre.
Ce nom emprunté aux arbustes et aux plantes,.
convient particulièrement à cette espèce de candélabres
en bronze , trouvés en fort grand nombre
, sous les cendres qui ont enseveli Pompeia
et qui sont une imitation formelle des tiges de
beaucoup de plantes.-
T ige de fontaine. C’est le nom qu’on donne à;
une.espèce de balustre creux, ordinairement rond,
qui sert à porter une , ou plusieurs coupes, l’une
sur l’autre , dans les fontaines en cascades. Celte
tige à chaque étage reçoit un profil différent..
T ige de rinceau. On appelle ainsi une espèce
de branche ordinairement en enroulement, qui
semble sortir d’un culot ou fleuron , et qui,
dans ses circonvolutions, porte les feuillages d’un
rinceau d’ornement.
TIGETTE, s. f. C’est, dans le chapiteau corinthien
, une espèce de tige ou cornet ordinairement
cannelé et orné de feuilles, d ou naissent les
volutes et les hélices..
T IL , s. m. Ecorce d’arbre dont on fait les
( cordes à puits,.et dont les appareilleurs nouent.