
tinces à aucun emploi, l’a ri se plais,q# à-.Ies; orner
de toutes sortes de figures.
C’est sans demie de l’usage de ces patères. vo-
tives , suspendues dans les temples;et dans leurs
ppisLlipdomes,comme objetspurement décoratifs,
que sera venue l’idée d’en imiter les formes dans,
rarchileclure, et d’en faire un ornement que la
sculpture s’est plue depuis à multiplier sur. lés
Cippes j les autels, dans les frises et en• beaucoup
d autres monumens.
Ainsi tro.uve-t-on souvent la patère sculptée7
dans les métopes de l’ordre dorique , ou sa formé
circulaire s’adapte agréablement à l'espace carré
gui la reçoit.
Cet.ornement, quoique moins en rapport avec'
les usages et la religion des modernes , a continué
de trouver place dans les ornemens meme des
édifices religieux. 11 est devenu comme une sorte
de symbole consacré au culte , et certaine an a- ;
logie de forme avec e,e qu’on appelle la patène
dans les cérémonies de l’Eglise, a contribué encore
à le naturaliser dans l ’architecture chrétienne.
PAT.IN , s. m. Pièce de bois posée de n-ive:.».i
sur le parpain de chiffre d’ un escalier, et dans laquelle
sont assemblés à-plomb les noyaux et les
potelets. ............ 1 v
Patins. ( Terme d'architecture hydraulique.')
Pièces de bois que Fori couché sur un pilotage ,
ci sur lesquelles on pose les plates-formes pour
fonder dans l ’eau.
PATTE , s. f, Petit morceau de fer plafc, droit
ou coudé, fendu ou pointu par un b ou t, et à
queue d’aronde par l’autre s qui sert pour soutenir
les placards et chambranles des portes , les châssis
dormans des croisées , et les lambris de menuiserie.
Patte en plâtre, C’est une patte dont la queue
est refendue en crochet.
Patte- d’oie , s. f.- ( Charpenterie. •) C’est une
enrayure formée de l’assemblage des'demi-tiran»
qui retiennent les chevets d’une vieille église.
On se sert aussi du mot patte-d’ oie pour exprimer
la marque à trois hoches qu’on fait sur les
pièces de bois avec le traceret.
Patte-d’oie de jardin. Division de trois allées
qni viennent aboutir à un même endroit.
P atte-d’oie de pavé. C’est l ’extrémité d’une
chaussée de pavé , qui s’étend en glacis rond pour
se raccorder aux ruisseaux d’en bas.
P A V E , s. m. Ce mot, dans la langue ordinaire,
a deux significations,, et dans le langage
dé r art il exprime -aussi deux .choses assez différentes.,
;
Selon l’usage le plus commun, on appelle pavé
L’aire d un chemin j-,d’uue cour , d’un espace quelconque
, qui pour l’avantage de la marché et le;
service-des char ois est recouverte ou formée d’u:i
assemblage de petites pierres, de cailloux, de
grès ou de toute autre matière solide.. C’est aimi
qupn dit qu’il y a un bon ou un mauvais pavé;
d un lieu à un autre ; on dït le pavé d’ une rué ,
d’une cqur , etc. Dans ce sens on parle de l ’a.--
semblage des matériaux qui affermissent le terrain.
Selon le même usage on appelle pavé le corps-
solide pris séparément, qui sert à faire l ’assemblage
dont on vient de parler 5 et. l’on dit un pavé;
dé grè s , de cailloux , etc. On dit remplacer un-
pavé par un autre , etc.
Le mot pavé' s’applique aussi diversement aux
ouvrages de l’art. Il signifie d’abo-rd non plus le
travail grossier des chemins, des rues, e tc ., mais
dans les intérieurs.des monumens, des appartenons
, les comparlimens des matières dont on recouvre
leur sol. On dopne ensuite ce nom à de
certains ouvrages de goût, où le dessin et l’ait
des, ornemens produisent des compositions plus,
ou moins agréables : c’est ainsi qu’on dira, un
pavé de. stuc , de marbre, de mosaïque.
Nous ne dirons que. peu de chose dans cet article,
des pavés anciens ou modernes qui entrent
dans la formation des routes. On trouvera sur ce-
point des notions fort'étendues aux mots i^iRE et
Chemin ( voyez ces mots). Nous avons aussi, au
mot Mosaïque, parlé des plus riches pavés en ce
genre, qui comprend , comme on l’a v u , l’emploi
des marbres de toutes couleurs.
Il ne nous reste donc ic i qu’un petit nombre
d’observations à faire sur les pavés , qui par l’emploi
des comparlimens,.deviennent des objets dé-
pendans de l’art du dessinateur et de l’architecte^
Ces paves, soit qu’ils se composent de cimens ,
de pierres ou de marbres, sont susceptibles de recevoir
des dessins dé toute espèce !, et de produire
par la réunion des couleurs un très-grand nombre
d’effets, qui peuvent sé trouver plus ou moins en
harmonie avec le local qui les reçoit.
S’il s’agit de cet effet dès couleurs dans leur,
rapport au caractère des lieux , tout le mondé
sentira que des marbres noirs-, par exemple,
auxquels on opposera dans une'juste mesure lé
contraste du marbre blanc , devront former- le
pavé d’une chambre ou d’une chapelle sépul-
prale. Les couleurs gaies et fleuries y seroient
aussi déplacées, qu’elles seront convenablement
appliquées à des galeries, à des lieux de plaisir*
11 faut avouer que l ’architecle n’est pas toujours
le maître d’employer au pavé de ses intérieurs les
marbres qui seroient assortis à leur caractère, et
il doit souvent se contenter de mettre en oeuvré
ceux que le pays*lui fournit..
Mais Tavlisle peut ordonner plus à son gré le
plan et le .dessin des comparlimens dont il forme
son pavé. Certaines sujétions d’économie.1 ui; prescrivent
souvent de mettre en oeuvre de petits
morceaux , ou des fragmens de marbres divers :
c’est là qu’il fera preuve d’intelligence et de
goût. JL’âart de la marbrerie,, sous ce rapport, a
beaucoup de ressemblance avec celui de la marque
Lie rie ou de l’ébénisterie, qui u’a#gqère que
de fort petits morceaux de bois dont il puisse
opérer la réunion. Le génie de l’ornement leur
offre.une multitude de détails légers, qui ne der
mandent, pour produire les plus agréables effets,
que ce que l ’on peut appeler des, échantillons,
soit eu bois, soit en marbre. Tels sont les méandres
, les portes , les palmettes et tous les genres
d’enroulemens qui forment tantôt les cadres , taillât
les divisions des objets, que le dessinateur imagine
dé faire entrer dans ,c.es sortes de tableaux.
Il est peu de configurations qui,ne se prêtent x
soit en grand, soit.en petit, à l’assemblage des
marbres de différentes couleurs, au moyen desquels
on peut produire dans les pavés un sem-
blaùf'de peinture, ou tout au moins l’imitation du
travail de la.tapisserie. ,
Nous ne pouvons passer ici sous silence, comme
exemple unique et mémorable de ce que l’art
peut faire én çe genre, lé .magnifique pavé du
dôme de la cathédrale de Sienne ^ commencé par
Ducio, et terminé par Dominique Beccqfumi.
On avoit cru , et Vasari lui-même. a voit .avancé
que dans cette sorte, de peinture, Beccafumi s’é-
toit étudié à produire les ombres des figures par
des marbres gris ou noirs , opposés au marbre
blanc, pour faire les clairs. Mais M. Mariette
s’est convaincu et a prouvé , que tout le travail
consistoil, en traits tracés avec des couleurs, dont
la propriété, éloil .de pénétrer le marbre jusqu’à
une certaine profondeur.
Du reste , on ne sauroit trop admirer, daus les
comparlimens de ce pavé„ la suite, des sujets
d’histoire qui y sont tracés en figures de grandeur
naturelle , et même au-dessus. Mais leur description
ne pourroit regarder que le Dictionnaire de
■ Peinture,
Tout.ee qui regarde les'Opérations pratiques
du pavement moderne des rues ou des chemins,
ayant .été traité au mot Chemin , et çe qui se rapporte
au goût des pavés de luxe , rentrant dans
l’ordre de-s notionsde la décoration parle dessin
eUa peinture.., nous nous contenterons d’indiquer
daus la. nomenclature suivante , les différentes
manières de faire les pavés, ,
Pavé d e b r iq u e s . Pavé dont là masse se com-
pose.de bnqties,posées dé champ, quelquefois en
épi , ou ce qu'on appelle point de Hongrie (tel
est ie payé de la ville’ de Venise),, quelquefois
posées à plat., d’autres fois faites en ferme bar-
fopgue et à six pans , e t c . .
P ave de cailloux. Pavé qui est fait par un
assemblage ou de petitscailloux cimentés, ou
de gros cailloux de rivière, posés de champ.les
uns près des autres. On appelle galets les cailloux
que la mer rejette sur ses rivages, et on les
emploie aussi au pavement dans les villes maritimes.
Pavé d s grès. C’est un pavé, qu’on fait de
quartiers de grès de huit à neuf pouces , presque
de figure cubique. On s’en sert à Paris pour paver
les rues , les cours , et, dans une partie de la
France, pour-paver les grands chemins.
On appelle pavé refendu le pavé qui est de la
de m i - épais s e a r du précédent , et dont on pave
les petites cours , les cuisines , les écuries, etc.
On appelle pavé d’ échantillon celui qui est de
grandeur ordinaire , selon la coutume de Paris.
Le pavé de grès est le meilleur. L’usage en a
été. introduit à Paris et aux environs, par le roi
Philippe-Auguste, l’àn 1184*
Pave de lave. P avé fait avec les pierres produites
par les volcans. Ces substances sont de
natures différentes. Il en est de plus dures, et qui
ne se. travaillent guère qu’en se cassant. On les
emploie à paver, tantôt en très-grands morceaux
unis à joints irréguliers, comme les Romains le
pratiquèrent dans le pavement de leurs roules ,
comme on le pratique encore à Florence dans le
payement de ses rues, et tantôt en petits blocs-
carrés r, comme on le fait aujourd’hui à Rome. Il
est une pierre de lavé qui se taille en dalles
quadrangulaires, et qu’on pique. C’est ainsi.qu’est
pavée *la ville de Naples.
P avé de marbre. C’est celui qu’on fa it , soit
en dalles de marbre, soit eu carreaux d’égale dimension,
ordinairement de deux couleurs, soit
en grands compartimens que l’architecte dispose
en plan , de manière à ce que les lignes, è.t les
configurations de cès comparlimens correspondent
aux corps principaux , aux dispositions des voûtes,
des plafonds, et aussi de leurs ornemens.
Le plus bel exemple qu’on puisse c ite r , à Paris
de ces sortes de pavés, dans de grands monu-
meps.,, est celui du pravé de la coupole des In-
j valides.
Pavé d e m o il o n . Pavé fait de moilons de meulière
posés, de champ, pour affermir le fond de
quelque grand bassin ou pièce d’eau.
Pavé d e pierre. On appelle de ce nom, pour
les distinguer- de ceux qu’on fait en marbre les
payés de pierre commune mais dure , et qu’on
taille en dalles de. toute grandeur ou en carreaux
quadrilatères. On peut se dispenser de citer les
exemples de ce genre de pavés, tant ils sont
multipliés.
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