
les notions de«. écrivains-,,. ' les voisinages des
grands chemins, comme bordés des plus, beaux
édifices,, de maisons de plaisance. Laa*/<* Ostiensis
était bardée des deux côtés-»: dune suite presque
non interrompue de serablabiçsi constructions. >
De tous ces oruenaensi des grands chemins,
que le temps n’a pas entiea ement anéantis, aux
environs de Rame , les plus nombreux, dévoient
être les monumens funéraires. On. pourront Le présumer
par la comparaison qu’on fait au.jourd hui>
des ruines, de ces édifices, avec les autres ruines, |
si l’on ne devoit mettre 1« respect des tombeaux, i;
au nombre des causes qui ont d.û protéger leur
durée. Toujours est-il certain t|ue les-.tombeaux , |
dans, les usages de l'antiquité ,i--tout en rappelant j
des idées nécessairement sérieuses, étaient fort |
loin de produire, dans Faute des seulimens péni- ;
blés, et de mettre sous les.yeux des images pro- :
près à attrister les sens. L ’architecture d’ailleurs j
étoit presque seule chaînée de L’élection des tom- |
beaux, et cet art, à l'exception de certaines formes
consacrées, considérant ces. monumens, comme
étant les habitations des morts , ne put, guère
faire autrement, que d’employer à Leur décora- j
tion, les mêmes détails élémentaires , et les pratiques
usuelles des autres édifices.. Or on voit encore
aujourd’hui par les restes assez nombreux de
tombeaux, qui existent sur lies» bords des anciennes
voies , que „sans le rapport de l’art, et des points
de vue qu’ils offraient au voyageur, ils durent
en être un ornement très-particulier.
VOIE. Ce mot a une autre signification., dans
les usages de La v ie , et lest pratiques du bâtiment.
On l’applique à une certaine mesure d’objets
usuels, et d.e consommation* qu’on débite par
voies} locution formée sans .doute ou abrégée , si
elle n’est une tyanspo&itioa d’idée du mot voyage
on voiture.
C’est ainsi que dan? la. bâtisse on appelle voie
de pierre, une charretée d’tjn ou de plusieurs quartiers
de pierre j; qui doit être d’un, certain, nombre
donné de pieds cuhes. Qn appelle de mêruei voie
de plâtre, une quantité quelconque, de sacs de
plâtre, contenant chacun deux boisseaux et
demi.
VOIER, s. ro. C’est un nom donné, fort anciennement
à un officier Ghargé de véillec dans les
villes, à. la bonne confection des. rues, et à ce
que la voie publique soit y conformément: aux
réglemens de police, .sure:,, commode,, et dfun
accès facile, i. ..-/„Jo? q î;ül.. ' ",
11 y avoit autrefois un gmnd’-vaier.. C’étoit lè
titre d’une grande charge possédée par une personne
de haute considération*. Elle étoit réunie à
celle de grand trésorier de France., ML. le due de
Sully sons Louis ,XIII a été le dernier graaid-voier.
Depuis ce temps et d’après les changement que la
grande extensaea de hauis a appariés dans cette
partie d e là police municipale, le titre de voier
se donne à diverses personnes: particulièrement
livrées aux travaux de la construction et de l’ar-
chi lecture, et qui exeixent les fonctions de U
voierie, sous la surveillance des autorités municipales
supérieures. On les appelle commissaire
voiers.
VOIERIE, s. f. On appelle ainsi une branche'
de Fàdniinislration municipale qui a pour objet,
Rétablissement, l’entretien et l’améïioration des
chemins, rues, quais, places et atrtrës voies
publiques dans les villes, ainsi que la surveillance
de tout ce qui peut intéresser, en ce genre,, ta
sûreté et la salubrité;1 '
A Paris cette branche d’administration est
divisée en grande voierie et en petite voie rie.
L à première, qui est dans les attributions du
préfet du département, comprend tout ce qui
|regarde le percement,, l'alignement, l’élargissement
ou le redressement des rues , des-impasses.,
| dès quais , dès places, les hauteurs des maison«,
j la surveillance administrative des» comlrucltioevs
| parliculières. qui s’exécutent dans 1^. ville et «es
[ faubourgs, et l’observance de tous les réglemens
j qui se rapportent à l’art de patiî’h
! La seconde est dans les attributions- du préfet
: de police. Elle a pour objets- principaux , dè
surveiller les constructions qui. peuvent menacer
raine,, de tenir la^ main à la, police, des saillies et
étalages,.de. tousIesaccessoir.es, comme auvens,
enseignes appliqués, ou attachés à l’extérieur, des
maisonsrdans.Iesru.es, places, impasses, quais, etc.
Ellle a une inspection spéciale,sur..les fosses d’aisance.
e t Leurs réparations, enfin surtout ce qui
dans ces constructions intéresse la sûreté et la
salubrité publique.
Le mot voierie a encore dans le langage ordinaire
une au.lrç .acception , mais due à la mêkne
étymologie. Nous trouvons que le, mot se disoit
autrefois pour grand chemin. Dans quelques pays
on appelle encore voierie une route plantée d’arbres.
C’étoit donc sur les grandes routes que l’on
portait et que l’on porte encore,, en plus d’un
pays „ les corps, morts des animaux« De là celte
locution jeter à, la* voierie..
On- appelle encore de même, aujourd’hui,
certains emplacement voisins des grandes roules,
hors, des: villes, où l’on transporte les immondices
q*ui proviennent du nettoiement de® rues et
des places., ou des vidanges des fosses;
VO ILE , s. m. Ce mot est la traducti'on-littérale
du mot latin vélum ; mais* dans l’usage du
français , il ne comporte ni tou-tes les1 acceptions,
ni précisément les mêmes qu’en- latin-.
( Ainsi on appeloit vêla* ou velaria ees grandes
tentures que nous appellerions b a n n e s q u e Von
élevoit au-dessus des théâtres ou* des araphithéâtres,
pour mettre les spectateurs à l’abri des
ardeurs du soleil.
On appeloit encore vêla ce que nous appelons,
soit, des rideaux devant les fenêtres, soit des
tentures de porte , ou de* portières , dans les
chambres et les appartemens.
On a conservé la dénomination de voiles, à
ces étoilés que T.on tenoit suspendues devant la
statue des dieux , ou qui interceptoient la vue des
sanctuaires.
Quant aux vêla ou velaria , qui séparaient jadis,
comme la chose a encore lieu aujourd’hui, la
scène du reste du théâtre, on'n’ a point traduit ;
ces mots par voile, mais bien par les noms ,6oit :
de toile , soit de rideau. Voyez Rideau»
VOLCANIQUE ( pierhe). On donne cet te épithète
à plusieurs espèces de matériaux , q u i, dans
plus d’un pays , servent à la construction des édifices
, et sont des produits de volcans.
Ce n’est point à ce Dictionnaire qu’il appartient
, ni d’énumérer les différentes espèces de ces
produits, ni d’entrer dans les causes de-leur formation.
Contentons-nous de dire que parmi les
matériaux propres à la constructioiiq'que fournissent
les éruptions des volcaus , on en distingue
de trois sortes, que les Anciens et les Modernes
ont mises en oeuvre.
La pierre volcanique , dure , cassante et compacte
, dont on a fait jadis un fréquent emploi ,
est celle que donnent les laves, mises en fusion
par les volcans, et qui forment comme des nappes
coulantes d’une largeur plus ou moins grande,
et dont l’étendue en longueur H comme à l’Etna ,
couvre souvent plusieurs lieues de terrain. Celte
lave refroidie se débite en blocs de pierre très-
considérables. Les Romains s’en servirent avec
beaucoup d’avantage pour le pavage de leurs
grandes routes , et F employèrent a la maniéré de
Vopus incertum, c’est-à-dire assemblée par joints
irréguliers. On l’emploie encore aujourd’hui au
même usage. Les environs de Rome , comme
chacun le sait, sont remplis de volcans éteints,
dont les laves sont devenues des espèces de carrières
de pierres volcaniques, et l’on en use diversement
selon les genres de constructions.
Au nombre d e . ces pierres volcaniques, on
compte celle que l’on appellepépénno à Rome,
et piperno * Naples. ( Voyez T üf. ) Cette sorte
de, pierre a plus ou moins de dureté. A Rome on
l’employa dans les premiers siècles presqu’exclu-
sivement à toutes les constructions. Celle de
Naples semble être généralement moins dure, cependant
on en faitdes dalles de pierre dont toute
U ville est pavée«
Une troisième espèce de matières volcaniques,
propre à la construction , est celle des pierres
ponces (pumiciy ou scories, que les volcans
lancent dans leurs éruptions. Il s’en trouve aux
environs; de Rome dans les volcans éteints, et le
Vésuve ainsi que l ’Etna en produisent orne immense
quantité. Il y a de ces scories q u i, comme
des sortes d’éponges , sont remplies de trous , et
qui en ont, si l’on peut dire , la légèreté, en
même temps qu’elles ont la dureté du fer. Ces matériaux
sont extrêmement utiles pour faire des
voûtes. Le mortier- entrant dans tous Les trous
dont ils sont percés , forme une liaison qui donne
à la voûte la propriété de n’avoir pas de joints,
et d’être comme d’un seul morceau.
On trouve en France , dans les volcans éteints
du Vivarais , de l’Auvergne , etc. , des matériaux
semblables à ceux dont on vient de parler. On
en exploite depuis quelques années pour faire
difïérèns ouvrages , entr’aulres des dalles , qui
servent de pavement, et qui ont par leur dureté
une grande supériorité sur toutes les autres pierres
des environs de Paris.
VOLÉE ., s. f. C ’est le nom qu’on donne à Faction
de plusieurs hommes rangés de front, qui
battent un terrain , par exemple , une allée de
jardin sur sa longueur, et tous à la fois. Ainsi on
dit qu’une allée a été battue à deux, à trois,
quatre, e le . , volées, c’est-à-dire autant de fois
dans toute son étendue.
VO L E T , s. m. On appelle de ce nom un assemblage
de menuiserie monté sur châssis, qui
sert de fermeture à la baie d’une fenetre.
Avant que l’usage des vitraux fût devenu commun
et aussi répandu qu’il'l’est aujourd’h u i, chez,
le plus grand nombre des nations de l’Europe,
dans les temps surtout, et dans les pays où les
habitudes de la vie étoient beaucoup moins casanières,
les clôtures de fenêtres dans les maisons
durent consister , comme les portes, en
châssis de bois , ou ce qu’ on appelle aujourd’hui
des volets. La sûreté des intérieurs dut en commander
la pratique, et il fut nécessaire aussi
d’y ajouter , comme cela se fait encore dans plus
d’un cas , des serrures, des verroux et autres
moyens de sécurité.
Effectivement, les fenêtres au rez-de-chaussée
: des maisons, et même aux étages inferieurs,
! offrent des moyens trop faciles de pénétrer'dans
les intérieurs des habitations $ et les vitraux dont
! on fait aujourd’hui leurs défenses, mais uniquement
contre les intempéries des saisons, exigent
légalement d’être défendus contre les dangers de
ces intempéries mêmes , et contre les agressions
du dehors.
De là l’usagé général des volets placés, soit
au-debors, soit dans Finlérieur des habitations.
A l’extérieur , en en pratique les deux battans de
manière à ee qu’ils puissent s’adosser aux murs
des trumeaux, où on les fixe par plus d’un procédé
fort simple. Dans les intérieurs, on les fait
de la même hauteur et de la même largeur que
les châssis en vitrage.
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