
N A G
N a c e l t jE , s_. F. Oa appelle ainsi, dans les profils,
un membre quel qu’il soit', creux et taillé en demi-
ovale. C’est ce que les ouvriers appellent gorge
( voyez ce mot). On donne encore le nom de nacelle
à ce que Ton entend par scotie. Voy. Scotie.
NAISSANCE, s. f. On désigne dans les membres
de l’architecture , par ce mot général ,'le lieu
d ’où semble sortir, et par conséquent naître en
quelque sorte-, la forme de tout corps, de toute
«aillie qui se compose d’une partie protubérante
et d’une partie rentrante. Tels sont ce qu’on appelle
les corbeaux, les trompes, les consoles et
les congés.:
Le mot congé est plus usité aujourd’hui que
celui de naissance.
Yitruve (AV\ i y , ch. 7 ) donne à ce que nous
appelons de l’un ou de l’autre de ces termes , le
nom à! apophygis} qui en grec signifie ‘ fuite.
Scaliger a proposé de lire , au lieu d)apopkygis ,
apophysis3 ce qui revient au mot naissance , et
signifie une éminence qui semble naître et sortir
d un corps. C’est ainsi que les anatomistes grecs
ont appelé les parties les plus éminentes des os.
Naissance se dit de plus d’un objet en architecture
, pour indiquer le point d’où part la courbe
qui le constitue. On dit :
Naissance de colonne. C’es t, dans la colonne,
cette légère courbure en creux qui aboutit au petit :
membre carré en forme de listel, servant, si l’on ]
peut dire, de pied à la colonne, et qui fait le
commencèment du fut. On la nomme aussi congé.
Voyez ce mot.
Naissance de voûte. C’est le commencement
de la courbure d’une voûte, et qui se forme par
les retombées ou premières assises, lesquelles peuvent
etre élevées sans le secours d’un cintre et •
peuvent subsister encore après que la voûte’est !
tombée.
Naissances d’enduit. Ce sont, dans les enduits,
certaines plates-bandes au circuit des croisées et
ailleurs, qui ne sont ordinairement diflinguées que
par du badigeon, par des panneaux de crépi, ou
ü enduit qu elles entourent.
UU,I,C UU. I1, Ufl Aguoie 1 epoque de sà naissance et
celle de sa mort. Il vitrait encore au temps où
Vasan, qui lui.a consacré dans sân ouvrage une
courte notice r fcn vo it les Vies des peintres! Voy.
V asan , tom. V I I , pag, 96 et 97.
Nnrmi n’a pas laisséd’ouvrages capables de lui
Diction. d’Archu. Tome III.
assurer une place distinguée parmi les architectes
de son époque , et peut-être auroit-il peu mérité
d’en obtenir une dans l ’histoire de l’architecture,
si l ’homme dont il osa devenir le r iv a l, et sur lequel
il réussit par intrigue à l’emporter deux fois ,
ne lui eût donné une certaine célébrité.
Nanni fut, en sculpture , élève de Raphaël do
Monte-Lupo. Il fit dans sa jeunesse de petits ouvrages
qui donnèrent de lui d’assez grandes espérances.
A Rome, il travailla sous le sculpteur
Lorenzetto , exécuta quelques copies sous Michel
Ange , et enfin il entra dans l’école d’architecture
d’Antoine San G allo, qui Poccupa aux travaux de
l’église de Saint-Pierre, dont il avoit alors la direction.
Après la mort de San Gallo , Michel Ange, qui
lui succéda, se m it, comme l’on sa it, à détruire
l’ouvrage de son prédécesseur. Il fit plus , il en
renvoya tous les agens. Nanni fut de ce nombre.
Michel Ange dès-lors eut en lui un ennemi déclaré
, qui se fit le chef de tous ses détracteurs, et
qui n’aspiroit à rien moins qu’à le supplanter dans
la place d’architecte de Saint-Pierre.
Il réussit d abord à se faire adjuger au préjudice
de Michel Ange , mais surtout de la chose publique
, la restauration du pont antique de Sainte-
Marie.
Michel Ange avoit commencé cette opération
sous le pontificat de Paul III. Il avoit déjà procédé
aux moyens de réparer les piles et d’en refaire les
fondations par encaissernens. A cet efièt, il avoit
amassé beaucoup de grands bois de charpente et
de pierre travertine , dans la vue de donner à toute
cette construction la plus grande solidité. A force
d’intrigues, Nanni parvint à capter la confiance
1 d’une commission que le pape avoit chargée de la
surveillance de ces 'ravaux. Il alléguoit que Michel
Ange étoit trop âgé pour s’y livrer. Il obtint
enfin l’adjudication de l ’ouvrage.
Son premier soin fut de vendre à son profit les
matériaux qu’avoit amassés Michel Ange. Au lieu
de renforcer les piles , il s’étudia à en alléger la
construction en y employant une foible maçonnerie.
Michel Ange avoit prédit ce qui ne tarda
pas à arriver. Passant un jour à cheval avec Vasari
sur le pont terminé , passons v ite , lui d it - il, ce
pont tremble sous nous. Effectivement, il fut renversé
à la première forte inondation qui survint.
Voyez Vasari, tom. V I , pag. 274.
Arrive a un âge qui ne lui permettoit plus de
porter dans lcf conduite des travaux de Saint-
Pierre l’active surveillance dont ils avoient besoin
, Michel Ange prévoyoit que ses détracteurs
pourroient bien profiter de son absence , soit pour
lui prêter des erreurs , soit pour lui en faire com