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ceau. Ce couronnement monolythe est ce qui a
l'ait la célébrité du mpnument. Il consiste en un
bloc de pierre d’Istrie, taillé en forme de coupe ,
et dont le diamètre est de trente-quatre pieds. Il
a une corniche et des moulures qui en exhaussent
la masse d’une hauteur de neuf pieds dix pouces.
M. de Caylus , qui a parlé de ce bloc de
pierre transporté de Fis trie, et qu’on plaça à
.quarante pieds de hauteur, l ’a comparé , sous:le
rapport de moyen et de puissance mécanique,
dans l’emploi des matériaux, aux grands efforts
des Anciens en ce genre , et Fa cité comme un
dernier exemple de leur goû t, pour tout ce qui
otfroit, dans la construction , l’ idée d’une éternelle
solidité. Le savant antiquaire a supputé ce
qu*avoit dû comporter le poids de ce bloc colossal
, et il a trouvé que ce poids devait s’élever
à livres.
Au-dessus de celte coupole monolythe, étoit
placé le sarcophage de porphyre qui contenoit le
corps dev Théodoric. On le voit actuellement
appliqué à la muraille du couvent de Sainte-,
Apollinaire, qui est- dans l’intérieur de la-ville. Il
a huit pieds de long sur quatre de hauteur , et
c ’est probablement une de >ees cuves, qui ^voient
dû servir autrefois dans les thermes , comme
beaucoup d’autres semblables v converties depuis-
en tombeaux. Il paroit qu’en 15i 2 , lorsque les
Français, sous Louis X I I , attaquèrent Ravenne ,
ce précieux monument fut violé et mutilé pour
en retirer les bronzes qui le décoroienj;.
RÉCEPTAÇLE, s. m. ( Terme d’avchitecpire
hydraulique* ) On appelle ainsi un bassin on , sait
par des canau-x d’aqueduc , soif par des tuyaux
de conduite, des eaux viennent se rendre» pour
être ensuite distribuées en d’autres conduites.
On nomme aussi conserve cette sorte de réservoir.
Il s’en est fuit de toute espèce de grandeur.
On peut voir, sur la butte de Montborpn près
Versailles, le grand bassin i*ond qui .sert de réceptacle
aux eaux q u i, de-là, sont conduites dans
les jardins du grand palais de Gëtte ville.
HÉCHAFAUDER, V. act. C’ est faire de nouveaux
échafauds pour réparer ou ravaler quel-
qu’endroit oublié , on pour remplacer quelque
pierre cassée , ou pour tout autre besoin,
RECHAMPIR, v. act. : se d it , dans la peinture
de décoration des bâtimens, d’une opération
qui consiste à rehausser ou à varier par des teintes
diverses , soit des moulures, soit des comparti-
cnens.
Les doreurs disent aussi rechampir , pour dire
réparer avec du blanc les taches qu’o n a pu faire
*ur an fond qu’on vent dorer,
RÉCHAUFFOÏR, s. m. Petit potager qu’on
pratique près d’une salle à manger, pour réchauffer
les plais qu’on apporte d’une cuisine éloignée.
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RECHAUSSER, v. act. C’est rétablir le pje(j
d’un mur , et y rapporter de nouvelles pierres.
RECHERCHE ," s. f. Ce( mot ne ; s’emploie
guère dans le langage des beaux-arts * que p6ur
exprimer, non pas seulement le fini qu’on donne
à leurs ouvrages, mais les soins extrêmes que
"l’on porte dans ce fini.
Aussi dit-on : il y -a daus l ’exécution de tous
les détails, une grande recherche, ce qui veut
dire que l ’artiste a rècherché jusqu’au scrupule
ces dernières finesses qui empêchent de croire
qu’on puisse aller plus loin.
L’idée de recherche, telle qu’on vient de la
présenter , s’applique donc également à l’exécu-
lion de l’architecture. Elle comporte l’idée de
précision rigoureuse dans le tracé , comme dans
l,e fouillé des ornemens et»'ides rincpaux , celle de»
pureté dans les profils , et jusqu’à celle de net*1
teté dans les assemblages et les joints, de poli dans
les surfaces et les paremens, et de régularité
précieuse dans Fappareil. »
Du reste, on s e . sert. .encore quelquefois du
mot recherche louer dans un ameublemem,
et dans toutes les parties dont il se çompôse, ua
certain goût pour les ornemehs peu communs,
un choix délicat d’objets rares et.'curieux, et
un soin d’ajustement appliqué à chaque chose,1 j
qui dénote le désir de se distinguer moins par !
la richesse, que' par la grâce et par l’élégance. ' I
R e c h e r c h e se dit., en terme de construction^
de Ja réparation d’.une couverture , ou l’on met
quëlqués tuiles ou ârdoisçs, ,à la place de celles !
qui manquent. C’est aussi la ”réfecliondéS tuilées,
solins, ares tiers-et autres plâtres.«. "
R e c h é r c h e d e p a v é . On appelle ainsi l’opération.
qui consiste , dans l’entretien des rues et des
chemins pavés, à raccommoder les flasques, à
mettre des. pavés neufs à la plaçe de ceux qui sont
brisés..\
RECHERCHER , v. a c t . : s i g n i f i e , a in s i qu’on
l’a d i t a u m o t R e c h e r c h e , e m p lo y e r 1 les dernieft'
s o in s à l 'a c h è v e m e n t d ’u n o u v ra g e , lu i d o h u e f b
d e r n i e r f i n i , e t n e la is s e r r ie n à d e s ir e r dani
l’e x é c u tio n .
Sous ce point de vu e , ce mot $e prend en
bonne part. Cependant, comme il n’es tr rien-dont j
on n’abuse, point de vertu qui, poussée à Féxc'èï)
ne puisse devenir un v ic e , il atrive'aussi que le
soin excessif du fini devient de la minutie, que 1
la recherche devient de l ’affectation, et qu’une
correction trop scrupuleuse donne à Fodvrageou
de la froideur, ou de la roideur.
C’est ainsi que le mot recherché , dans la lan"
gue du goût, peut être quelquefois uüe critique.
On dira d’une décoration, que le style en estre-
cherché) lorsqu’il s y montre trop de prétention».
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[trop ^’apprêt dans les détails," et une exécution
minutieuse. .
Il V a enfin dans les ouvrages de tous les arts ,
certain point, au-delà duquel, tout ce quirnon-
lire par trop l’envie de plaire déplaît. C’est ,
comme dans un autre genre, l ’affectation de la
race : plus 011 U cherche, et moins elle se laisse
trouver.
R echercher se prend aussi dans un sens tech-
î nique, et se d it, dans le travail de l’ornement,
[de l’action de réparer avec divers outils, les or-
nemens de l’architecture , de sorte que tous les
[détails et les moindres parties en soient entièrement
terminées.
RÉCIPIANGLE. Voyez Sauterelle.
RECOUPEMENT, s. m. : se dit des retraites
[larges qu’on laissé à chaque assise de pierre dure,
[dans les ouvrages çonstruits siir un terrain dont
[la pente est escarpée, ou à ceux qui sont fondés
[sous l’eau, comme les piles de pont, les digues,
Ipour donner à ces constructions plus d’empatle-
Iment. - *
[ Recoupement est aussi la diminution d’épais-
I seur qui se pratique dans l’élévation d’ un mur de
■ face.
I RECOUPES, s. f. pl. On appelle ainsi les me-
Innsmorceaux qu’on abat des pierres, lorsqu’on
Iles taille pour les équarrir ou les mettre en oeuvre.
I On se sert des recoupes pour former et affer-
Imir le sol des caves et les aires des ailées de jar-
Idin, en les aplanissant avec la batte.
I On s’en sert après lès avoir écrasées, réduites
■ en poudre et passées au tamis, pour faire du
■ badigeon.
I On s’en sert enfin dans Cét état, après les avoir
Imêlées avec du sable et de la chaux, pour faire
fwn mortier couleur de pierre.
I RECOUVERT, adj. : se d i t , en maçonnerie ,
1 en charpente et menuiserie,' des joints qui ne sont
■ pas apparens , et qui excèdent l’assemblage ,
f parce qu ils sont recouverts par quelque saillie.
I RECOUVREMENT, s, m. : se dit de la saillie
■ d une pierre , sur le joint de celle qui lui est conjugué’,
ét aussi de la partie saillante d’une pièce
ide bois qui couvre- un tenon , ou une queue d’hi-
rondê.
f RECUEILLIR, v . act. C’est raccorder une
I reprise., par sous-oeuvre, d’un mur de face ou
t mitoyen , avec ce qui est au-dessus,
j Ainsi,' on dit se recueillir, lorsqu’on érige à
[plomb la partie d’un mur à rebâtir, et qu’elle est ,
Iponduiie de telle sorte\qu’éllê se raccordé kvec
partie supérieure du mur, estimée bonne-à
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conserver , ou du moins avec un petit porte-à-
faux en encorbellement, qui ne doit avoir an
plus que le sixième de l’épaisseur du mur.
RECULEMENT ou RALONGEMENT D’A -
RESTIER , s. m. Se dit en charpenterie, de là
différence qu’il y a entre la ligne d’équerre du
poinçon d’une croupe, au milieu du muv, et la
ligne tirée du même poinçon, à l’angle de eeite
croupe.
REDANS ou REDENS , s. m. pl. On donne ce
nom aux ressauts qn’ôn pratique de distance Cri
distancé , à la retraite d’un mur que l’on construit
sur un-terrain en pente, pour le mettre de niveau
dans chacune de ses distances, ou dans une fondation
, à causé de l’inégalité de la consistance du
lerram, ou d’une pente escarpée.
- On donne le même nom , dans l ’architecture
militaire, aux angles saillans yers la campagne ,
quon pratique de distance en distance, dans les
circonvallations et autres, afin que toutes les
parties de leur enceinte se flanquent réciproquement.
REDOUTE, s. f. Est un petit fort, ordinairement
carré, construit, soit pour prolonger la
défense d ’une place, soit pour arrêter l ’ennemi,
soit pour protéger un posté.
REDUIRE , v. act. Oh së sevt de ce mot, dans
tous les arts du.dessin, pour exprimer les diverses
opérations, parle moyen desquelles on diminue la
dimension de l’objet que l’on copie, mais en conservant
les proportions relatives du tout et de
chaque partie.
On réduit un dessin d’architecture,. au moyen
d’une échelle plus petite que celle de l’original.
On réduit un carton ou un tableau , par le moyen
des carreaux , du ce qu’on appelle en italien gra-
ticola, c’est-à-dire , uue sorte de g r il, dont les
divisions égales en nombre , sur Foriginal à cop
ier,'et snr la copié qu’on veut en faire, diffèrent
en grandeur, de. manière que'les carreaux
seron; de moitié plus petits pour la copie, que ne
sont ceux de Foriginal, s’il s’agit de réduire
celui-ci "de moitié, et de même pour toute autre
dimension au quart, au tiers, &cr.
Ou réduit encore un dessin par le moyen de
l’instrument appelé pantographe ou singe. Voyez
S in g e .
On réduit les statues et autres ouvrages de
sculpture , par le moyen des châssis sur lesquels
sont marquées des divisions graduées., selon la
mesure de la réduction qu’011 veut opérer.
RÉDUIT, s. m. C’est, dans les distributions des
appartemens, un petit local souvent retranché
d’un plus grand, tantôt pour donner à ce dernier
unè-’blus grande régularité, tantôt pour procurer