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frises, soit sur des devantures de sarcophages, '
un très-grand nombre de ces sculptures eu haut
relief..
On doit appeler demi-relief l’ouvrage de sculpture
qui n’annonce, hors du fond qui le reçoit,
que la moitié de la rondeur ou de la saillie des
corps. C’est de ce genre que sont le plus grand
nombre des ouvrages dans les frises des édifices, ;
autour des vases, et sur une multitude d’autres !
monumens.
Enfin, le mot bas-relief doit s’appliquer à ces
figures , à ces objets sculptés sur un fond, et qui
semblent etre aplatis , soit que la matière ait manque
pour leur donner une saillie plus forte, soit
que beaucoup d’autres considérations aient porté
Partisse à préférer un effet plus doux.
- On voit donc qu’il peut convenir à l’archi lecture,
lorsqu’elle fait entrer, soit les ornemens, soit
les figures et leurs compositions dans les édifices ,
d ’employer l’un ou l’autre de ces trôis. degrés de
-r e lie f'qui, comme la chose s’entend d’elle-même,
peuvent complér encore d’autres subdivisions de
degrés. -
Comme l ’usage , qu’on a nommérle tyran des
langues, ne se soumet pas toujours aux dérfomi-.
nations que’ donne la raison , nous devons dire
qu’il a prévalu , dans le langage ordinaire, d’appeler
les trois degrés de re lie f du nom de bas-
relief, en sorte qu’on est souvent obligé, par une
contradiction bizarre, de dire qu’ un bas-^relief
est fort saillant et presque de ronde-bosse.
C ’est en adoptant la manière ordinaire de p a r - .
1 e r , que nous a v o n s , au m o fB àjî-relief ( voyez
c e t e rm e ) , développé a v e c beaucoup d’étendue
les notions théoriques de ce tte partie importante
de l’art de la sculpture , et les rapports .qui l’unrs-
sent a vec ce lu i de l’ai-cbitecture? . -
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soit pour aplanir ou régaler un terrain, ou u0ii
garnir le derrière d’un revêtement de (errasse1
qu’on aura déblayée pour la construction d’uni
muraille. . g a:; ^
REMENEE, sub. L Espèce de petite, voûte en
manière d’arrière-voussure, au-dessus.de l’embra
sure d’une porte ou d’une croisée.
REMISE , s:. f. Nous avons fait ^conuoître aai
mot Carcères (voyez ce terme ) ce qu’étoientj
pour la forme , la disposition et la décoration ,les
/omises q u i, daps les;cirques antiques , s er y oient
à diviser les chars qui dévoient disputer le nm i
de la course.
Dans les usages modernes, là. remise est un ren. I
foncement pratiqué sous.un corps-de-logis, oJ
formant un hangar dans une cour, pour y placer
un ou deux carosses.
Poûr un seul càrosse, une remise doit avoir 1
huit pieds de large pour plusieurs , sept pieds
suffisent à l’espadécqu’on donne à. chacun.
La profondeur.-d’une remise, lorsqu’on veutl
mettre le timon, d’un carosse à couvert, est de
vingt pieds. Lorsqu’on relève . le timon. ,, on nef
donne à la remise que quatorze pieds sur neuf de
hauteur.
Afin de ranger aisément les carosses , on pra-J
tique dans les remises des barrières ou coursières;
au-dessus on pratique ordinairement des chambra
de domestiques, qu’on dégage par des corridors. I
R emise de galères. On nomme aussi de ce
nom , dans un^arsenàl de marine , un grand han- ^
gar séparé par des rangs» de piliers ,, qui ensup>|
portent la couverture , et l’on y tient à flot, sépa*I
rément, les galères désarmées.
RELIQUAIRE, ' sub. m. Nous avons parlé, au
mot C hasse ( voyez ■ ce terme ) , des ouvrages
d’architecture et d’oruemens que l’on Voit dans
beaucoup d’églises, et qui renferment quelque
saint. Les reliquaires, comme le mot l’indique, ont
le même usage :-ainsi que les châsses, ils sont des
ouvrages d’orfèvrerie , et l ’art a emprunté pour
leurs formes la plupart de celles qui conviennent
aux tombeaux et aux sarcophages, tel est du moins
le g enre qui leur convient le mieux. On y observe
toutefois d y ménager un vide qu’on remplit avec
une glace , et au travers de laquelle on voit les
restes du saint que la religion expose aux hommages
des fidèles.
REMANIER, v. a et. C’est retoucher, refaire ,
raccommoder ou perfectionner un ouvrage.
REMANIER A BOUT. Voyez Manier a bout.
REMBLAI, sub. m. C’est un travail de terres
rapportées et battues, soit pour faire une levée,
REMONTER, v. aet. Elever un mur, un plancher;,
e t c ., -plus haut qu’il n’étoit.
Remonter';se dit aussi de faction d’assemblet
toutes des pièces d’une machine \ comme d’uue
grue, d’un engin , d’une chèvre, qu’on appelle
d’un magasin d’atelier;
— --- ----— , ... va vju a p p e l l e aiuai >
une élévation de terre ayant un parapet, un tal
intérieur et extérieur , et un mur de maçonnei
si le rempart est revêtu, ou une berme s’il
l ’est pas. :
Cette élévation, est formée au dépens des ten
tirées du fossé qu’on pratiqué autour d’une vil)'
ou d’une pièce de fortification, et sert à mett
a'couvert du canon de l’ennemi, à élever cei
qui la défendent , et à y mettre en batterie d
pièces de canon et des mortiers.
Les anciens remparts, devenus inutiles aiilo
de beaucoup de villes, pai; l’effet dès changea*
survenus dans le système de l’attaque et dd
défensç des places, ont fini par être-planés
fr.EN:
hrcs, et procurent aujourd’hui ac e s villes d’a-
g-réables promenades;. C’est à. cela que Paris doit,
dans ce qu’on appelle les boulevards ( mot synonyme
de remparts ) , un des agrémens qui le
distinguent.
REMPLAGE, sub. ,m. Dans la, maçonnerie on
donne ce nom au blocage en moellons ou briques,
(W/.o;1 remplit „ avec du mortier , .le vide ou
leaire-deux des p.aremens d’un mur. construit' en
pierre de taille, ou de toute autre matière. On
| donne, le; même nom aux cailloux qu’on emploie
1 àjsep fiemçre',des murs de revêtement, tant pour
I leji préseyver de l’humid itéque, pour rompre la
poussée jdjts. ;^vres . et^faeili-tei-.i’éQonlement; des
I eaux. Le remplage s'appelle aussi garni, parc©
qu’il sei’Lçommeà. meubler ou garnir;destinter-
[ valles.
Remplage se dit aussi , dans la, charpenterie;,
[ de touâ les bois-qu’on place dans un pan de i bais
[ 'ou dans une cloison , o.u dans une ’.ferme'.y pour -
[ remplir les vides,-et qni-. né: servent. en rien; ni à»
l’assemblage, ni à. la solidité* ! |
l REMPLISSAGE. Voyez G a rni.
| ,RENARD, s. m. Ce terme a plusieurs signi-
I ficalioiis. . . . v
[ . Les maçons appellent ainsi les petits moellons
[qui pendent au. bout de deux lignes attachées à-
[ deux lattes, et bandées, pour marquer l’épaisseur,
I que -le mur qu’ils-construisent, doit avoir dans
I toute sa longueur. Ils donnent le. même nom à un i
I mur orbe qui est décoté, mais seulement pour la
k symétrie, d’une architecture plus ou. moins feinte,
I mais semblable à celle du corps de bâtiment qui
f lur est opposé;
Les foutainiers appellent:encore renard, un petit
per luis ou une petite, fente , »par où l’eau d’ un
[ bjissm ou d’un , réservoir se perd; et il paroil
I quilsKappelleut ainsi, parce qu’ils ont delà peine
râla .découvrir pour-la réparer,
•Enfin, renard e,st un mot de.signal, entre des i hommes qui battent ensemble des. pieux ou des ;
I. pilotis, à la sonnette , de sorte qu’un d’entr’eux
[criant\ au renard , ils s’arrêtent tous en même
[ temps, ou pour se reposer , après un certain
L »ombre de coups , .ou pour cesser tout-à-fait, au
i refus du mouton.
RENCONTRE, sub. f. Se dit de l’endroit où
; deux traits, de scie , commencés chacun par un
des bouts d’une pièce de bois , se rencontrent
[ vers le milieu.
RENDRE, v. act. On se sert de ce mot, dans |
i & dessin , pour exprimer la précision et le fini
de l exécution. •
RENDU, adji, est, dans la délinéation des ou-
Diçtion. d}Arçhit. Tonie III,
R E N" - • m%
vtfagôs ou des projets d’architecture, un synonyme
defini, terminé. Le fini ou le rendu des dessins’ne
fait pas sans doute le mérite intrinsèque de l’ouvrage
, mais il est l ’indication d’un talent exercé,
et du soin que l’artiste a porté dans toutes les
jparties.de son travail.
RENFLEMENT de colonne, sub. m. Ce qu’on
appelle ainsi, Vitruve nous apprend que les Grecs
le nommoient entasis,, et cela semble prouver
suffisamment que ceux qui lui donnèrent c e nom,
l’employoîent dans leur architecture.
Ce qu’on appelle renfîement esX. une augmentation
eu diamètre, qu’on pratique au tiers de la
hauteur du fut de la colonne. Cette augmentation
provient de la diminution qu’on lui donne
vers le bas et vers le chapiteau , Ce qui y produit
l ’effet d’une espèce de ventre,
i- Vitruve , comme on vient de lé dire , a parlé
'de ce renflement. « Comment il se pratique ( dil-
)>viL) au milieu de la colonne , pour qu’il,soit doux
» et convenable , c’est ce que fera voir notre
» dessin à la fin de ce livre. » Mais malheureusement
celte figure s’est perdue avec toutes-
icellés qui accompagnoient son Traité, et les Modernes,
ont cherché à uépareiv celte perte ; mais
les opinions, ont assez varié sur ce point.
11 semble d’abord qu’on pourroit , en théorie ,
se demander sur quel principe, soit de besoin,
soit d’agrément, repose la pratique du renflement.
Si l’on en cherche l’origine dans quelque nécessité.*
il sera difficile de- faire voir-qu’il-y ait eu
une seule raison de solidité , propre à justifier
cette pratique. L’usage de la diminution du fû t,
par eu haut , tient indirectement du moins , au
principe de la solidité, qui induit à faire porter
le fpibje par le fort. De-Ià, comme nous l’avons
vu au mot P v r a m id a l , l’emploi si général de
cette forme dans une multitude d’ouvrages, en
sorte que , lors même qu’elle n’est pas matériellement
nécessaire j elle ne laisse pas de plaire ,
comme conformé à l ’instinct. Cela est tellement
v rai, que la forme contraire, même avec la solidité
la plus ré elle, nous déplaît , parce qu’elle
contrarie le sens et la raison. C’est pourquoi nous
devons mettre, en architecture, au nombre des
règles qui se fondent sur le besoin, celles qui
saiisfont la raison et le sentiment.
Ne trouvant, sur ce point, rien qui ait pu
inspirer ni motiver la pratique du renflement, ni
aucune raison puisée dans le matériel de la construction
, reste à savoir, si quelqu’analogie imitative
ne lui auroit point pu donner naissance.
Ne pounroit-on pas soupçonner que l’idée abusive
d’une imitation trop formellement entendue ,
auroit engendré l’espèce de similitude que quelques
uns, et Vitruve lui-même, ont accréditée
entre la configuration du corps de l’homme , et
celle de la colonne ? Noqs ayons déjà plus d’une
N u