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duus les maisons qui sont aux angles d’une rue , à
l’en<oignure rabattue d’un pilier ou piédroit, pour
faciliter le tournant des cliarois. C’est encore ainsi
qu’on appelle, dans une église dont les quatre
nefs sont réunies par un dôme , la face de chaque
pilier de sa croisée , d’où prennent naissance les
pendentifs.
P an d e b o is . Assemblage de charpente y qui
sert de mur de face à uu bâtiment. On le fait de
plusieurs manières , parmi lesquelles la plus ordinaire
est de sablières, de poteaux à plomb , et
d ’autres inclinés et posés eu décharge.
Il y a deux assemblages qu’on appelle pans de
bois : l’un qu’on nomme assemblage à bnns de
fougère, est une disposition de petits potelets
assemblés diagonalement à tenons et a mortaises
, dans les intervalles de plusieurs poteaux a
plomb . laquelle ressemblé à des branches de fougère
, qui dans la réalité font cet eff et . L ’autre
assemblage est dit à losanges entrelacées, C est une
disposition des pièces d’un pan de bois ou d une
cloison , posées en diagonale, entaillées de leur
demi-épaisseur et chevillées. Les panneaux , dans
l ’une et l’autre manière, sont remplis ou de briques
, ou de maçonnerie enduite d’après les poteaux
, ou recouverte et lambrissée sur un lall.is,
On arrête les pans de. bois des médiocres bâti-
meus, avec des tirans, ancres, équerres et liens
de fer à chaque étage. Oü appeloit autrefois les
pans de bois cloisonnages & colombages.
P an d e c o m b l e . C’est l’un des cotés de la couv
erture d’un comble. On appelle long pan. le plus
lofrg côté.
P an d e mur.' C’est une partie de la continuité ,
d’un mur. Ainsi on d it , quand quelque partie
est tombée, qu’il n’y a qu’un de mur de tant
de longueur à construire ou à réparer.
PANACHE, s. m. C’est ainsi qu’on appelle
cette portion triangulaire de voûte qui aide à porter
la tour d’un dôme. Voyez P e n d e n t if .
P a n a c h e d e s c u l p t u r e . Ornement de plumes
d’autruche, qu’on a quelquefois imaginé de substituer
aux feuilles d’acanthe, dans ces prétendues
inventions de chapiteau, destinées à .compose? ce
qu’on a voulu faire passer pour un ordre français.
PANETERIE, s. f. C’est , dans de grands palais
, un lieu qui sert à la distribution du pam.
PANIER, s. m. (ou C o r b e il l e ) . On se sert du
premier de ces mots, comme exprimant en sculpture
une sorte de récipient rempli et surmonté de
fleurs et de fruits , qu’on place quelquefois cpmme
amortissement sur des colonnes ou des piliers de
clôture des jardins.
P A N
On voit des figures de satyres, en. forme de
thermes ou de caryatides, porter sur leurs letes de
ces sortes de paniers.
PANNE, s. f. ( Terme de charpenterie. ) Pièce
de bois qui, portée sur les tasseaux et chantignolcs
des forces d’un comble , sert à en soutenir les chevrons.
Il y a des pannes qui s’assemblent dans les
forces, lorsque les fermes sont doubles.
On nomme panne de brisis celle qui est au droit
du b risis d’un comble à la mansarde*
PANNEAU , s. m. Ce mot vient certainement
de pan {voyez ce mot). Il signifie l’une des faces
d’une-pierre taillée* ou toute superficie plus ou
moins enbordurée , qui , comme on le dira, ngni e
dans une multitude d’espaces des batimens , soit
extérieurement, soit intérieurement.
En construction et dans la coupe des.pierres on
distingue plusieurs sortes de panneaux. On appelle
panneau.de douelle, celui qui iorme en dedans
et en dehors la cavité.d’un voxxssow, panneau
de tête celui qui est en avant, panneau de lit celui
qui est caché dans les joints. •
On appelle eucore panneau ou moule, up
morceau de fer-blanc ou de.carton,-levé ou coupé
sur l’épure , pour tracer une pierre.
P a n n e a u d e f e r . Morceau d’ornement de fer
forgé ou fondu , et renfermé dans un châssis , pour
Une rampe, un balcon , une porte, etc. 11 se tait
aussi dé ces panneaux par simples comparümens.
; P a n n e a u d e g l a c e . C’est, dans un placard,
un compartiment dé miroirs, pour réfléchir la lumière
et les objets , et pour faire paroitre un local
plus étendu.
P a n n e a u d e m a ç o n n e r ie . Table d’ais minces,
réunis ensemble, et q u i, dans un nombre-plus
ou moins grand,- remplissent le bâti d un lambris
ou d’une porte d’assemblage de menuiserie. On,
appelle panneau recouvert [e panheau qui excedc
le bâti, et qui est ordinairement m.oùle d un quart
de rond, comme on eu voit à quelques portes cochères.
. .
On nomme encore , dans la menuiserie , panneaux.
} des bois de chêne fendus et débités, en
planches de différentes-.grandeurs, do six à huit
lignes d’épaisseur , dont on fait les moindres panneaux
de meiuiiserie.
Pa.nneau de sculpture. On donne ce nçm à
un ouvrage d’ornement, travaillé en bas-relief*
op sont représentés divers sujets qui se composent
en manière de trophée?, de symboles ou
d’attributs. allégoriques, et dont on enrichit les
lambris ou les- placards de menuiserie. On fait
quelquefois de ces panneaux à jo u r , pour des.
clôtures de dieeurs, des balustrades, des jalousies
i de lrib.un.es.
P A N
P a n n e a u c e v it r e . C’est un compartiment de
Dièees de verre , dont les unes sont carrées , les
autres sont en tranchoirs' ou octogones , en lan cettes',
chaînons , etc. On fait aussi de ces cpm-
partimens de pièces de verre, distingués par des
plates-bandes de verre blanc,
* En architecture le panneau est ou un-e table
renfoncée , ou une table en saillie, ou une table
encadrée par une bordure, I
Dans la vérité ce doit toujours etre un espace
qni ait une destination : on doit les employer soit
à contenir des inscriptions, soit à recevoir des
ornemens symboliques,, soit à etre sculptés en
bas-reliefs, et ç est ainsi qu’on les voit mis en
oeuvre dans tous les bons ouvrages. Cependant il
« y a que trop d’exemples de l’emploi des panneaux
en manière,de lieux communs, auxquels a
recours l’architecte , qui ne sait comment remplir
les superficies de certains édifices. Souvent il arrive
qu’on dispose ainsi certaines tables renfoncées
ou en saillie , sans savoir ce qu on leur fora
dire , et l’édifice s’achève avant qu’pn ait pensé à
ce qu’on fera de ces espaces. De-là., dans.tint de
monumens des panneaux ou des tables ffbi .nÿ
©ut d’autre objet que celui d’occuper ou ae diviser
circonférence du lo cal, noffre aucun point de
commencement ni de fin , aucune limite , de
sorte qu’il se trouve comme sur une montagne ou
sa vue n’est bornée que par l’horizon, et d où , en
j se tournant de chaque côté , il embrasse la totalité
les parties lisses, et qui restent aussi insigni-
fians pour les yeux que pour l’esprit.
PANNONCEÂU» Voyez G ir o u e t t e .
PANORAMA, s. m. Ce mot semble devoir
appartenir uniquement' à la langue de la peinture,
car il sknifie , dans sa composition de deux mots
gréés une vue totale ou. générale , qu’on obtient
par le moyen d’un fond circulaire, sur lequelI on
trace une suite d’aspeeis qui ne ^poureoient etre
rendus que par une série de tableaux sqparés.
Qr y c’est précisément cette.condition indispensable
à c e ;gcnre -de::représentations , qui fait du
champ sur lequel le peintre doit.s.exercer, un,ouv
r a i d’architecture.On donne ,.en effet , le nom
de panorama à l’édifice qui:reçoit la peinture.,
comme à.la peinture.meme.
C e t é d ific e d o it^ êtlre u n e .r o to n d e , p u is q u e g e s t
su r la c ir c o n f é r e n c e in t é r i e u r e R u m u r q u e d o it
s’a p p li q u e r e t.s e .d é r o u l e r ,. o n p e u t le* d ir e a u s e n s
sim p le , la to ile s u r l a q u e lle île p e in tr e O p è re . Il
fa u t .q u e le jo u r y ;soit, in t r o d u i t p a r e n h a u t , de
m a n io re à p o r te r e x c lu s iv e m e n t s u r la p e i n t u r e .
L e r e s te d u lo c a l.d o it ê tre -o b s c u r . .Q m p h se riy é re u -
c o re q u e le s p e c ta te u r s o it c o n d u it a u p o in t d e
c e n tre d e l a ro to n d e : p a r d e s c o r r id o r s p ro lo n g é s e t
o b s c u r s , p o u r d é s h a b itu e r le s yeux d o l a c la r té d u
jo u r , ,e t k h f a i r e tro u v e r p lu s; n a tu r e lle la .lu m iè re
d e la p e in t u r e ; c a r i l s’a g i 11 de p r o d u ir e .,ipi „ a u ta
n t q u ’i l e s t p o s s ib le , l ’a p p a r e n c e d e la r é a lité -
L e s p e c ta te u r a in s i c o n d u it s u r u n e g a le r ie .c irc u la
ire ,.é le v té e a u m ifie u .d p la r o to n d e ^ n e ,sa u r,o it
v o ir d ’o,ù v i e n t le .jo u r j il n ? a p e r c o it n i le h a u t n i
le b a s de la p e in tu r e ., q u i,, c ir c n ia n t a u lp u r de.la
d’une contrée* , .
Il n’entre point dans l ’objet de ce Dictionnaire
d’en dire davantage sur l’invention de ce-
procédé,pittoresque qui vient d’Angleterre , suc
les hommes habiles qui s y sont adonnés, sur les
ouvragés remarquables qui ont été produits en ce
genre., sur le talent qu’.il exige , sur 1 espèce d illusion
fort légitime qui en fait le charme, sur
les limites .qu’i l convient de lui donner, et sur
l’utilité que les arts peuvent en retirer.
On a cru devoir eu faire mention, parce qu il
entre dans les attributions de cç.t.te espèce de
peinture, de faire connoître avec une rare perfection
les différentes villes, les aspects des plus
beaux sites et les ruines de l’ antiquité. A in s i, diverses
peintures dfe panorama nous ont reproduit
les vues de Naples , de Rome, de Londres,
de Jérusalem et d’Athènes. Dans ce dernier, les
précieux restes d’antiquité de cette ville ont été
rendus avec cette vérité qui sembleroit pouvoir
dispenser de la vue même des originaux.
PANSTÈRÉORAMA. Ce mot est, comme le
précédent, un composé des deux memes mois ,
avec l’addition du mot stéréos, solide, qui indique
que la vue totale ou générale- se compose
d’objets non plus simplement apparens, mais, solides
ou de relief. .
On désigne donc par ce mot des ouvrages en
relief, qni représentent, dans-une.proportion réduite,
ces contrées , des villes., des monumens,
avec tout leur ensemble et toutes le ur sp tp- des .Ces
ouvrages s’exécutent ordinairement en bois , en.
Liège, en carton ou en .plaire, cies^-à^dire, en
matières légères et faciles a travailler.
On a vu ainsi, à Paris, .1 e panstéréorama , on
la représentation on relief des villes de-Paris, de
Londres, de L y on , de Marseille. On voit à la
bibliothèque de Sainiedjeneviève, celui d e là
ville de^Rome.
Il faut placer sous cette dénomination la colr-
Lection.de représentations semblables^ en relief,
à l’hôtel royal des Invalides, où l’on voit la plupart
! des forteresses et des ports de mer de la b rance.
•PANTHÉON. Ce mot s ign ifia it , dans l ’architecture
d es: A n c ien s , un temple cpn&acré à tous
les .
Il y en avoit un à Alhènçs, b.ati .par Adrien ,
pt dont on .voit encore quelques restes, sur lesr
quel règne toutefois une certaine confusion entre
les antiquaires. Quelques-uns prennent pour tel
ce que d’autres appellent tejmple.de Jupiter olypi-
Ipien . ét réciproquement. Quoi qu’il en soit, on
J peut conclure, soit de l’un, soit de l’autre édifice^