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Romains r et celai dont la culture privilégiée a voit'
‘«xercé leurgénie, de préférence à celle des autres;
arts , dès avant le siècle d’Augijste il eu fut de
ïnême depuis. Nous voyons l ’architecture toujours,
.en Honneur, sous l’empire , flatter Tambition de ce
y.ayqfi de plus grand,.et cette ambitiony -sii
l ’on en croit l ’histoire, .portée cliez l ’emperpprï
Adrien, jusqu'à l ’excès d’une cruelle e t diètes-i
table envie contre 1 architecte Apollodore.Enfin,
un dernier trait en faveur des succès de l’arcbitec-j
ture à Rome, c’est qu’on la voit se soutenir et!
.briller encore d’un certain é clat, après,1’extinc-,
lion des autres .arts. Foyez .ARCHrrçcTURÊ.
, RCfifiE,,C’est pour,être,fidèle .au -plan de-ce!
'Dictionnaire, que, sous le titre de cet article,
^ioqs placerons la qptice la plus abrégée des mo-
^îuuiénÿ de.l’arcliilecture antique que Rome moderne
a conservés, s
Voulant embrasser dans cet ouvrage l’univer-'
alité, des, notions historiques de ,1’architeçture ,
nous nfivons rien imaginé de plus conforme au
genre, et. à l’esprit d’un Lexique, où l’ordre alplia-
.i)éliqPe , et morcèle toutes les matières ,';
que de repartir les descriptions des monumens si-
■ nombreux de .Fanbfijuité j en articles-portant le?
nom de là ville .où.,on les admire encore. C’est
pour celja que le nom de Rome3 cette métropole i
de l ’antiquité ,,.devoir<aussi, trouver .son article!
;<lans ce.pictionnaire..
j ,N<)us jL a y o n s d i t ,à l ’ a r t i c l e p r é c é d e n t , a u c u n e !
. v i l l e , d a n s l e s tem p s . a n c i e n s , n e p u t j a m a i s a p p r o -
. c ^ p r d p . l a granjdÇjUr. e t d e f a o a a g n i f i c e n p e , d e i
.Rome. On, j u g e t o u j o u r s f i e l a g r a n d e u r ,d e s .E t a l s ^
j p a r ! , c e l l e d p l e u r ; c a p i t a l e # , e,t. r é c i p r o q u e m e n t ' ,
i ’ p i^ n d q e .^ fa .s om jp lU Q / itp j d e c h a q u e c a p i t a l e , s e ;
t r o u v e n t p s s a t ç em ç n t ep p r o p o r t i o n d e l a pç>-
.p i f i a l io f i y , f i i ,R i c h e s s e fie . l a p i f i s s a u ç p , d 'u n e j
n a t i o n . 0 , r „ / ju e f i e c a p i t a l e m ê m e fies, p lu s , g r a n d s
,J i t a t s : , , p u t .a p p r p c j i e r f i^ j p e l l e .q u i e u t p o u c . p r o - ’'
,- v in c e s J e s .p lu ^ g t a p 4 s.rp yR iU m e s , e t p o u r r o y a u m e
. l e in o n d e a l o r s q ç n n u r ^içpip3 p h é j jqm .è i je u n iq u e |
.d a n s l ’ b i s . to i r e d u m o n d e ,o r é ù n it , t o u t e s , l e s ' s o u r c p s
d e r i c h e s s e , to u s l e s m o y e n & d p p u i s s a n c e q u i , d e - !
v o i e n t e n f a i r e l e c e n t r é d e s p lu s v a s t e s e u l r e p r i - J
s e s , d e s .p lu s d i s p e n d i e u x - m q m xm e n s , e t .fie / to u s ,
l e s e f f o r t s q u i p e u v e n t d o n n e r d p l a d u r é e , a u x , o u - i
v r a g .e s d e l ’h o m m e .
Aussi, l’avons-nous déjà observé , 1e plùs'écla- j
tant, témoignage de là. puissance de l ’ancienne j
Rome sp trouve encore dans ses i:êsles.,Par,l’eflét j
de ce principe,,.qui veut q.ue.toute .réaction spft |
égale à l ’action.,.aut^pt de causes avpieut cpntrj.-!
Lué.à l’élévaiionfie Rùme 3 autant,, et plus peut- j
être , conlribuèrent depuis, à sort auéanfissetfienI
Ajoutons que les moyens qui détrûi^ent.ont’fiieh I
plus d’activité que ceux qui édifient. Un granâ i
nom-bi;e des plus considérables..vilies de l’aptiquitè | •
ont disparu,,pour ainsi dire, d elà surface;de.leur i
solj, ou l’aniiqualre xéul en. retrouvé de^indica-
_-R O M
ûoris. Rame â: conservé des momnneus qui
lè vent encore fièrement au-dessus de tous les m
numens modernes. Enfin, de nouvelles causes T
conservation sont venues procurer et prpmetu6
à .ses débris une sorte de nouvelle vie. Rom *
PaF,.:sa.! position,, .étant devenue le cbelfifiu ^
Christianisme ,'devoit être, en .effet, le point.de
réunion de f Europe et .de la. civilisation modem«
plie fie vint, aussi, dans lés restes de ses monu.’
mèus j.le point de centre.des ar ts je t .surtout de 1 architecture. C’est de ce foyer non encore éteint
et. rallumé par, le zèle des souverains Pontifes”
quq partirent lés lumières qpi firent •.•renaître les
cpnnoissances de l’architecture grecque $ et telle
,est la,, solidité de qes réfies d’édifices, tel en est le
nombre, telle est la diversité de leurs,.genres
qu’iis ont continué et. continueront d’être la
grande école de l’art , de la sçience et du goût de
..bâtir, chez tous les peuples et dans tous les âges.
Ce n’est pas que certains monumens des beaux
temps de la Grèce, échappés à la barbarie, n’aient
surtontfians Rordre dorique, un caractère plus
original, une plus grande, pureté de goût, et un
supérieur de. simplicité,e t d ’harmonie. Il
sesl..aüssi :;çônservé un plus grand nçmbre de
temples en ; Grèce j mais, en général ’ onj doit
dii’é q|ie,,çes admirables .monumens sont plutôt
P?în\n<:^ s: desModèles abstraits du beau en ar-
> 3ue 4e®. exemples usuels, - et d’une
application facile à,des- convenances, différentes.
Rome antique., au çqntrqirje renferme dan» ses dé’
j-e$ fie-presque: tous les monumens possb
r9 n ÿ trouve l’emploi,de .toutes les sortes de
®a-ifit‘ia.ux, mis jeu oeuvre de toutes, les manières ,
pour tops fe,s genres de constructions,. dans toutes
les formés qui peuvent satisfaire à tous les besoins,
Rome m i^ contribution toutes les nations qui
lui.étaient soumises, en; sorte qu’elle est encore
uujoùrd lm i, dans ses rujne§,. un répertoire et une
ficfileptipn des ouvrages , fies jalens et de i’indus-
trié, des matières, et dqs prnemens de. tous les pe.u,-
,J?!es; RWf > av^nt ;p{ler,,.£ voient .exercé les :arts et
pratiqué rarchiteç ture.
Mais plus ce peu de .mots, donne, à entendre
quel est le nombre ,. quelle , est ,1a diversité, des
|ntiquités, que .Rome étale encore, et présenl.eà
C: au^ recherches de l’archîlëcfe el.de
|antiquaire, plus il est lacile d,é' .comprendre,
.,qu;une,.simple meution de tous ces monumens ex-
eé.deroit les, bornes.|de pet-articl^V ;J ’ajoute qu’il
Re&:i fie.-fte^x surlQiit. qui ont fie l’imr
'P0rjadCe ï 4out on ne, trouve'- lps notions» ou les
ra^é^iPJ-fiîns > •au?: .articles , de ce Dictionnaire,
.cjiii., sqlpn le ^ujet dont on y tià ite , donüent l’oc-
ça?iôn., soit d en fiécm'é.f ensemble j Soil fi’en ci-
K*e.r '.te i4et^ l3 j soit d’en proposer le» exemples,
p u fiè u reqômmandqrf’imitalion. ...
: i îi?.0F*s ppulentérons tdonc ici de la .seule
éuumèt^fipn , .non, pas mêmc .de tous lesi resies
A’Ch . oompteroit jdjfliiciiemeüt à
ROM
Hotnê) tant sont nombreuses les ruines éparses-,
jes partiesisolées de construction, dont il n’est plus
possible de découvrir l ’emploi 5 non pas même de
[-tousles monumens d’un même genre, dont il reste
des vestigês qui les font reconnoître pour ce qu’ils
[ ont été j mais seulement des difléj ens genres dé
■ monumens quisubsistent ayec plus ou moins d’in-
( tégrité, nous contentant de citer les plus;remar-
I quables de chaque genre. Encore bornerons-
I uous cette notion à l’enceinte seule de Rome.
En tête des restes d’antiquités auxquels l’ar-
[ chitecture des Modernes n’a cessé , depuis quatre
[ siècles,’de demander des leçons ou des exemples,
| nous placerons :
' Lés temples, et éii première ligne , comme le
[ plus entier ét le plus magnifique , le 'Panthéon , 1 bâti, sous le règne d’Auguste, par Agrippa,
| restauré depuis sous les règnes de Sévère , Marc-
! Aurèle ét Antcin-rn.
I Viennent ensuite, comme étant encore à peu
[ près intègres , les temples qu’on appelle dé l5ac-
[clms, de Faune , de Yesta , dé la Fortuné virile.
Comme restes de frontispices ou de péristyles
[ de temples construits en marbre, il faut citer
[ceux des témplés appelés' d’Antouîn et Faustine ,
[delà Concorde, de ‘ Jupiter-Stator, de Jupitër-
| Tonnant, de Mars-le-Vepgeur.
I Basiliques. — On croit en voir un reste dans
Ice qu’on nomme la Basilique d*Antonin. Mais
plusieurs.églises i telles que l’intérieur de Sainte-
Marie-Majeure , de Sainte-Agnès hors des'murs ,
de Saint-Clément, sont des traditions de basili-
I ques antiques.
( Amphithéâtres. -~ Des restes de constructions
[fort .considérables de \'anlphitheatrum castrense 3
| le plan général, la masse qui soutenoit les gradins,
el p'rèsd’uiie moitié de l’clévaiion extérieure
de celui' qu’on appelle lé Colisée. Voyez A mphi-
| THÉÂTRE.
j Théâtres. — Un beau fragment dû théâtr.e de
I 'V'pyëz^ T héâtre,.
S Cirques:.r— Le plan général, l ’enceinte et de
[fort beaux restes de conslrucliou du Cirque ap-
tpelq de .Caracalla. Quelques vestiges du grand
, Cirque. Voyez Cirque.
j Aqueducs----Quoique ces grandes et nombreux
ses constructions que les écrivains ont mises au
rang des merveilles de l’Univers, soieùt (nomme
la nature des choses le veut) hors de Rome 3c e -
: pendant elles en .firent tellement partie, et lui
tiennent si nécessairement, que nous avons dû
eur donner ic i upe mention. Du re.ste, voyez
! rarticle A queduc.
Egout (Cloaca maxima). — Get ouvrage dont
a grandeur ^ la solidité efT’étlonnante durée font
fc&core aujourd’hui la gloire d e s ‘rois de Rome 3
fiste dans toute son intégrité , ét sert toujours au
tteme,emploi. ^ oyez Cloaques de R ome. .
°nts. — Le pont jÆlius9 appelé aujourd’hui
R o m 3 o ï
Ponte San-Ahgelo., subsiste encore dans son entier.
Il existe des restes du pont Senatorius3
sous lé nom de Ponte rotto 3 du pont Fabricius3
sous le nom de Ponte quatro cdp i3 et des ves-»
tiges peu recannoissables de quelques autres.
Murs de ville. — L’enceinte actuelle des murailles
fie Rome passe peur être du temps de Bélisaire.
Quoique restaurées à différentes époques,
ces constructions ont conservé les témoignages
nombreux, des différentes manières de bâtir les
muraillés et les forlifications. '
Portes de ville. —— Il ne subsiste plus de portes
qui puissent passer pour avoir appartenu aux plus
anciens temps de Rome. Parmi celles qui passent
pour antiques et qui sont de peu d’importance,
il faut distinguer, comme ou-vrage remarquable
d’architecture, la porte appelée aujourd’hui
Porta maggiore 3 et qui s’appeloit autre-
iois Porta Nevia et Labicanq. Cette porte , for-?
mée de deux arcades, étoit, dans son altiqtie
bien Conservé, un réservon; où aboulissoit l’eau
de plusieurs aqueducs. On pourroil aussi l’appeler
un château d’ eau.
Arcs de triomphe.—■ I/arc de T itu s , jadis en-,
gagé dans des constructions qui le déparoienl,
vient d’être dégagé et restauré. L’arc de Septime-
Sévère, entier dans toutes ses parties, mais autre-?
fois. enferré dans, son, soubassement, maintenant
mis à découvert. L ’arc de Constantin, formé j a-,
dis aux dépens de l’arc de Trajan , est conservé
dans,son entier. .L’are des orfèvres, curieux par
ses ornemens. D’autres arcs, tels que celui de
L . Verus et de Marc-Aurèle 3 n’ont conservé que
leurs beaux bas-reliefs qu’on voit, au Capitole* Foyezi Akc. d e t r io m p h e .
Janus\ — C’est le nom qu’on donnoit à des
portiques percés de quatre Côt'ésf .oflraht une ar—
câdë:-à-chacune rde lèurs quatre faces,. Il y en
avoit dans l<es différentès rués de Rorne. Il s’en
est conservé un-qu’on a appelé improprement,
ou temple3 ou arc. 1 •
Portiques* Sous ce nom général et fort vagu
e , on comprend d’autant plus de monumens,'
que la ! destruction ayant isolé beaucoup de colonnes
et de fragmens d’édifices’, des'ensembles
dont ils faisoieut partie, onfleur donne voioniiers
un nom qui ne semblé désigner ni forme , ni destination
particulière. T e ls ‘sont cës restes qu’on
appelle Portique de Septimiùs 3 Portique d’Oc-
taviè3 etc.
' Forum. ~ On appelle Forum de Nerva, un
très^beau reste d’architecture, qu’on admire au
Çampo Faccino. Ou voit depuis peu les vesfiges
du Forum de Trajan.
Colomies triomphales. — Rome possède, en
ce gern'e ,- ies' deux plus beaux restes d’antiquité.
La- ooltmiie de Trajan, toute en marbre , conservée
dans la plus grande intégrité , présente une
déS' principales merveilles dé U coasiruetioù , de