qu’il n’eft fait prefque aucune mention de ces memes
parties dans la defcription d’autres animaux. Cela fe
trouve dans les meilleurs ouvrages que nous ayons fur
cette matière, quoiqu’il paroiffe dans plufieurs endroits
que les auteurs n’étoient pas trop éloignés de la bonne
méthode, & qu’ils auraient bien lu la trouver fi leur
travail avoit eu des fuites. On voit dans les defcriptions
d’animaux, qui ont été drelfées par M. Perrault, & qui
font dans les Mémoires de l’Académie Royale des
Sciences, que les animaux les plus analogues font comparés
enfemble dans la même defcription, par exemple,
îe hérilfon & le porc-épic, le loir & la marmotte.
Quelqu’un qui avoit eu l’idée de comparer un animal
à celui qui lui relfembloit le plus, pouvoit bien le
comparer en même temps à un autre animal qui lui
tefTemble un peu moins, & étoit bien près d’étendre
ia comparaifon à tous les animaux : ce projet étant bien
concerté, on ne pouvoit pas manquer de faire toutes les
defcriptions fur un même plan, ou au moins on en
aurait fenti la néceffité fi on avoit voulu faire un corps
complet d’anatomie comparée. La compilation de Va-
lentini*, qui efl le recueil le plus étendu que nous
ayons dans ce genre, pourrait déjà fournir de grands
réfultats & des faits importants pour l’économie animale,
fi les defcriptions qu’elle renferme étoient toutes conformes
à une méthode générale; mais heureufement ce
* Amphîtheatrum Zootomicum, <!fc, Mick. Bcrn. Va/entini. Franco-
furti ad Mcemun, in-fol. 1720.
d e s A n i m a u x . 135
défaut de méthode efl: réparable en quelque façon, car
il efl po/fible de réduire une partie de chacune de ces
defcriptions à un plan uniforme. J ’ai bien compté puifer
dans ces fources, lorfque j ’ai entrepris de faire la defcription
des animaux; mais avant que d’expliquer quelles
font les parties des defcriptions déjà faites qui peuvent
convenir à mon plan, il efl nécefïàire d’en expofer la
méthode.
J ’aurais voulu examiner toutes les elpèces d’animaux,
s’il étoit poflible de les rencontrer, & mon deffein a
cté de les obferver, tant à l’intérieur qu’à l ’extérieur,
pour décrire les proportions des parties principales de
leur corps, parce que cette defcription des parties extérieures
fuffit pour faire diftinguer chaque animal, &
celle des parties intérieures pourra donner une idée des
principaux organes qui fervent aux animaux, & des
modifications de chacun de ces organes dans les différentes
efpèces. Une telle expofition du corps des animaux
peut fournir, par la compâraifon que l ’on fera deS:
uns aux autres, des réfiiltats importans pour l'économie
animale, qui efl le principal objet de l’Hiftoire Naturelle.
La defcription des parties extérieures d’un. animal
fi’eft que l’énoncé des différentes dimenfions de fon
corps ; il efl vrai qu il y a du choix à faire dans la
manière dont on les prend, mais les plus Amples font
les meilleures, par exemple, la longueur, la largeur,
lepaiffeur, le diamètre, la circonférence, &c. Je ne
ferai pas ici le detail des dimenfions que j ’ai rapportées