côtés: ces deux os netoient éloignés que d’un pouce à leur
extrémité inférieure; ils s’articulent avec un autre os fitué entre
les fix os dont nous venons de parler, trois de chaque côté:
c’eft pourquoi on peut l’appeler l’os du milieu; là figure peut
être comparée à celle d’une fourchette, faite de façon que le
manche & les tranches auraient chacun deux pouces de longueur,
feraient un peu aplatis fur les côtés, & auraient trois
à quatre lignes de largeur, & que les deux branches ne feraient
éloignées que d’un pouce huit lignes par leur extrémité, &
formeraient une courbe alfez régulièrement arrondie à l’endroit
de leur bifurcation : ces deux branches font dirigées en arrière
& embralfent le larynx par-devant & un peu par les côtés, &
le manche s’étend en avant fous la langue; les deux os oblongs
s’articulent de chaque côté à quelque diftance de l’endroit de la
bifurcation de l’os du milieu, que l’on regarde comme l’os
hyoïde proprement dit*, car, félon cette opinion, les deux
grands os qui tiennent à l’occipital ne font que des productions
longues de l’hyoïde ; quoi qu’il en foit, elles paraiffent comme
deux bras, à l’extrémité defiruds l’os du milieu efl, pour ainfi
dire, folpendu par le moyen des deux os oblongs. Nous avons
déjà compté fept os dans l’hyoïde, y compris celui du milieu;
mais fi l’on examine ce dernier, on reconnoît aifément que
fes deux branches font foudées avec le corps par le moyen
d’une lÿmphyfe, ce qui fait déjà les neuf os dont nous avons
parlé, & peut-être le manche de la fourchette ferait-il auffi un,
es féparé dans un jeune chevaL Nous reviendrons à ce fojet à.
l’occafion de l’hyoïde du boeuf
H y a fept vertèbres dans le cou; la face inférieure dé la.
* La vraie connoifiàn ce du Cheval, &e. avec l'anatomie du Ruyni, in-foL
farts, i b-47> tab. 12.
première ( L ) a vingt-trois lignes de longueur, & la face fopé-
rieure deux pouces trois lignes, non compris les apophyfes
articulaires antérieures: cette longueur, dans la face fupérieure
de la première vertèbre, efl d’accord avec la pofition de la tête,
qui efl penchée en bas; les parties fopérieures des apophyfes
articulaires font inclinées en devant & en bas for les parties
inférieures, qui font auffi inclinées en devant & en haut for les
parties fopérieures, de forte qu’il paraît y avoir quatre apophyfes
articulaires antérieures, entre iefquelles les apophyfes condyloïdes
de l’occipital font engrénées, ce qui gêne dans certains cas le
mouvement de la tête du cheval, en comparaifon de celui de
la tête de l’homme. Les apophyfes tranfverfes font fi grandes,
qu’on les a comparées à des oreilles de chien; il aurait fallu
défigner un chien barbet, mais encore vaut-il mieux dire
quelles font un peu inclinées en bas, quelles s’étendent do
devant en arrière de la longueur de quatre pouces, & qu’elles
ont près de deux pouces de largeur. La vertèbre entière a un
demi-pied de longueur d’un côté à l’autre; la face inférieure du
corps a une apophyfe en forme de tubercule, que l’on a comparée
à un bout de MggSs le trou de cette vertèbre n’a que dix-
fept lignes de largeur de haut en bas, & un pouce huit lignes
de longueur d’un côté à l’autre.
La féconde vertèbre ( M ) a fon pivot odontoïde comme
dans l’homme: cette vertèbre & toutes les autres du cou du
cheval font alongées, mais dans des proportions différentes les
unes par rapport aux autres; la féconde eft la plus grande de
toutes, car elle a cinq pouces de longueur meforée en ligne
droite, depuis l’extrémité poflérieure de l’apophyfe de la face
inférieure, jufqu’au milieu de l’échancrure qui efl entre les
deux apophyfes articulaires antérieures qui forment la bafe du
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