D e s c r i p t i o n
N.° C D X V I .
La membrane albuginée d’un tefticule de cheval, injeâée
i f dejféchée.
Cette membrane a été prife fur le tefticule du côté gauche,
la poche qu’elle forme a environ trois pouces & demi de
longueur, & deux pouces & demi de largeur, elle tient à une
portion alfez longue de l'artère fpermatique qui a été injeéïée,
l'injection eft parvenue ju (qu'aux plus petites ramifications de
l'artère; on a enlevé une grande portion de la membrane fur le
ardens. Mais, quoiqu’il en foitde l’huile
comme le liège ; enfuite il recouvre les
épaiftie & de tous les luts imaginables,
bouchons avec une pâte compofée
il me fuffit d’avoir des bocaux pleins
d’huile deflieative & d’ardoife pulvé-
d’efprit de vin , & fermés par le moyen
rifée & tamifée: cette pâte fe durcit en
de mon amalgame, qui ne fe font pas
peu de temps , & adhère au verre de
évaporés depuis quatre ans, pour que
façon à empêcher, au moins pour un
je fois en droit de prétendre que cet
temps allez long, l’évaporation de Fel-
âmalgame empêche l’évaporation de
prit de vin. Il y a beaucoup de bocaux
l’efprit de vin : les expériences feites
au cabinet du Roi qui font formés
fur ces bocaux font plus que fuffifàntes
pour foryir de réponfe à ce qu’on m’a
objeélé à ce fojet. Au relie, fi on
veut employer l’huile pour empêcher
l’évaporation de l’efprit de vin, on
peut l’appliquer de plufieurs manières ;
outre celles qui font déjà connues,, en
voici une nouvelle. Le lîeur Lucas,
qui bouche depuis plufieurs années des
bocaux au cabinet du Roi, ne s’en
eft pas tenu à la fimple manipulation,
il a auiïi trouvé une façon de les
fermer par le moyen de l’huile .* il y
applique d’abord des bouchons de liège
ou de verre, ces derniers font les meil-
■ feurs, parce qu’ils ne fo déjettent pas
de cette manière, parce qu’elle eft peu
coûteufo & très-commode, & par con-
foquent la meilleure pour les bocaux
qu’on eft obligé d’ouvrir de. temps en
temps afin de blanchir l’efprit de vin.
Comme il eft important d’empêcher-
fon évaporation dans les cabinets d’Hif-
toire Naturelle, nous reviendrons à .ce
lujet dans la fuite de cet ouvrage, &
nous rendrons compte de tout ce qu’on,
a trouvé fur cette matière depuis la
publication de notre troifième volume,,
où nous avons rapporté ce qui étoic
connu alors, ou au moins ce qui étoit
venu à notre connoiflànce.,
côté extérieur du tefticule, pour faire voir les ramifications
artérielles à travers le refte de i’albuginée; on a jugé qu’elle
avoit été tirée d’un cheval, après l’avoir comparée aux tefticules
de cet animal.
N.° C D X V I I.
Tefticule de cheval modelé en cire.
C ’eft le tefticule du côté gauche, il a trois pouces dix lignes
de longueur, deux pouces & demi de largeur, & un pouce .
dix lignes d’épaiflèur; on voit fur ce tefticule une portion de
l’épididyme.
N.° C D X V I I I.
Bézoard de cheval.
Ce bézoard eft à peu près d’une forme ovoïde, Ion grand
diamètre a quatre pouces de longueur, & le petit environ trois
pouces, il pèle une, livre cinq onces neuf gros, fa lùrface eft
hérilfée de petits tubercules de différentes figures irrégulières;
la plufpart de ces tubercules le touchent, & il y a peu d’elpace
vuide entre les autres, ils ont prelque tous été émoulîes &
polis par le frottement; la couleur de ce bézoard eft d’un blanc
laie, fi on l’entame on voit que la fubftance des tubercules eft
dure & de couleur cendrée brune, qu’ils font revêtus d’une
couche aftèz mince plus tendre. & de couleur blanche. Je ne
lais que ce bézoard vient d’un cheval que pour l’avoir ouï dire,
il y a plus de onze ans qu’il eft au cabinet ; on m’a dit qu’il
avoit été tiré de la veflie d’un cheval des écuries du Roi à
V erfaiiles.
On a vû plufieurs chevaux qui rendoient des pierres avec
A a a ij