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taureau qui correfpondent à celles du cheval, & qui leur ref-
femblent allez pour être fufeeptibles de comparailôn & porter
les mêmes noms; ainlî nous emploierons ceux qui font en
ulâge, fans les expliquer de nouveau; mais il elt néceflâire, pour
l’intelligence de la defoription du taureau, de faire ici mention,
de certaines parties que cet animal a de plus que le cheval, &.
de celles qui different allez des mêmes parties conlîdérées dans,
le cheval r pour qu’on leur ait donné des noms différons, uni—
verfeiiement reçus ; & enfin' de rappeler les noms propres de
celles qui ne fout pas déguilëes par des termes- d’art, comme
dans le 6heval.
On appelle mufle la- partie inférieure ( A , ph x i v ) de la.
tête du taureau,. qui ell plus courte & plus large que la même
partie de la tête du cheval ou de l’âne, qui a. été défignée dans,
la defoription de ces deux animaux par le nom de mufeau; on
dit auffi le mufeatr d’un chien, d’un blaireau, &c. le rnuffie
d’un lion, d’un ours.
- Lorlqu’ii ell queltion du taureau, le cou ne porte pas le
nom d’encolure, le dos celui de reins, & les reins celui, de
rognons, comme dans le-cheval; le cou, le dos & les reins,
e’eft-à-dire-, les lomhes, font appelés de leurs vrais noms, comme
il faudrait- en Hiltoire Naturelle que chaque chofe portât le fi en
propre & unique-, làns aucun déguifement de nomenclature.
On a donné le nom- de chignon à. la partie antérieure &
foipérieure/ B ƒ du cou du taureau.
Le fanon, ell la peau ( C ) qui pend fous- la mâchoire inférieure
& le long du gofier, & qui defoend au cfelfous du
poitrail entre les jambes de devant jufqu’aux genoux cette
lignification du mot fanon appliquée- au taureau ell bien différente
de celle qu’on lui donne par rapport au cheval,, fur lequel
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ce même mot défigne un bouquet de poil qui fe trouve derrière
le boulet.
La même partie qui porte le nom d’ergot dans le cheval
doit le conforver dans le taureau, il faut feulement faire attention
que cet animal a deux ergots ( D D ) au lieu d’un dans
chaque jambe, comme nous le dirons dans la fuite.
La couronne de poil ( E E ) qui ell au bas du paturon du
cheval fe trouve aulfi dans le même endroit du pied du
taureau, ainfi cette dénomination ne doit pas être changée,
quoique l’on ne puilfe pas donner dans la defoription du
Iquelette du taureau le nom d’or coronaire, ni à’os du paturon,
aux os qui fe trouvent fous la couronne & dans le paturon *
comme nous l’expliquerons à l’article du fquelette.
- Le taureau a la troifième phalange de chaque, doigt enveloppée
d’une matière de corne ( F F ) , comme le cheval, ainfi
il n’ell pas* douteux que cette- corne ne doive porter le nom
de fabot dans- l’un comme dans l’autre- de ces animaux; cependant
on a donné le nom d’ongles aux làbots du taureau, ce
nom ell fort impropre, puilqu’il ne- doit lignifier que la conte
qui fe trouve fur la partie fupérieure des doigts, & non- pas celle
qui l’enveloppe en entier. Les- animaux filîipèdes ont des ongles
ou des griffes; le chameau a auffi des ongles, puiique la corne
ne couvre que la face fupérieure de la troifième phalange de.
fes doigts; mais le taureau, le bélier, le bouc, &c. ont dq
vrais fa bots, qui ne different de ceux des folipèdes que parce
qu’il s’en trouve deux dans chaque- pied-
Quoiqu’it y ait bien moins 'de variété dans les couleurs du
taureau que dans celles du cheval, on emploie, pour les défigner,
s. peu près les mêmes termes d’art, toutes les fois qu’ils font
appliquables ; ainfi nous ne rappeierons. point les définitions dq
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