pouces; ce cul-de-làc ne s’étendoit dans ie côté gauche que de
trois à quatre pouces à fa partie fupérieure, mais ia partie inférieure
fe prolongeoit plus loin; la partie droite étant meforée
à fon extrémité près du rétrcciflëfirent du pylore, avoit un pied
de circonférence, celle du milieu de i’eftomac, prilê au côté
droit de l’oefopliage, étoit d’iui pied dix pouces & demi; il ne
paroiffoit aucun enfoncement dans la grande courbure, le pylore
avoit cinq pouces de circonférence, le commencement du
duodénum à l’endroit le plus gros avoit fix pouces & demi, &
l’oefophage trois pouces près de feüomac; l’enfoncement de 1»
partie fupérieure de l’eftomac avoit trois pouces de profondeur
au delfous de la partie droite <5c de la partie gauche.
L’eflomac de l’âne n’eft pas moins reffemblant à celui du
cheval au dedans qu’au dehors, les parois intérieures de la partie
fupérieure font revêtues d’une membrane lifte & de couleur de
chair biancheâtre, qui eft une continuation de la membrane qui
tapi® i’oefophage intérieurement; les bords de cette membrane
font dentelés. & plus élevés que ie velouté qui revêt le refte de
l’eftomac ; la reffèmblance de conformation qui eft entre l’âne
& le cheval s’étend jufqu’aux vers, qui font dans i’eftomac de
ces deux animaux : j’ai trouvé des vers oblongs & coniques
dans i’eftomac de tous les ânes & de toutes les âneflës que j’ai
fait ouvrir, comme dans celui de tous les chevaux qui ont été
ouverts fous mes yeux; les vers de l’âne ne difïeroient en rien
de ceux du cheval, iis. avoient la même grolîèur, la même
figure, les mêmes crochets, les mêmes piquans, & en un mot
la même conformation, mais ils n’étoient pas en fi grand
nombre: je n’ai pas fait ouvrir, à beaucoup près, autant d’ânes
que de chevaux, cependant j’en ai vû allez pour me convaincre
de tous ces rapports. Plus on oblërve, & plus on en découvre de
nouveaux : lorfque j’ai fait fur i’eftomac de 1’’âne l’expérience
que M. Bertin a faite fin celui du cheval *, elle a réulfi de la
même manière; en failànt foufîler dans i’eftomac de l’âne par le
pylore, il s’eft enflé, & l’air n’eft pas forti par l’oefophage, ce
qui prouve que la conformation de i’eftomac de ces deux animaux
eft fembiabie à cet égard, & que l’âne doit avoir autant
de difficulté à "vomir que le cheval, fi l’obftacle eft formé
dans cet animal par la conformation de l’orifice fupérieur de
l’eftomac, comme il y a lieu de le croire; mais je n’entrerai ici
dans aucune difcuflion for l’âne, confidéré leparément des autres
animaux, ou compare au cheval, parce que le plan que nous
nous femmes propole dans cet ouvrage eft de commencer par
décrire tous les animaux que nous pourrons avoir, avant que
de raifonner for les oblèrvations dont ils auront été lés objets.
Le foie de lane étoit abfoiument relîèmbiant à celui du
cheval pour la couleur, la pofition, la figure & le nombre des
lobes, excepté que dans le lobe moyen la première fcilfore
communiquoit dans quelques individus avec Celle du milieu, par
une autre foiflure qui partage ie bord du lobé en deux lames;
ce vifcère avoit un pied trois pouces dans là plus grande étendue,
celle du lobe droit étoit de neuf pouces & demi de haut
en bas; le lobe gauche avoit huit pouces de longueur, &c. le
foie pefoit trois livres deux onces & demi ; il n’y avoit point
de véficule du fiel, mais ie canal hépatique étoit fort gros,
comme dans le cheval.
J’ai trouvé au mois d’avril dans le foie d’une âne® des
vers plats & fort minces, d’une confiftance molle & d’une figure
fingulière, ils étoient au nombre de douze ou quatorze, tous à
peu près de la même grandeur, & dilperles dans différais
* Mémoires de F Académie Royale des Sciences, année 1746, page 3 6,
G g g ij