X I I.
Nous pouvons*croire qu’il y a quelque chofe hors
de nous, niais nous n’en fournies pas fûrs, au lieu que
nous femmes aflurés de l ’exiftence réelle de tout ce
qui eft en nous; celle de notre ame eft donc certaine,
& celle de notre corps paraît douteufe, dès qu’on
vient à penfer que la matière pourrait bien n’être
qu’un mode de notre ame, une de fes façons de voir.
in-4.0 tome I I , page 434; in-12, tome IV , page i jy .
X I I I .
Elle ( notre ame ) verra d’une manière bien plus
différente encore après notre mort, & tout ce qui
caufe aujourd’hui fes fenfations, la matière en général,
pourrait bien ne pas plus exifter pour elle alors que
notre propre corps, qui ne fera plus rien pour nous.
édit, in-4.0 idem; in-12, page iy 8 .
X I V.
L ’ame.......eft impaflible par fon effence. édit in-4.’
tome II, page 430; in -12 , tome IV , page 132.
Réponse de M. de Buffon, à M M. les Députés
& Syndic de la Faculté de Théologie.
J ’ai reçu la lettre que vous m’avei fait l ’honneur de
m écrire, avec les propofitions qui ont été extraites de
mon livre, àr je vous remercie de m’avoir mis à portée
de les expliquer d ’une manière qui ne laijfe aucun doute
ni aucune incertitude fur la droiture de mes intentions ;
i f f i vous le defire£, Mejfieurs, je publierai bien volontiers,
dans le premier volume de mon ouvrage qui paroitra, les
explications que j ’ai l ’honneur de vous envoyer. Je fuis
avec refpeü,
M e s s i e u r s ,
Votre très-humble &
très-obéijfant ferviteur,
B u f f o n .
b ij
Le 12 mars 17JI*