deux artères & une veine ( B); après l’avoir foufïïé dans un
foetus avorté, j’ai trouvé qu’il avoit jufquà cinq pouces de circonférence
à quelque diftance de l’ombilic, & qu’en le prolongeant
plus loin il le réduifoit à un pouce de tour dans
quelques endroits ; la longueur de la portion ( C ) du cordon
ombilical, qui s’étend depuis l’ombilic jufqu’à i’épanouilfement
de l’amnios (D) , étoit d’un pied & demi; l’ouraque le termine
par un orifice (E ) qui elt lür un des côtés du cordon ombilical,,
à l’endroit où i’amnios s’épanouit & s’étend de toutes parts
pour envelopper le foetus; à ce même endroit le prolongement
de l’ouraque forme l’allantoïde, qui le replie autour du cordon,
& en revêt tout le relie ( F ) qui avoit un pied de longueur
& qui étoit tors. Lorlque l’aiiantoïde efl parvenue jufquau bout,
elle s’étend fur le chorion, le tapiffe intérieurement & y adhère,
de forte que ces deux membranes ne font qu’une feule enveloppe,
dont les parois intérieures font formées par l’allantoïde
& les extérieures par le chorion que l’on voit à l’endroit (H)
qui elt replié pour le faire paraître dans la figure; la circonférence
du cordon étoit de deux pouces auprès du nombril, &
de trois pouces, auprès du chorion, parce que les yailîèaux deve-
Koient plus gros à meiïire qu’ils en approchoient.
L’allantoïde du cheval ne forme pas une bourfe entière
comme celle des ruminans, mais elle revêt environ la moitié
des parois de la cavité qui elt entre l’amnios & le chorion.
Pour avoir une idée de: cette cavité & de l’espace qu’occupe
l'allantoïde, repréfentons-nous d’abord l’amnios comme un lac
dans lequel le foetus elt renfermé, & l’allantoïde avec le chorion
comme un autre lac qui enveloppe le premier & qui elt plus
grand, de forte qu’il relie un intervalle entre deux; la feconde
portion du cordon ombilical traverfe cet elpace en fe prolongeant
depuis
»depuis le premier fac jufqu’au fecond, l’allantoïde revêt cette
portion du cordon &c toutes les parois intérieures du fecond
fac, dont les parois extérieures font formées par le chorion,
■ comme nous l’avons déjà dit: l’orifice de l’ouraque, qui elt
dans le cordon ombilical près de l’amnios, fournit une liqueur
épailfe & de couleur roulfe, qui elt contenue dans la cavité
dont nous venons d!indiquer les limites,, & qui a une odeur
nrineufe, for-tout lorlqu’elle elt échauffée; on y trouve des corps
d’une confiltance allez folide, auxquels on a donné le nom
Ehippomanès.
On croyoit que le poulain apportait en nailîânt cet hippo-
manès fur fon fiont; j’ai reconnu que ce lait elt faux, parce
qu’il elt impoffibie que l’hippomanès, qui elt renfermé entre
lamnios & l’allantoïde, touche au foetus ni forte au dehors
làns que les membranes qui le contiennent foient déchirées;
mais lorlque la jument met bas, & que le foetus rompt fes enveloppes
en venant au jour, alors l’hippomanès tombe avec la
liqueur qui s’écoule, car pour l’ordinaire il n’a aucune adhérence
avec lamnios ni avec l’allantoïde, ainfi rien ne le retient. Le
foetus ne peut 1 apporter for fon front que dans un foui cas, qui
doit etre fort rare ; c’ell lorlqu’en fortant de fes enveloppes il
les rompt & qu’il en relie une partie colée lin fa tête : i’hippo-
manes doit naturellement fe trouver dans cette partie des enveloppes,
parce que fon poids le fait glilîèr dans l’endroit le plus
bas, qui elt aulfi le plus près: de la vulve, au moment où la
tete du foetus y palfe. Il folfifoit de bien connoître la pofitiotï
de Ihippomanès, pour être alforé qu’il 11e pouvait pas tenir au
front du poulain; mais pour favoir quelle était là nature, il
talloit examiner là forme, qui varie toujours dans differens
fojets, & fouvent dans le même, & enfoite trouver quel rapport
Tome IV. T t