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rognons, des côtés, du ventre & des flancs; l’arrière-main reri-
ferme la croupe, les flanches, la.queue-, les fefïès, le grafîèt, les
euiflès , le jarret & le relie'des jamfles de-derrière;
On a fait encore une autre divifion générale- du■ cheval en
quatre parties, lavoir, la tête, le corps, le train de devant Sa
le train de- derrière; le dos, les rognons, le ventre, les côtés &
les flancs compofènt le corps; le train de dëvant eft formé pa?
l'encolure, les épaules, le poitrail' & les jambes de devant ; «Scie
train de derrière par la-croupe, la queue, les hanches & les
jambes de derrière.-
On doit toujours regretter le temps qui eft employé à expie
quer & définir, des termes d’art qui pourroient être changés
en d'antres termes généralement connus; par exemple, pourquoi
dans le cheval le nez eft-il appelé chanfrein! pourquoi les narines
ont-elles- le nom denaféaux’, & la mâchoire inférieure celui de
ganache, tandis« qu’on a1 confèrvé les vrais noms du front, des
iév res-, deda- bouche & du menton, &c! iî'eft certain que les
nalèaux du cheval ne reflêmbient pas moins à des narines que
Ion menton ou- là ganache ne refîèmble à. un menton ou à une
mâchoire- inférieure, ainfi les- nalèaux devraient porter - terrent
de narines, .comme le menton porte 1e nom dé"menton. II y a
d’autres parties, comme les filières du cheval, pour lefquelles il
fout des noms particuliers, parce quelles ne le trouvent que
dans certains animaux; mais à quoi bon s’impofèr la néceffité
d’apprendre-de'nouveau des-chofes que l’on fait déjà, en les
tenant dégüiteés par dès noms peu ufités, au- lieu de- les pré-
lènter fous le nom le plus univerlèllément reçu ? c’eft un relie
de barbarie groflière, ou peut-être’de pédanterie myflérieufe ;
car ces différais noms pour là-même choie ne viennent que
duiî: mélange de langues pu de- jargons. Les-charlatans , qui hç :
peuvent étaler qu’une vaine fcience de noms, en conlèrveîit
i’ulàge, & obligent les autres à les apprendre ; les artifans
relpeélent cet ufage, & ne font pas même eu état de s’y
fcuflraire, ceux qui peuvent te faire doivent donc proforire peu
à peu- toutes lés dénominations lùperflues. Nous ne les emploi-
rons que te moins que nous pourrons- dans la fuite de cet
ouvrage, & une des principales rations qui nous a obligés à en
rapporter les définitions,; a été pour faire voir que l’on peut
fe palier de ces noms-, parce qu’il y en a de meilleurs & de
plus faciles, puifqu’ort les lait d avance.
On emploie des termes d’art pour dénommer les différentes
couleurs du poil des chevaux, comme pour défgner les parties-
de leur corps, parce que la grande variété, qui fe trouve
dans les conteurs & dans leurs nuances a fait- multiplier les
noms: comme la plufpart ne font connus- que des- gens qui
fe font- appliqués à ia connoilîânce des chevaux, il eft à
propos, pour faire entendre le langage des connoilîèurs en
ce genre, d’expliquer ces noms en même temps que nous,
détaillerons les différentes couleurs- que - l’on a remarquées dans
ces animaux. On auroit déjà pû--faire obferyer que nous nous
fervons de termes impropres, en difânt que les chevaux font
de differentes couleurs; i’ulâge eft' de dire qu’un cheval eft de
tel poil ou de telle robe, & non pas de telle couleur; cependant
il eft certain que ces deux exprefîions, poil & couleur) ne
font pas équivalentes, c’efl pourquoi nous les empioironscha.--
cune dans leur propre fignification.-
Qtioiqu’ii y ait beaucoup de diverfité dans les couleurs des
chevaux, cependant elles ne font pas àfîèz variées pour que l’on
foit obligé, dans 1e détail que l’on' fera, de-iüivre-un ordre
méthodique afin de les faire retenir de mémoire plus, aifément.;;
LJ iij.