plus de confiance fur ce fujet, qu’on ne peut pas douter qu’il né
tût bien inftruit du fait : puiiqu’il làvoit que certains chevaux
n’avoient point de mamelles, & que d’autres'en avoient, il pou-
voit auffi ayoir des raifons pour diftinguer ceux-ci par la ref-
tèmblance qu’il leur attribue par rapport à leur mère ; car quoique
te produit d’un cheval & d’une jument ne reffemble pas aflèz
à là mère pour être femelle comme elle, cependant s’il y a
Beaucoup de reffèmblance à d’autres égards, pourquoi n’y en
aurait-il pas auffi par rapport aux mamelles, qui font bien confi
tantes dans la mère & allez bien formées pour quelle en puiflè
donner au foetus? au lieu que fi ce foetus reffemble allez au
père, non feulement pour être mâle comme lui, mais encore
s’il lui reffemble plus qu’à la mère par d’autres parties, il n’eft
pas étonnant que cette reflèmblance s’étende auffi julqu’aux
mamelles, & que le foetus n’en reçoive point d’un pète qui
H en a point, ou qui en a de fi petites & fi peu marquées,
qu il il en communique rien au foetus. On pourrait faire encore
bien d’autres raifonnemens fur cette matière, mais il faudrait
auparavant que lès faits fufient bien confiâtes, & qu’on fût pré-
cifément fi les mamelles s’oblitèrent dans certains chevaux ou fi
elles leur manquent en tout temps, & fi ceux qui en ont reflèni-
blent plus à leur mère qu’à leur père, &c. c’eft aux obfervateurs,
qui peuvent fuivre les générations des chevaux dans des haras,
à éclaircir ces doutes: quoi qu’il en foit de tous ces faits,1 il eft
dès-à-préfent bien certain, comme l’a dit M. de BufFon*, que
les mamelles ne font pas un caractère aflèz confiant, ni même
aflèz évident pour être employé dans des divifions méthodiques
dès quadrupèdes, telles que M. Linnæus les a faites*; l’exemple
* Vol. I , pag. 34.
* • Car, Linnæî fyjiema natures, w 'u
du cheval pourrait en être une preuve fuffilante, mais nous en
rapporterons encore d’autres dans la fuite de cet ouvrage.
Le tefticule gauche (G) eft repréfenté à découvert, & le
droit eft cenfé être refté fous le ferotum ; ils ont la figure d’un
ovoïde aplati de trois pouces trois lignes de longueur, fur deux
pouces trois lignes à l’endroit le plus large, & ' un pouce &
demi depaiflèur; la fubftance intérieure étoit d’une couleur grife
tirant feu le brun; i’épididyme (H) fort de la partie antérieure
& adhère à la membrane vaginale, for laquelle il s’étend à quelque
diftance de l’extrémité antérieure du tefticule, en parcourant
une ligne à peu près parallèle à cette même extrémité. En
ouvrant l’épididyme, on voit très-diftinélement les vaiflèaux dont
il eft compofé, ils font jaunâtres & pelotonnés en plufieurs
petits paquets; la largeur de l’épididyme eft de huit lignes for
la partie antérieure ( I ) du bord fupérieur du tefticule, & de
cinq lignes fur la partie poftérieure (K ) , iepaiffeur eft de deux
à trois lignes fur ce même bord du tefticule. Lorfque l’épididyme
eft parvenu vis-à-vis le bout poftérieur du tefticule, i fe replie
fur lui-même, & forme le canal déférent, qui foit plufieurs
finuofités fort apparentes, Si qui font raflèmblées en une pelote
aflèz grôflè ( L * les canaux déférens (M N ) avoient deux
lignes de diamètre fiir la longueur d’un pied deux pouces; plus
loin ils deviennent beaucoup plus gros ( O) , car ils avoient
jufqu’à quinze lignes de circonférence, fur la longueur d’environ
fept pouces, & le refte julqu’à l’urètre étoit long de trois
pouces, & n’avoit qumæ ligne de diamètre. La cavité des canaux
déférens étoit un peu plus grande dans la portion la plus grofle
que dans les autres, mais non pas à proportion de la groflèur
du canal, parce que les parois font beaucoup plus épaiflès dans
cet endroit, & qu’il y a de plus que dans les autres une