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D E S C R I P T I O N
DE LA PART I E DU C A B I N E T
Ui
qui a rapport a l ’Hiftoire Naturelle
D U C H E V A L .
N.* C D X I V.
Hippomanès.,
IL y en a pîufieurs de différentes grandeurs, qui font conlèrvés
dans l’efprit de vin*; les uns flottaient dans l’allantoïde fans
y avoir aucune adhérence, les autres tiennent encore à une
le public, & qui m’importe fort peu à
moi-même: je ne fais mention de cet
écrit que parce qu’il fc trouve dans le
* A propos de ces morceaux d’H i f '
toire Naturelle conïèrvés dans l’efprit
de vin, je dois rendre compte de la
façon dont l’amalgame de mercure &
de plomb ou d’étain s’efl maintenu pour
empêcher l’évaporation de lelprit de
vin, depuis le temps où j’ai parlé de
ce procédé pour fermer les bocaux des
cabinets d’Hiitoire Naturelle dans le
troifième volume de cet ouvrage, page
1 93'■ P pourrais auffi faire quelques
réflexions fur une forte de critique à ce
fujet, que l’on a fait imprimer dans les
Mémoires de l’Académie des Sciences,
armée 174-6, quoiqu’elle n’ait été donnée
qu’en 1 7 3 1 ; j’y répondis par écrit
dans le même temps, mais je me garderai
bien de rapporter le détail de cette dit
«uffton, qui ferait trop indifférent pour
recueil de: l’Académie des Sciences,
& qu’il a pour auteur un de mes confrères
dans cette Compagnie ; car pour
le fond de la chofe, fon écrit n’influera
pas au phyfique fur la propriété de mon
amalgame, & pour le moral, c’eff-à-
dire, le mérite de cette invention, elle ne
me flatte pas affez pour me faire defirer
d’en introduire l’ufage. Chacun bouchera
fes bocaux ou fes bouteilles comme
il lui plaira, je ne demande aucune
préférence pour le procédé que j’ai indiqué;
je ne me ferais pas même avifé
de faire des recherches de cette efpèce,
s’il n’étoit de mon devoir de tenir dans
le meilleur état qu’il eft poflïble, les
portiQii
d z i C a b i n e t . 369
portion de cette membrane. à laquelle ils font colés, & qui
femble leur fervir de pédicule.
N.° C D X Y.
Portion du corps caverneux de la verge du cheval,
dejjechée.
Cette portion de la verge a quatre pouces trois lignes de
longueur, & environ quatre pouces neuf lignes de circonférence :
on voit dans cette pièce qu’il n’y a qu’un feui tuyau pour le
corps caverneux, & qu’il eft traverfe par des filamens tendineux
qui fuivent différentes direétions; la gouttière qui était occupée
par l’urètre eft bien marquée fur la face inférieure de cette
portion du corps caverneux.
bocaux du cabinet du Roi, ainfi que
tout ïe refie de cette grande col lésion
d’Hiftoire Naturelle. J’ai réuffi à empêcher
l’évaporation de l’efprit de vin
en fermant les bocaux avec une amalgame
de mercure & de plomb ou
d’étain, & j’en ai une. preuve réelle:
l’on peut voir au cabinet d’Hiftoire
Naturelle pîufieurs bocaux qui font
bouchés de cette façon, fur-tout un très-
grand qui renferme une rouffette : c’eft
le.premier fur lequel j’ai éprouvé l’amalgame,
il eft cylindrique, fa hauteur eft
de dix-fept pouces,- & fon orifice a trois
pouces & demi de diamètre j il y a quatre
ans qu’il eft fermé, & cependant il
ne paroît aucune diminution fènfibïe dans
i’efprit de vin dont il eft rempli : voilà
ce qui me fait croire que les épreuves de
mon procédé que l’auteur de l’écrit que
Tome I V
j’ai cité plus haut, a répétées fur deux
fioles, auroient pu mieux réuffir fi elles
avoient été mieux faites, & que malgré
le mauvais fuccès de fes expériences à
ce fujet, & les railonnemens qu’il fait
contre l’amalgame, il ne Iaifïoic pas
d’être bien fondé à conclurre en ces
termes: I l efl au moins déjà très-certain
que ce lut efl préférable à tous
les luts qui ont été employés ju fq u ’ ici
pour empêcher Vévaporation. ( Mém.
de l’Académie Royale des Sciences,
année 174-6, page ) : il fe peut
bien auffi qu’il foit meilleur que les
luts que l’on a faits avec de l’huile,
parce que l’huile eft diffoluble par
i’efprit de vin Iorfqu’elle eft rancie,
& qu’en quelque état qu’elle foit, il
n’eft pas poffible qu’elle réfille autant
que le mercure à l’impreffion des elprits
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