circonférence de la couronne étoit d’un peu plus d’un pied; il
y avoit un pied neuf pouces de hauteur depuis le bas du pied
jufqu’au jarret.
Le fabot avoit cinq pouces de longueur depuis la pince jufqu’au
talon, quatre pouces de largeur d’un quartier à l’autre,
environ trois pouces & demi de hauteur en devant, un pied
de circonférence près de la couronne, & quinze pouces dans
le bas.
Toutes ces dimenfions font autant d’élémens qui entreront
dans la comparaifon que nous ferons du cheval avec les autres
animaux, mais elles ne .nous repréfentent que des traits trop
vagues & trop imparfaits polir donner une idée diftinéte de cet
animai ; il faudrait donc tâcher de les rapprocher & d’exprimer
leur union pour parfaire une elquifîê. Le cheval a la tête alon-
gée & le Iront aplati, les yeux éloignés d’un de l’autre & placés
un peu de côté, les.nafeaux font ouverts près de l’extrémité du
ntufeau, & là bouche eft placée un peu en delfous, de forte que
la lèvre fupérieure eft plus avancée que celle de delfous: cet en-
femble lui donne un air de douceur & de docilité; le ntufeau en
entier, c’eft-à-dire, la partie inférieure de la tête, qui eft com-
polée par les deux mâchoires & le nez, & qui s’étend prelque
julqu’aux yeux, eft fort longue en comparaifon de l’elpace qui
le trouve entre les yeux & les oreilles : cette même partie
eft étroite, die paraît comprimée for les côtés, & un peu
arquée fur la longueur du nez, que l’on appelle le chanfrein; les
oreilles font terminées en pointe, élevées au haut de la tête, &
placées l’une près de l’autre: ces traits donnent de la fineffe à là
phyfionomie; le front court & étroit, les oreilles pointées en
avant, & les yeux prompts à s’animer, indiquent l’ardeur & le
feu dont le cheval eft fufeeptible; là- tête, qui eft petite à
proportion
proportion du corps, & fon cou étroit, alongé & relevé, fes
' jambes minces & longues indiquent là légèreté; les juftes proportions
de fon coi'ps & l’arrondiffement de la croupe marquent
là force; fon cou robufte Si fes jambes nerveufes annoncent
.qu’il eft ferme ôc alfuré dans toutes' fes altitudes, & qu’il eft
■ capable de réprimer fes efforts julque dans la plus grande ardeur.
Voilà ce qu’on pourrait juger du cheval à ne le voir que dans
l ’état de repos; mais dès qu’il fe meut, il a une démarche fière
.& un port noble,, tous fes mouvemens font fouples & lians> il
fe livre à la plus grande vîtefle, & il lùpporte la plus grande
fatigue : cet animai peut encore fournir à l’un & à l’autre de
ces exercices, après avoir été à moitié ufé par le travail, ce qui
prouve qu’il eft auffi-bien conftitué à l’intérieur pour la force,
qu’à l’extérieur pour l’élégance des proportions.
Avant que de donner le détail des obfervations que j’ai
faites for les parties intérieures du cheval, il eft néceflàire de
rapporter les principales dimenfions de l’individu qui m’a fervi
de fojet pour cette defeription, afin que l’on puiffe juger de là
taille: ce cheval ne marquoit plus & étoit âgé, je le fis tuer
au commencement du printemps; il avoit fept pieds de longueur
melurée en ligne droite depuis le bout du mufeau jufqu’à
l’origine de la queue; la longueur de la tête, depuis le bout des
lèvres jufque derrière les oreilles, étoit d’un pied huit pouces,
& la circonférence, prife au deffus des yeux, de deux pieds &
demi ; le cou avoit un pied dix pouces depuis l’omoplate julqu’à
l’oreille, un pied onze pouces de circonférence près de la tête,
& trois pieds auprès des épaules: la hauteur de ce cheval étoit
de quatre pieds cinq pouces depuis terre julqu’au garrot, & de
quatre pieds trois pouces depuis le bas du pied jufqu’au deffus
de l’os de la hanche; le corps avoit quatre pieds fept pouces
* Tome IV . Q q