endroits des canaux biliaires; iorlqu’ils étoient en repos, ils
formoient un ovaie qui avoit environ neuf lignes de longueur
& fix lignes de largeur, comme on peut le voir planche^xil,
où un de ces vers eft reprélénté de grandeur naturelle, vû par
deflùs fig. 2, & par ddîous fig. j ; le milieu de la face fupérieure
& de l’inférieure eft uni, mais les bords font dilpofés en ondes,
à peu près comme une fraife de veau; la partie antérieure
femble être écbancrée de chaque côté & terminée dans le milieu
par une forte de tête oblongue (A , fig. 2 & 3 ) ; cette tête eft
de la longueur d’une-ligne, & paroît percée par un trou à fon
extrémité un peu en deifous (B , fig, 3 '); il y a une autre
petite ouverture ronde ( C ) , dont les bords font un peu élevés
& placés fur la face inférieure du vers à l’origine de la tête,
cette face eft blancheâtre dans le milieu, qui eft environné d’un
limbe d’une ligne de largeur, teint de blanc laie ou de brun
clair; la face fupérieure (fig. 2 ) eft femblable à l’inférieure pour
les couleurs, mais on y voit de plus des ramifications noirâtres
qui s etendoient depuis la tête julqu’à l’extrémité du vers, ces
ramifications ne font pas toujours apparentes ni reflemblantes
pour la divilîon des rameaux ; on diftingue encore derrière le
trou ( C, fig. 3 ) qui eft fur la face inférieure, des fortes de
petits vaiflèaux blancheâtres & pelotonnés qui paroiflént aufli
for l’autre face (fig. 2 ) au même endroit; ces vers ne peuvent
le mouvoir & aller en avant qu’en fe traînant, iis avancent la,
partie antérieure de leur corps, & par ce mouvement ils s’aion-
gent au point d’avoir un pouce de longueur, mais en même
temps ils le rétréciflènt de façon, qu’ils n’ont plus qu’environ
trois lignes à l’endroit le plus large (fig, 4 , où un de ces vers
eft vû par delfos de grandeur naturelle, & fig. j , où il eft vû
par deifous ). ; bien-tôt iis retirent en ayant la partie poftérieure
de leur corps, & par ce fécond mouvement ils parviennent
à lé déplacer entièrement, & ils reprélèntent la même forme
arrondie qu’ils avoient avant de lé mouvoir.
Ces vers reflêmblent parfaitement à. ceux qui lé trouvent
dans le foie des moutons, & que ion appelle des douves, je 11’ai
trouvé aucune différence entre les uns & lès autres dans la
comparaifon que j’en ai faite. On a rapporté dans lé Journal
des Savans2, que les bouchers avoient remarqué que ces vers-
ne fe trouvoient dans le foie des moutons que iorlqu’ils étoient
malades pour avoir mangé d’une efpèce de fideritis-h, & que les
vas font femblables à la feuille de cette. herbe : on pourrait
comparer leur figure à celle des feuilles de bien d’autres plantes;,
je ne lais fi la fideritis caufe des maladies aux moutons, mais
je fois fur que l’ânelîé dans . laquelle j’ai trouvé ces vers
11 avoit aucune apparence de maladie lorlque je la fis tuer, elle
étoit jeune & bien çonftituée : la grande reflèmblance que j’ai
oblérvée entre l’âne & le cheval, même pour les vers coniques,
que j’ai vûs en grand nombre dans l’eftomac de ces deux animaux,
me fait foupçonner qu’il lé peut trouver aufli des douves
. dans le foie du cheval, quoiqu’il paroiflè que l’on ait voulu
l’excepter du nombre des animaux qui avoient de ces fortes de.
vers dans le foie, lorfqu’on eut fait à ce fojet les recherches qui
lé trouvent dans les E'phémérides des Curieux de la Naturec;
il eft vrai que je n’ai point vû de ces vers plats dans quelques
foies de cheval où je les ai cherchés, mais je ne renonce pas
à luivre cette oblérvatipn for un plus grand nombre.
La rate de l’âne reflèmbloit à celle du cheval pour là
* Année 16 68 , p a g e 67..
b Sideritis glabra arvenjts. î
■ M ifç , acad, nat, cur. ann.. 1675,
C g g ü j .