regardant à travers j’aperçus une matière jaunâtre ( A , fy . -2,
p l x x i ) qui tenoit à une forte de pédicule (B), je ne doutai pas
que cette matière ne fut un fodiment qui s’étoit attaché à i’aiian-
toïde ; alors j’ouvris cette membrane, & j’en détachai aifément
le fodiment (A , f g - j ) qui n’étoit que colé au pédicule (B),
comme je l’ai expliqué dans la defcription de l’âne ; il m’a paru
de même nature que les fodimens de la liqueur de l’allantoïde du
cheval & de l’âne; mais, pour ne laiflèr aucun doute, je fis évaporer
une certaine quantité de la liqueur que je tirai de l’allantoïde,
&. il fe forma par cette opération un réfidu femblable au fodiment
que j’avois trouvé dans l’allantoïde. Je hinfifterai pas davantage
for ce fojet, que j’ai rapporté en détail à l’Académie des
Sciences *.
Le chorion Sc l’amnios forment, comme l’allantoïde, deux
prolongemens qui s’étendent dans les cornes de la matrice,
mais ils 11’y adhèrent pas, comme dans la jument, par des
rugofités, c’efl au contraire par de petits placenta qui font
foparés les uns des autres, Sc diftribués à différentes diflances,
j’en ai compté julqu’à près de cent pour un foui embryon; on
leur a donné le nom de cotylédon, ils font aplatis, de figure
ovale, Sc formés en partie par la matrice, Sc en partie par le
chorion; il s’élève for les parois intérieures de la matrice, des
tubercules ovales, correfpondans à d’autres tubercules de même
figure, qui fe forment for la face extérieure du chorion; ces
tubercules font appliqués l’un autour de l’autre, Sc le compofe d’un
tubercule de la matrice environné par un tubercule du chorion t
eft ce qu’on appelle un cotylédon; chaque cotylédon attache le
chorion à la matrice lorfque le foetus a pris un certain accroif-
fement ; alors fi on fépare le chorion de la matrice, les
* Mémoires de l’Académie Royale des Sciences; année 1752-
cotylédons
cotylédons fe partagent en deux parties, dans le moment de
cette disjonction l’on aperçoit que les tubercules du chorion
font hérifîes de petits prolongemens, Sc que ces prolongemens
fortent'de plufieurs cavités qui pénètrent dans les tubercules de
la matrice; ces tubercules fe détachent naturellement l’un de
l’autre lorfque la vache met bas, Sc ceux qui relient dans la
matrice s’oblitèrent dans la foite Sc s’effacent en entier.
Pour faire voir l’intérieur de la matrice de la vache Sc les
enveloppes du foetus dans l’état où elles fe trouvent lorfou’il
eft près de fon terme, ces parties font repréfentées fig. i , pl. x x i ;
le vagin Sc la matrice font ouverts, on y peut diftinguer le
vagin ( A J , les lèvres de la vulve ( B B ) , fe clitoris ( C ) ,
l’orifice de l’urètre ( D ), la veffie ( E ) , l’orifice ( F ) de la matrice,.
le cordon ombilical ( G ) , le commencement (H ) de
l’épanouiflèment de l’allantoïde, une portion ( I ) de l’allantoïde
qui a été foufffée, le fodiment ( L ) de fa liqueur de f’aifantoïde
vû à travers cette membrane, les deux cornes ( M M ) de
l’allantoïde qui ne font pas enflées au-delà des endroits (NN) ,
l’amnios ( O O O O ) , le chorion ( P PP ) , la matrice ( Q_Q_Q),
les tubercules de la matrice ( R R R ) , les tubercules du chorion
( S S S), les cotylédons à demi foparés (T T ) , un tubercule
de la matrice vû en partie ( V ) , un tubercule du chorion vû
en partie (X) , les cotylédons ( Y Y ) vûs à travers i’amnios, là
corne gauche (Z) de la matrice, le pavillon (a), la trompe (b),
le tefticule (c ), & enfin les vaiflèaux fpermatiques (d ) .
J’ai remarqué dans les embryons du taureau, que les endroits
où les cornes dévoient paraître font marqués par une tache
rougeâtre & par une forte d’empreinte fur la peau ; on voit par
deffous quelques filets qui fortent du périofte près du bord
poftérieur de l’os frontal ; l’empreinte qui défigne l’endroit des
Tome IV- S f f