
 
		qu'il eft  étroit  de boyau; ceux qui font  ainfi  conformés, mangqpt  
 peu pour la plufpart,  cependant  iis ont prelque tous de l’ardeur. 
 Si  le  ventre  delcend plus  bas  que  les  côtes,  &  fi  cette  partie  
 eft  trop  pleine,  on  dit  que  le  ventre  eft  avalé,  &   que  c’eft  
 un  ventre  de vache;  fi  avec  cela  le  cheval  eft  jeune,  s’il  mange  
 beaucoup  &  s’il  touffe  fouvent,  on  doit  craindre  qu’il  ne  devienne  
 pouflif. 
 Les  flancs  qui  ne  font  pas  aflèz  remplis  font  appelés flancs  
 retrouvés; lorfqu’iis  font  creux,  c’eft  une  autre  difformité,  &  fi  
 la  dernière  des  fàuffes  côtes  eft  trop  éloignée  de  l’os  de  la  
 hanche,  ou  fi  elle ne  defcend  pas  aflèz  bas,  le  cheval ne  prend  
 point  de  corps  ou  le  perd  aifement,  pour  le  diftinguer  on  dit  
 qu’il  a  la  côte trop  courte. 
 En  général  les  chevaux  font  efflanqués ,  ceft-à-dire,  manquent  
 de  flanc  dès  qu’ils  reflentent  de  la  douleur  dans  quelque  
 partie  du  train  de  derrière.  Lorfque  les  flancs  battent plus  qu’à  
 iordinaire,  fans  qu’il  y ait d’excès  de  fatigue, le  flanc  eft  altéré;  
 mais  fi  c’eft  feulement  parce que  le  cheval  refpire difficilement  
 lorlqu’il  s’exerce,  on  l’appelle fouflkur,  ou  gros  d'haleine  fi  ce  
 défaut  eft moins  fènfible,  &  on  le  diftingue  aifement  de  ceux  
 qui  ont  le  flanc  altéré,  parce  que  les  battemens  du  fouffleur  
 s’arrêtent  dès  qu’il  eft  en  repos. 
 Les  croupes  qui  ne  font  pas  aflèz  arrondies  depuis  les  reins  
 jufqu’à la  queue,  &  qui  paroiflènt courtes parce quelles tombent  
 trop  tôt,  paflènt  pour  être  difformes,  on  les  appelle  des  croupes  
 avalées ou  des culs de prune;  les  croupes  coupées  font  celles  qui  
 n’ont  pas  allez  de  faillie  8c.  d’étendue  en  arrière,  &   enfin  on  
 donne  le  nom de  croupe  de  mulet  à  celles  qui  font  tranchantes,  
 parce  que  les  feflès  font  aplaties :  ces  défauts  ne  font  d’aucune  
 conféquence  pour  la  bonté  du  cheval. 
 -  Lorfque les. os  du  haut  des  hanches  font  trop  élevés  dans un  
 cheval  qui  n’eft  pas  fort maigre,  il paflè  pour  avoir  les  hanches  
 hautes,  mais  s’il  eft  fort gras,  on  dit  que  le  cheval  eft  cornu;  
 ordinairement  la  côte  plate  &  le  ventre  avalé  le  rendent  tel,  
 cette  difformité  donne  toujours  l’apparence  de  la  maigreur.  Si  
 l’une  des  hanches  eft plus  baffe  que  l’autre,  on  dit que le cheval  
 eft  épointé  ou  éh&nché:  on  peut  juger  de  la  conformation  des  
 hanches  par  la  fituation  du  jarret;  s’il  eft  trop  en  arrière,  les  
 hanches  font  trop  longues  &   le  cheval n’eft  jamais  bien  fort; fi  
 les  hanches  s’étendent  à  plomb  for  le  boulet,  elles  font  trop-  
 courtes-,  alors-  le jarret  11e  plie  que  difficilement. 
 La  queue placée  trop  haut rend  la  croupe  pointue,  celle  qui’  
 eft  trop  baffe dénote  que  les  reins  font  trop  foibles.  On  peut  
 juger  qu’un  cheval  eft  vigoureux,  s’il  ferre  la.  queue  lorfqu’on  
 veut  la  relever:  on  appelle  queues  de  rat  celles  "qui  n’ont  que-  
 peu  de  poil,  elles  font  défeétueufès  de  même  que  les  queues  
 courtes  &   celles  qui  tombent  à  plomb  au  lieu  de  former  une  
 convexité  en  fortant  de  la  croupe,  ce  qu’on  appelle porter  la  
 queue  en  trompe. 
 Les  chevaux  qui  ont  le  coude-trop  ferré  entre  les  côtes, portent  
 la  jambe  &  le  pied  en  dehors ;  ceux  qui  l’ont trop  ouvert,  
 c’eft-à-dire,  trop  éloigné  des  côtés,  portent  le  pied  en  dedans;;  
 l’une  &   l’autre  pofition  dénotent  de  la  foibieflè. 
 Les  bras  longs  font  les  plus  forts,  les  bras  courts  font plus-  
 favorables  pour  le  mouvement  &  le  pli  de  la  jambe;  le  bras,  
 menu  eft  difforme,  &  de  plus  on  en  peut  conclurre  que  la  
 jambe  n’a  pas  de  force. 
 Lés  genoux  gros  &  enflés  font  foupçonner  que  la  jambe eft  
 travaillée ; mais  c’en  eft  une  preuve  certaine lorlqu’ils  font couronnés  
 ,  c’eft-à-dire,  pelés  dans  le  milieu,  <Sc  lorfqu’on  eft  fim