La panlè ayant été ouverte dans le contour de là grande
circonférence, on l’a leparée en deux pièces, dont l’une (fig. i ,
planche x v 1 ) repréfente les parois inférieures de la panlè
vûe au dedans; & l’autre (fig. 2 J les parois fupérieures vûes
anlfi au dedans : on reconnoît dans ces deux figures l’oefo-
phage ( A , fig. 1 & 2 ) , la grolîè convexité ( B ) & la
petite ( C ) , on y diltingue aifément les rebords ( D E F )
qui font épais & d’une confiflance un peu plus ferme que celles
du relfe de la panlè; ils font revêtus d’une membrane nue &
d'une couleur de blanc laie & jaunâtre, de même que les
endroits ( G H , fig. 2 ) des parois fopérieures de la panlè,
tandis que les autres endroits ( voyei fig. 1 è r 2 , pi. x v i , &
la partie A A de la fig- 2 , p i x v i i ) , & principalement folles
parois fupérieures, font garnis d’un très-grand nombre de
papilles oblongues & fort minces, dont les plus alongées ont
julqu’à cinq pouces de longueur, & environ une ligne de
largeur ; ces papilles font pofées fort près les unes des autres,
de façon qu’elles cachent entièrement la membrane à laquelle
elles tiennent; elles font revêtues, de même que cette membrane,
par une forte de velouté fort mince & fort tendre qui les
enveloppe & qui leur fert de gaine; cette membrane veloutée
ell brune, elle s’enlève aifément, & lorlqu’on la fépare de la
membrane qui ell deffous, on voit les papilles qui tiennent à
cette fécondé membrane fortir de la membrane veloutée comme
d’autant de gaines; ces papilles font fort étroites & fort foupies
çn fortant de leurs gaines.
Le bcamet ( C , fig. 1 , pl. xv & x v i i ) n’eft diftingué de la
panlè ( A ) , comme nous l’avons déjà dit, que par un rétrécilîè-
ment, qui avojt un pied huit pouces de circonférence, & qui ell fi
peu marqué, qu’on ne lè fèroit fans doute pas avile de diflinguer
Ie bonnet de la panfe pour en faire un ellomac leparé, &
qu’on ne l’auroit au contraire regardé que comme un prolongement
de la panlè, fi lès parois intérieures ( J , figure i & 2 ,
pl. x v i , & B , fig. 2 , pl. x v i i ) n’étoient conformées bien
différemment de celles de la panfe; au lieu de papilles on voit
for les parois intérieures du bonnet, une forte de rélèau formé
par des cloifons minces, qui ont jufqu’à quatre lignes de
hauteur*( fig. g , où l’on a reprélènté une portion des parois
intérieures du bonnet plus en grand que dans la fig. 2 ) ; ces
cloifons fe croilènt de façon.quelles forment différentes figures,
qui ont quatre, cinq ou fix faces; il y a, dans les plus grandes
de ' ces figures, julqu a un pouce de diltance entre les deux
côtés oppofés; la piufpart font encore partagées par des cloifons
moins élevées & dirigées en différais lèns.
L ’aire de ces figures ell parlèmée de petites papilles, les cloî-
fons font cannelées de haut en bas & hérifFées de papilles, 8c
le bord de la doifon ell dentelé; faire de toutes ces figures, les
papilles, les cloifons & les dentelures font revêtues, comme les
papilles de la panfe, par une membrane brune qui ell fort
mince, & qui s’enlève aifément. Toute bizarre que paroiflè cette
conformation intérieure du bonnet, ce n’ell cependant pas ce
qu’il y a de plus intérelîànt dans cet- ellomac, la gouttière
( C D ,f ig . 2, pl. x v i i ) qui lè trouve à là partie fupérieure,
& qui s’étend depuis l’oefophage. ( C ) jufqu’à l’orifice^ D ) du
troifième ellomac, mérite beaucoup plus d’attention; cette gouttière
a huit pouces de longueur; lès bords latéraux- font formés
par une forte de bourrelet revêtu de papilles ; le demi-canal ,de
la gouttière a trois pouces de largeur, lorfqu’il ell étendu tranfi
verfaiement, au point de n’avoir plus aucune concavité; if y a
quelques petites ftries qui s’étendent longitudinalement for lès
Tome IV Q q q