presque toujours; ils montaient quelquefois
à.tour de rôle sur les chevaux de bagage,
mais bien rarement.
Durant tout le vo yage, les Japonois observèrent
constamment le même ordre. Au
point du jour, nous nous préparions à partir,
nous déjeunions, puis nousnoup mettions en
.route. Souvent ils faisoient halte dans des
villages pour se reposer, boire du thé, et
fumer. A m id i, l’on dînoit; une heure après
le repas, l’on Continuoit le voyage, et, une
ou deüx heures avant le coucher du so le il,
on faisoit halte pour passer la n u it , mais
presqne toujours dans un village où. il y
avoit une garnison. Notre logement étoit ordinairement,
à notre arrivée, tendu d’une
étoffe de coton rayée. On nous conduisoit
toujours dans une maison commode (î) , et
l ’on nous mettait tous dans la même chambre,
mais on n’oublioit jamais de nous attacher à
des crampons de fer. Arrivés dans le lieu où
nous devions coucher, on nous faisoit tou-
(1 ) U n e seule fois, clans ün p e tit v illa g e , on nous
logea dans un magasin v id e , où auparavant on avoit mis
du riz. L a chaleur y étoit insupportable, et les vers qui
couvroient les planches nous tourmentèrent h orriblement.
jours passer devant la maison du commandant,
et l’on nous plaçoit sur des bancs couverts
de nattes. Le commandant sortait et
nous examinoit. Ensuite nous allions dans la
maison qui nous etoit destinée ; à l’entrée, on
nous retiroit nos bottes et nos bas, et l’on
nous la voit les pieds avec de l’eau chaude et
du sel. On faisoit régulièrement trois repas
par jour ; le matin avant de partir, à. midi,
et le soin Les mets changeoient peu ; c’était
ordinairement du riz au lieu de pain , deux
morceaux de raves salées au lieu de ^el, du.
coulis de rave ou d’autres végétaux sauvages,
des pâtes et un morceau de poisson bouilli
ou grillé. Souvent nous avions du coulis de
champignon , et chacun un oeuf dur. Du
reste les portions n’étaient pas fixées, chacun
mangeoit autant qu il vouloit. Laboissonor—
dinaire était de très*mauvais thé sans sucre,
rarement du saki. Nos conducteurs étoient
nourris de la même manière, e t , je crois, au
compte du gouvernement, car le plus âgé
payoit toujours rhôte pour tout le monde à
chaque station.
Le q , nous priâmes les Japonois de nous
délier les mains pour quelques instans, afin de