en beau bois, et avoit dû couler gros au
gouvernement japonoil.
Que l’on se figure un hangar long de
vingt-cinq pas, large de quinze, et haut de
dix pieds. Tiois côtés offroient des parois
sans la moindre ouverture; le côté du sud
étoit fermé par des barreaux faits avec des
poutres de quatre pouces de diamètre et éloignées
de cette distance les unes des autres: on
avoit pratiqué dans ces barreaux une grande
porte et une plus petite qui étoient presque
toujours fermées. A u milieu du hangar il y
avoit deux cages fuites de poutres semblables
à celles des barreaux ;-ces cages étoient séparées
l ’une de l’autre ainsi que des parois du
hangar. Une cage avoit six pas de long et
de large, et dix pieds de haut : l’autre avoit
la même longueur et la même largeur, mais
seulement huit pieds de haut. Nous étions
dans la première les deux autres ôfficiers et
moi; les matelots et Alexis habitoient la seconde.
L ’entrée en étoit si basse, que l’on
ne pouvoit y pénétrer qu’en se courbant. La
porte, formée de grosses poutres, se fermoit
par un fort verrou de fer. Au-dessus se trou-
voit une petite ouverture par laquelle on
nous donnoit à manger. Derrière les cagest
ou avoit pratiqué des réduits étroits en fortes
poutres, avec de petites ouvertures dans le
plancher qui aboutissoient à des coffres destinés
pour les besoins naturels. Les côtés
des cages voisins l’un de l’autre étoient garnis
de planches, afin que les matelots ni nous ne
pussions pas nous voir les uns les autres. Par
la même raison l’on avoit placé un paravent
entre les deux réduits. En dehors, et tout
près des barreaux du hangar, se trouvoit
une guérite où deux soldats impériaux étoient
constamment en faction. Ils pouvoient nous
voir tous, et ne levoient pas les yeux d e .
dessus nous. Le hangar étoit éloigné de six
à huit pas d’une haute palissade bordée de
dents en bois. Vis-à-vis la porte du hangar
se trouvoit une petite porte qui conduisoit
hors de la cour. Autour de la première palissade,
il y en avoit une seconde moins élevée.
Celle-ci entouroit une vaste cour, dans laquelle
on voyoit, près de la porte de la grande
palissade, d’un côté, un corps de garde, de
l’autre, la cuisine et une chambre pour les
ouvriers les soldats du prince de Sangar
formoient la garde extérieure. Us ne pouvoient
pas entrer chez n ou s , ni même dans