la largeur de cet édifice, % nombre de scs
portes, grandes et petites, et de ses fenêtres,
celui de ses étages, dans lequel les matelots
logeoient, où ils enfermoient le'urs effets;
quelles etoientleurs occupations,quel nombre
d hommes y étoit de garde, etc. Des casernes
des matelots ils passèrent à celles des soldats;
demandant combien il y en avoit, dans quel
quartier de la ville elles se trouvoient, et
combien elles pouvoient contenir d’hommes.
A la plupart de ces questions nous nous rejetions
sur notre ignorance ; celan’émpêchoit
pas les Japonois de continuer. Ils nous demandèrent
dans quel quartier nous demeurions,
à quelle distance du palais, et nous invitèrent
à désigner nos maisons sur le dessin»
Enfin, ils s’informèrent de leurs dimensions
et du nombre de gens à notre service. Souvent
il me vint dans l’idée que les Japonois nous
tourmentoient ainsi à dessein ; car, répondre
à leurs interminables questions étoit un vrai
supplice; quelquefois nous leur disions nettement
que, plutôt que leur répondre, nous
préferions qu’ils nous fissent mourir. Le
bounio nous appaisoit à l ’instant par des pairóles
gracieuses, et s’informoit de choses tenant
à notre affaire; puis bientôt après revenoient
les puérilités. Nous évitions de toutes
les manières de fournir prétexte à de nou-;
velles questions; nos réponses étoient laconiques;
cela ne servoit à rien. Chaque mot
suscitoit une longue suite de demandes. ‘Ilsjad-
miroienl la belle écriture et les jolis dessins de
M. Moor; et, le regardant comme un homme
extrêmement savant, ils lui demandèrent où
il avoit été élevé. M. Moor se garda bien de
leur dire qu’il avoit reçu son éducation dans
le corps des cadets de la marine, car il eût
plu des demandes sur cette institution. Il répondit
simplement qu’il avoit été élevé dans
la maison de son oncle; aussitôt on voulut
savoir si ce t oncle étoit riche, où il demeuroit,
s’il l’a voit lui-même instruit, etc. «Non, reprit
M. Moor , il m’a donné des maîtres. »
A l’instant suivirent les questions : Comment
s ’àppeloient-ils? où avoient-ils acquis leur talent,
etc. Interrogé pour savoir où j ?ayois été
é levé , je dis, par la même raison, que j ’étois
redevable de mon éducation à mon père; mais
la chose n’en finit pas là , comme je l’a vois
espéré; il fallut leur dire à quelle époque, en
quel lieu, si mon père étoit riche, dans quelles
sciences il étoit versé, etc. *
Les Japonois nous montrèrent aussi les