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à se rendre auprès du commandant.— Il est bien accueilli
d’abord.— On l’arrête avec deux de ses officiers et
quatre matelots.
X-/B i i avril 18 1 1 , j ’obtins le commandement
de la corvette impériale /aZ>z«»e,quisetrou-
voit alors au Kamtschatka (1), et je reçus en
même temps du ministre de la marine l’ordre
de reconnoitre avec la plus grande exactitude
les Kouriles méridionales et les îles
Schantar (2), ainsi que la côte de Tartarie,
(1) La Diane avoit été expédiée de Cronstadt sous
mon commandement en 1807, pour une expédition par-'
ticulière. L ’objet le plus important étoit de visiter les
côtes de la Russie Orientale encore peu connues. La
Diane arriva au Kamtscbatka en 1809 et en partit en
1810 pour la côte occidentale de l’Amérique Septentrionale.
J’ai cru qu’il convenoit de publier séparémefit
la relation de cette campagne, parce que les ouvrages
de ce genre contenant principalement des observations
nautiques, astronomiques et d’autres qui concernent la
navigation, n'offrent guère d’amusement à beaucoup de
lecteurs, et sont même inintelligibles pour le plus
grand nombre. Le livre que je fais paroître actuellement
doit, au contraire, très-intéresser les lecteurs de
toutes les classes, et la nouveauté du sujet a de quoi piquer
leur curiosité.
(2) Les îles Schantar sont situées près de la côte de
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depuis le 53° 38' de latitude nord jusqu’à
Ochotsk. L ’ordre du ministre faisoit mention
de deux pièces qui devoient contenir les
instructions détaillées que j’avois à suivre , et
qui avoient été expédiées avec l ’ordre du
collège et du département de la marine; mais
ces papiers ne me parvinrent pas, et l’organisation
des postes dans ces provinces éloignées
me donnoit lieu de présumer qu’ils ne
pourroient pas m’arriver au Kamtscbatka
avant l’automne. Ceci a besoin d’une explication
que je vais donner.
Dans l’h iv e r , la poste part trois fois d’O -
chotsk pour le Kamtschatka. La dernière fois
qu’elle arriva au port de Saint-Pierre et Saint-
P a u l e t qui fut le 20 a v r il, elle ne m’apporta
pas ces papiers; j ’en dus naturellement conclure
qu’au départ de la poste, ils n’étoient
pas encore à Ochotsk. O r , la poste de Saint-
Pétersbourg à Ochotsk ne partant qu’une
Sibérie, vis-à-vis l’embouchure de l ’Oud, et environ
deux degrés au nord de celle de l ’Amour ou Saghalien.
On peut consulter sur leur découverte l ’ouvrage intitulé:
Voyages et Découvertes faites par les Russes le long de
la mer Glaciale et sur V Océan oriental, etc. , traduit
de l’allemand par Muller. Amsterdam, 1766, 2 vol. in-12.,
V . T. I , p. 122, etc.