Aniva jusqu’au cap Trou de l’Isle des Etats,
(Itouroup ou Itourpou, la dix-neuvièmeKou-
rile) dont il eut connoissance le 19 août, il
n’aperçut d’autre terre que la Terre de la compagnie
( Ouroup la dix-huitième Kourile) ,
etMarikan (Simoussirla seizième), entre lesquelles
il passa; donnant au détroit qui les
sépare le nom de son vaisseau la Boussole.
Mais les brumes presque continuelles s’opposèrent
à ce qu’il examinât plus en détail les
Kouriles; il se vit donc obli gé d’abandonner
son projet et fit route pour le Kamtschatka,
le 3 septembre 1787.
Le capitaine , aujourd’hui vice - amiral
SarytschefF, d it , dans la relation de son
voyage au nord-est de la Sibérie, à la mer
Glaciale et à l’Océan oriental; que, le 6 août
î 792 (v. st.) , il appareilla de la baie d’Avatcha
pour explorer la mer de Corée, Il fit route au
sud-ouest le long des Kouriles; mais des
brumes humides ne lu i permirent d’apercevoir
la terre que le 20. Il vit, par le parallele
de 47° 2 8 ', l’île Marikan, et crut en voir
quelques autres; mais les brouillards épais
s’opposèrent à ce qu’il fît une reconnoissance
plus exacte, et le forcèrent enfin de renoncer
totalement à l ’entreprise, et de retourner à
Ochotsk. Pans cette traversée, il aperçut la
septième île et le pic de la douzième, ensuite
la côte méridionale de la seconde et les
trois montagnes volcaniques de la cinquième,
mais toujours enveloppées de nuages; par
conséquent il ne put en déterminer la position
géographique.
Broughton, navigateur anglois, partit en
1796 de la baie des volcans située à la côte
sud de Matsmaï, dont il suivit la côte, et
passa ensuite entre Kounaschir et Itouroup ,
regardant la première comme faisant partie de
Matsmaï, et se dirigea le long de la côte nord-
ouest d Itouroup (île des États), dont il ne vit
que la première moitié et l’extrémité nord-
est, sans savoir que ces deux terres apparte-
noient à la même île; puis il prolongea la côte
ouest d’Ouroup (Terre de la compagnie), et de
Simoussir (Marikan), et arriva devant Kétoï,
d’où il revint sur ses pas le long des côtes sud
d Ouroup, d’Itouroupet de Kounaschir, sans
avoir fait aucune observation sur ces îles
malgré son v if désir de reconnoître exactement
leur position si peu déterminée. Des
brumes, des telnpêtes, et en général un temps
extrêmement contraire, s’opposèrent à ses