cerner, afin que les Japonois ne nous entraînassent
pas plus loin’, mais que l ’équipage de
la corvette ne setoit pas trouvé assez nombreux
pour l’effectuer ; le dessein de tirer d u
renfort d Ochotsk, pour prendre l ’autorisation
d’agir, parce que la corvette n’osoit pas attaquer
les Japonois sans le consentement de
son gouvernement.
Il fallut près d’une heure pour faire tout
comprendre bien clairement aux Japonois,
Ils me demandèrent ensuite ce que j ’aurois,
étant à Kounaschir, répondu à cette lettre,
si j ’avois eu la permission d’écrire. « J’aurois,
répliquai-je, ordonné à la corvette de ne rien
entreprendre, mais de retourner en Russie
pour instruire le gouvernement de ce qui
s’étoit passé. »
La lettre ayant fini par ne plus fournir-matière
à de nouvelles questions , les Japonois
passèrent a d’autres objets. Il y en a voit plusieurs
sur lesquels nous avions, dès la veille,
répondu dans le plus grand détail. Les nouvelles
questions nous fiirenj, de même adressées
sans ordre ni liaison, et mêlées à des
choses très-insignifiantes et absolument étrangères
à notre affaire. Les plus importantes
furent celles-ci ;
Savez-vous quelque chose de l’ambassade
de Laxmann au Japon , et quelle réponse lui
fut faite ? Savez-vous ce que l’on a répondu
à Nangasaki aux propositions de Resanoff?
Pourquoi vous êtes-vous approchés de nos
côtes , puisque notre gouvernement l’a déjà
défendu aux Russes , et a fait déclarer à Resanoff
qu’une loi de l'empire ordonnoit de
brûler tous les bâtimensétrangers qui entre-
roient dans un autre port que celui de Nangasaki,
et de retenir leurs équipages dans une
captivité perpétuelle ?
Nous répondîmes de la manière suivante :
l ’ambassade de Laxmann, et les réponses qui
ont été faites à cet officier, ainsi qu’à Resanoff,
ne nous ont été connues que par le bruit
public. Nous avions , à la, vérité, entendu
dire que les Japonois ne vouloient pas permettre
aux navires russes de venir dans leurs
ports pour y commercer ; mais nous n’avons
pas appris et nous ne pouvions nous imaginer
que cette défense dût s’étendre aux bâtimens
qui , se trouvant dans le voisinage des
cotes du Japon, manquoient d’eau , de bois
et de viv re s , et avoient besoin d’être secourus
, puisque les peuples les plus grossiers
et les plus sauvages ne refusent ni leurs