partiennent aü genre dû saumon et sont les
mêmes que l’on pêche au Kamtsehalka.
Les Japonois nous offrirent du riz et du
poisson grillé. Quand un de nous vou 1 oit
manger, ils lui mettaient les morceaux dans
la bouche au moyen de deux petits bâtons,
dont ils se servent en guise de fourchettes.
Quant à moi, Je ne pus rien manger. Les
Japonois poassoient encore plus loin leurs
soins pour nous,- Nous ne pouvions leur
faire comprendre, ni par paroles, ni par
signes, que nous désirions satisfaire à certains
besoins naturels. Mais déjà ils nous y a voient
fait songer, en faisant devant nous des gestes
très-intelligibles, et nous avaient dit comment
ces besoins se nommoient dans leur
langue. Nous retinmes aisément ces deux
mots. Ainsi, quand un de nous se trou voit
dans le cas de les prononcer , les Japonois se
montraient aussi empressés à l’aider , que le
pourrait faire un serviteur fidèle auprès de
son maître malade. Au reste, je dois le dire à
plus , du r iv a g e . Ils les laissent dans l ’éau jusqu’à ce
qu’ ils soient remplis de poissons qu’ ils rapprochent.toujours
des côtes durant le temps d e la p ê ch e , et ensuite
beaucoup d ’hommes tirent à la fo is le filet.sur le rivage
en le prenant par les deux extrémités.
l ’honneur des tailleurs européens , les Japonois
n’entendoient rien au mécanisme de nos
vête mens; enfin un jeune homme, plus intelligent
que les autres, apprit tout ce qui
étoit nécessaire; ce fiit un surcroît de peine
pour lu i , car nuit et jour il étoit obligé de
vaquer à son emploi; mais comme la besogne
étoit nouvelle pour lu i, souvent il nous fa i-
soit passablement souffrir (i).
Le soin dés Japonois pour nous alloit an
point, que des gens, avec desbranches d’arbres
à la main, étoient sans cesse auprès de nous,
occupés à chasser les mouches et les cousins.
Nous ne pouvions assez nous étonner de cette
cond üite singulière à notre égard ; car, malgré
les attentions inconcevables qu’ils nous prodiguaient,
ils étoient d’une indifférence complète
pour les plaintes que nos douleurs cuisantes
nous arrachoient; elles ne les touchoient
pas assez pour adoucir nos peines eu nous
débarrassan t dé nos liens. Nous a v ion s peu de
bienveillance à attendre des Japonois. La
( i ) I l seroit sans doute superflu de toucher c e sujet
en parlant d’une autre nation : mais les Japonois noos
sont si peu con n u s , que Jou te observation qui peut se r v
ir à répandre quelque jour sur leur caractère et sur
leurs moeurs, ne doit'pas être passée sous silence.