nous seroient adressées^ et ne rien cacher ni
déguiser. Nous répondîmes que nous n’avions
aucun motif de rien céler aux Japonois, et
que nous lent disions tout ce qu’ils souhai-
toient savoir.
Les questions qui étoient la plupart des
répétitions des précédentes, nous furent
adressées si confusément, qu’il seroit très-
difficile de se rappeler comment elles se suivirent
les unes les autres. Il y en eut aussi
beaucoup qu’il fut impossible de retenir jus qu’au
temps où nous eûmes de l’encre et du
papier. Yoici les principales :
Ou alla Resanoff après être parti du Japon?
-— Quelle route prit-il pour retourner en
Russie ? — Quand arriva-t-il à Saint-Pétersb
ourg?— Quel accueil y reçut-il de l’empereur
? — Comment parla-t-il des Japonois?—
Qu’est ce qui donna aux deux bâti mens russes
l ’ordre d’attaquer les villages japonois ? —
Pourquoi les Russes se conduisirent-ils ainsi?
-—^Pourquoi brûlèrent-ils les maisons, les navire^
et les objets de toute espèce qu’ils ne
purent pas emporter?-— Que sont devenus
les Japonois emmenés sur les vaisseaux russe
s?— A quoi a-t-on employé en Russie les
armes et les objets enlevés aux Japonois? —
Que fit le gouvernement russe lorsqu’il fut
instruit des dévastations commises dans les
îles japonoises ?
Nous répondîmes à ces questions en racontant
le retour de Resanoff du Japon au Karnt-
sohatka , son voyage aux comptoirs de la
compagnie , sur la côte nord-ouest de l ’Amérique,
et en Californie, son arrivée à Ochotsk,
et sa mort survenue quand il âlloit à Saint-
Pétersbourg. .« Nous avonsappris, continuai-
« je , que notre souverain n’avoit pas été
« content de la conduite de Resanoff au Ja-
cc pon , et que d’un autre côté celui-ci avôit
cc représenté à notre empereur quèleaJapo*
cc nois n’èn avoient pas bien usé envers son
« envoyé. Les bâtimens, coupables des dece
vastations, appartenoient a une compagnie
cc de commerce et non à l’empereur; par conce
séquent , leurs équipages n’étoient pas au
cc service impérial. Ils ont, de leur chef, fait
cc les attaques , dont le sèul but a été le pii—
cc lage; il est vraisemblable que les plaintes
cc des Japonois ne sònt pas arrivées jusqu’à
cc notre gouvernement; ce qui, d’ailleurs,
cc vient de votre faute', puisque l’on a dèce
dare a Resanoff que vous ne vouliez rien
« avoir àdaife avec les Russes. Le braiement