L A R A I E F A B R O N I E N N E *.
L a raie mobular et la raie manatia ne sont pas les
seules qui parviennent à une grandeur, pour ainsi
dire, gigantesque : nous connoissons maintenant deux
autres' raies qui présentent aussi de très-grandes
dimensions , et qui d’ailleurs se rapprochent de la
manatia et de la mobular par plusieurs traits de leur
conformation, et particulièrement par un caractère
dont on ne retrouve pas d’analogue, sur les autres
cartilagineux du même genre. Ces deux autres raies
sont la fabronienne et la banksienne. Nous allons les
faire connoître successivement. Un individu de la preJ
mière de ces deux espèces a été pris dans la partie
de la mer Méditerranée voisine de Livourne, et on le
conserve maintenant dans le muséum de Florence.
Nous en devons un dessin et une courte description à
l’habile naturaliste et ingénieux physicien Fabroni, l’un
de ceux qui dirigent ce beau muséum de Toscane, ainsi
qu’un des savans envoyés à Paris par les gouvernemens
étrangers poury travailler, avec l’Institut national, à la
fixation définitive des nouveaux poids et mesures de
la république françoise ; et voilà pourquoi nous avons
* Raja fabruniana.
Raja vacca , aux environs de Livourne•