L E S T R I U R E S. '
La nageoire de la queue très-Gourte; celle du dos et celle
de l’anus étendues jusqu’au-dessus. et au-dessous de
celle de la queue ; le museau avancé en forme de tube j
une seule dent à chaque mâchoire,
E S P È C E . C A R A C T È R E 5.
IUne valvule en forme de croissant, et fermant,
à la volonté de l’animal, la partie de l’ouverture
des branchies laissée libr€j par la
membrane branchiale qui est attachée à la
tête ou au corps dans presque tout so»
contour. *
Nous venons d’écrire l’histoire des poissons apodes
renfermés dans la première division des osseux, et qui
sont dénués de nageoire caudale : examinons maintenant
ceux du même ordre qui en sont pourvus; et commençons
par ceux qui n’en ayant qu’une assez courte,
lient, par une nuance intermédiaire, les premiers avec
les seconds. Plaçons ici, en conséquence, ce que nous
avons à dire d’un poisson du premier ordre des osseux,
dont les manuscrits du savant Commerson nous ont
présenté la description, qui n’a été encore observé par
aucun autre naturaliste, et que nous avons dû inscrire
dans un genre particulier.
Nous avons déjà donné le nom de commerson à une
lophie ; donnons au poisson que nous allons décrire, le
nom de notre fameux navigateur et mon respectable
confrère Bougainville, avec lequel Commerson voya-
geoit dans la mer du Sud, lorsqu’il eut occasion d examiner
le triure dont nous allons parler.
Ce fut entre le 26 et le 27e degré de latitude australe,’
* T r i unis bougaïnvillianus.
Tricaud, ou bacha de mer; triurus, vel triplurus, vel tricaudus bidens,
rictu fistulari, pinnis ventralibua carens, caudâ subfimbrïatâ, abortivà,
pinnis dorsi et ani huic adjectitiis succedaneisque. Commerson, manuscrits
Üéja cités.