L ’ A N A R H I Q U E L O U P * .
C e poisson peut figurer avec avantagea côté du xiphias,'
et par sa force, et par sa grandeur. Il parvient quelquefois
, au moins dans les mers très-profondes , jusqu a la
longueur de cinq mètres ; et s’il n’est point armé dun
glaive comme l’espadon et l’épée, s’il ne paroît pas se
mouvoir au milieu des ondes avec autant d’agilité que
ces derniers animaux , il a reçu des dents redoutables
et par leur nombre, et par leur forme, et par leur du*
Anarhichas lupus. .
Sea-wolf, en A n g le te rre .
Anarrhichas lupus. L in n é $ é d itio n de G m e lin .
Loup-marin crapaudinè. JDaübenton3 E n cyclo p é d ie méthodique•
Id. B o n n a te rre3 planches de V E n cyclo p é d ie méthodique.
Lupus marions nostras. Schone^.p. ^5,
Lupus marinus Schoneveldii. Jo n s to n3 ta b . 47? fi§m 2§
Lupus marinus nostras et Schoneveldii. W illu g h b y 3 p . i 3o, ta b . B 3 3,
f g . J .
Lupus marinus. R a j. p isc. 40.
Anarhichas scansor. Gesner [g e rm .) f o l. 63, a»
Anarhichas. A rte d i3 ge n. 23 , syn-. 38.
G ronov. M u s. 1 , p . 16 , n . 445 Z o o p h . p . i3i , n . 400.
Anarrhichas lupus non macuîalus. M illie r3 P ro d rom .Z o o lo g . D a n .p . 40,
n . 332.
O t. F a b ric . F a u n . G ro enlan d, p . i 38, n . 7,
B lo ch y p l. 74.
Latargus. K le in 3 m is s .p is c . 4 , p. 16.
Ravenous. B r it. Z o o lo g . 3, p . iB j, ta b . 24.
Sea-wolf. O lear. Mus. 53, ta b . 27, fig . 2.
Loup marin, lupus marinus pi se is, V a lm o n l-B om a re 3 D ic tio n n a ire
d? h is to ire n a tu re lle .
reté; il présente même des moyens plus puissans de destruction
que le xiphias, et il nage avec assez de vitesse
.pour atteindre facilement sa proie. Son organisation
intérieure lui donne d’ailleursune très-grande voracité.
Féroce comme les squales , terrible pour la-plupart des
habitans des mers, vrai loup de l’Océan, il porte le ravage
parmi le plus grand nombre de poissons , comme
Ja bête sauvage dont il a reçu le nom, parmi les troupeaux
sans défense ; et bien loin d’offrir ces marques
d’une affection douce , cette durée dans l’attachement,
ces traits d’une sorte de sociabilité que nous avons vus
dans le xiphias, il montre, par l’usage constant qu’il fait
de ses armes, tous les signes de la cruauté, et justifie le
nom de ravisseur c\a\ lui a été donné dans presque toutes
les contrées et par,divers observateurs. Son corps et
sa queue sont alongés et comprimés : aussi nage-t-il en
serpentant comme les trichiures , ou plutôt comme les
murènes et le plus grand nombre de poissons de l’ordre
que nous examinons; et c’est vraisemblablement parce
que les diverses ondulations de son corps et de sa queue
lui permettent quelquefois, et pendant quelques mo-
tnens , de ramper comme l’anguille ,; et de s’avancer le
long des rivages, qu’il a été appelé grim/mw/par quelques
naturalistes. Sa peau est forte , épaisse, gluante, ainsi
que celle de l’anguille ; ce qui lui donne la facilité de
s’échapper comme cette murène , lorsqu on veut le saisir;
et lés petites écailles dont ce tégument est revêtu ,
sont attachées à cette peau visqueuse, ou cachées sous